A la poursuite de la vérité Tome 2

Chapitre 3 : Souvenirs

Je me prélasse sous la douche depuis au moins une heure, en chantant les chansons qui passe sur mon portable.
Je repense à ma vie, je n'aurais jamais cru pouvoir avoir un mari, un enfant.
Soudain l'une de mes chanson préférée passe me sortant de mes pensées, je la chantonne tout en me savonnant. (On the Line de Julian Perretta)
- You'll be my sad song, sad song, Got you on the beat, Play my sad song into the night, You'll be my sad song, sad song, Hardest to believe, That my sad song's all that remains, You got me on the line ....

Je me rince et décide de sortir enfin de la douche. J'enroule une serviette autour de mon corps. Et en prends une autre pour cheveux.
Je continue de fredonner l'air de la musique, tout en me séchant.

Je regarde ma montre, il est midi. Aujourd'hui cela fait un an que Matt et moi sommes mariés, dans 2 jours nous partirons pour la Martinique, nous y allons pour le voyage de noce. J'ai toujours aimées les eaux claires et là-bas je ne vais pas être déçu.

Après avoir enfilé ma tenue, je descends les escaliers pour me rendre à la cuisine. Où se trouve un apollon de dos, il ne m'a pas vu.
Je m'avance doucement, quand je suis assez proche de lui, j'entoure sa taille avec mes bras, et pose ma tête sur son dos.
Je sens le bout de ses doigts sur ma main, je frissonne à ce contact tellement il est doux.
Il défait mes bras de sa taille et se tourne vers moi.

- Bonjour, ma chanteuse d'opéra, dit-il en déposant un chaste baiser sur mes lèvres.

J'émets un rire.

- Quel crétin! C'est pas ma faute si j'ai une aussi belle voix.

- Non mais je rêve, la cocotte se croit au dessus.

- Parce que je le suis, dis-je en tirant la langue.

- Mouais on va dire ça, pour changer de sujet il dit: ta valise est prête?

- Et la tienne?

- Je t'ai posé la question, c'est à toi de répondre en première.

- Oh la la! Quel rabat-joie! Je l'ai presque fini.

- Répète un peu pour voir?

- De quoi que tu es rabat-joie?

- Tu l'auras cherché, à ces mots il me prit par la taille et me porta en sac de patate, c'est-à-dire sur son épaule.

- Lâche-moi ou j'hurle.

- Tu n'oserais pas réveiller Alexandre quand même? Si?

- Crotte, tu fais proute, ce n'est pas bien de jouer avec mes faiblesses.

- Oh mais ne t'inquiète pas, je n'ai pas encore fini.

Il monta les escaliers, traversa le couloir et enfin il entra dans notre chambre. Il s'approcha du lit et me fit tomber délicatement sur le lit.
Avant de me chatouiller.

- Arrrête M-aatt s'il tee plaitttt.

Je me débâti dans tout les sens. Et eut comme un flash back.

- Nonnnn! Arrête! Tu me fais mal! Je suis ta fille, tu n'as pas le droitt!

J'entendis un son de voix lointain appelant. Je tremble comme une feuille, ma respiration devenait douloureuse, ma vue se trouble petit à petit, mon cœur bat la chamade.
Une crise d'angoisse prit part peu à peu de mon corps.
Je sens mon corps se faire secouer mais il ne veut pas réagir, il revivait la même chose qu'à cette époque.
L'affreuse sensation est bel et bien présente.
Je frémis en repensant à cette époque, celle-ci n'existe plus maintenant, j'ai un mari qui hurle pour que je me réveille.

Soudain, j'ouvris les yeux, je me sentis toute légère, quand mon regard trouva celui de Matt.

- Princesse? Ça va? Me dit-il en caressant mon visage humide.

- Oui je suis désolée.

- De quoi es-tu désolée voyons?

- Je t'ai fait peur. Dis-je en mettant ma main sur sa joue.

- J'avoue que tu m'as fait peur, mais j'aimerais comprendre une chose.

- Laquelle?

- Ton père que te faisait-il?

Je resta silencieuse de longues minutes, puis décida à me confier:

- Il m-e batt-ai-t. Mais pas seulement moi, ma sœur en a été sa première victime.

Il resta silencieux voyant que je voulais me confier.

- Ça s'est passé le soir de la mort de maman, je suis rentrée et j'ai trouvé Sarah avec les poignets rouge vifs, elle m'a dit de me méfier car il n'était très énervé.
Je suis donc allée le voir pour mettre les choses aux claires. Il puait l'alcool, je lui ai demandé des explications. Il ne m'a pas répondu, j'ai insisté ce que je n'aurais pas dû faire.
(Je raccourcis ne voulant pas revivre ce moment)
Enfin bref, je me suis retrouvée avec une lèvre fendue, des cheveux en moins et un paquet de bleu.
Une semaine après Sarah est parti à l'étranger chez une de nos tantes et moi ben je suis arrivée ici.
Et depuis cet incident, je ne parle plus à mon père et avec Sarah nous avons perdus contact.

Matt fulmine de l'intérieur, il fronce les sourcils.

- Pourquoi ne me l'as-tu jamais dit?

- J'avais peur sans doute.

- Il ne faut pas, j'ai juste qu'une seule envie là tout de suite, c'est de le retrouver et de lui refaire la face proprement.

- Non je ne préfère pas, avant cet accident, il était un père parfait. Alors je préfère me garder cette image en tête. N'en parlons plus s'il te plaît.

- Très bien madame, allons manger.

- C'est d'accord monsieur Laborde.

De ce pas, nous sommes donc partis manger un bon repas.

Le passé revient plus vite qu'on ne le croit....

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