𝐈 𝐍𝐄𝐄𝐃 𝐔 ◜𝘷𝘮𝘪𝘯◞

ᶜᴴᴬᴾᴵᵀᴿᴱ 33

PDV DE TAEHYUNG :

     Je restais planté face à Jimin, le téléphone contre mon oreille. Je n'osais plus faire un geste, mon corps se trouvait aussi tétanisé que le visage de mon petit-ami. La vérité venait d'éclater, sans que je ne m'y sois préparé. Un simple coup de fil a fallut pour tout mettre à nu, pour briser la seule chose dont j'étais fier dans ma vie. Ma relation avec Jimin n'était pas si vieille que cela, mais pourtant nous avions partagés des moments déjà si intense et rempli de sentiment. En sachant que j'étais bel et bien V, il devait penser que chacun de nos souvenirs étaient faux, joués ou bien même trompés. Bien évidement, il n'en était rien, mais moi-même j'aurais perdu tout confiance en ma moitié après ce genre de découverte.

- TaeHyung.. Comment ? Enfin pourquoi ? Je.. Je comprends pas là..

Jimin ne retirait pas un seul instant son portable de contre son oreille, comme s'il voulait se faire espérer que tout ceci n'était qu'un malentendu, que la voix enjouée de JungKook apparaîtrait à l'autre bout du fil. Complètement cerné dans mon propre "piège", je coupais enfin la conversation téléphonique, pour déposer le portable éteint sur le comptoir. Mes mains vinrent machinalement attraper mon carnet, afin d'écrire mes explications au sujet de cette histoire. Je ne m'attendais pas à ce que Jimin reste jusqu'à la fin de ma rédaction, jamais personne n'attendrait quelqu'un qui l'a blessé aussi longtemps. Lorsque je relevais la tête, il était toujours là, le regard vide et à la fois rempli de tristesse. Le bras tremblant, je lui tendis ma feuille de papier. Il me l'a prit, non sans un geste plutôt brutale, et lu dans un silence de mort chaque mot inscrit contre la feuille blanche.

- Comment t'as pu me faire ça TaeHyung ? Comment t'as pu me mentir aussi longtemps putain ?!

Il plaqua le papier contre le comptoir, avant de désigner d'un mouvement de tête mon carnet. Il voulait que j'écrive à nouveau ? J'exécutais son ordre muet, puis répondis à ses questions par écrit :

"J'avais peur de te repousser, que V et Chimchim cesse de parler.."

Ses doigts se crispèrent sur cette pauvre feuille, qui n'avait rien demandé. Il commença à faire les cents pas tout le long de la cuisine, réfléchissant à la situation, pensant peut être ses mots trop cru qu'il pourrait sortir à tout instant. Soudainement, il se stoppa dans sa marche et me lança un regard des plus noirs :

- Vous vous êtes juste fichu de moi ? C'était amusant de me voir avouer mes sentiments à quelqu'un en pensant que c'est celui que j'aime ? Tu trouvais ça marrant de me voir galérer et souffrir en sachant parfaitement que tout reposer sur un mensonge ?

Les larmes me montaient peu à peu aux yeux, il mettait les mots sur la vérité, là où je refusais d'admettre quoi que se soit. Avant même qu'il ne me demande de lui écrire ma réponse, je le fis de moi-même. Je voulais qu'il comprenne que mes sentiments sont sincère, que nous ne pensions pas que la situation dégénérait autant :

"Je suis amoureux de toi Jimin. Tout n'est pas que du faux, mes sentiments sont réels. Ce qu'on a vécu ensemble l'ai aussi. J'ai pris cette décision sur un coup de tête, et je m'en veux terriblement. Je n'ai jamais voulu te faire de mal, te mentir ou te blesser. Je voulais simplement me protéger, ne pas subir le regard hautain que tu me portais à l'époque, et garder une des rares relations qui me faisait me sentir unique."

Mes mots le touchèrent, je le vis aussitôt sur son visage. Mon cœur battait à mille à l'heure, je craignais sa réaction, une dispute ne sentait rien de bon lorsqu'elle se passait silencieusement. Un soupir se fit entendre dans toute la pièce, avant qu'il ne prit la parole :

- Je comprends tes peurs TaeHyung. Mais tu as eu beaucoup d'occasion de me dire la vérité lorsqu'on se rapprochait. Dans les bois, sur le toit, à l'hôpital. On s'est donné l'un à l'autre, on s'est dit des mots si fort et intense en émotion, à quel moment tu peux ne pas me révéler une chose pareille ?

Je ne souhaitais qu'une chose, crier. Lui crier que je m'excusais, que je l'aimais, que je ne voilais pas qu'il m'abandonne. Jimin était calme et posé, beaucoup trop pour la situation. Le pire arrivait :

- Js suis désolé, mais je préfère qu'on s'arrête là, je ne supporte pas qu'on me mente.

C'est sur ses mots si dur, qu'il sortit de la pièce, me laissant seul.
Enfin pas totalement.
Le bruit de mes larmes silencieuses et mon amie la tristesse m'accompagnaient dans ce moment douleur, comme depuis toujours.