ᶜᴴᴬᴾᴵᵀᴿᴱ 14

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PDV DE JIMIN:

Aujourd'hui, avait été une journée banale, sans prise de tête. Il fallait l'avouer, mais j'avais quand même chercher à éviter JungKook et TaeHyung toute la journée, ce que je réussis avec brio, puisque je n'avais pas vu une seule fois le bout de leur nez. En réalité, c'était tout simplement Tae que je cherchais à éviter, je n'assumais toujours pas ma question du soir précédent, et le désir de connaitre cette réponse me faisait plus peur qu'autre chose. Je me demandais encore pourquoi j'avais dit une tel chose ? Le ton employé sur le moment montrait une envie si forte envie de vouloir savoir, que cela m'en perturbait moi-même.

Il était à présent presque 19heures, et je me trouvais dans ma chambre, à faire ceci cela, pour tuer mon ennuie. Soudainement, l'appel au dîner se fit, je fus donc contraint de descendre dans l'immense salle à manger, partager mon repas avec mes deux parents. Et ce n'était pas vraiment une partie de plaisir. J'avais avec mes géniteurs, des relations conflictuels, ils n'étaient jamais content de rien, je leur tenais tête pour tout, même les choses les plus futiles. En espérant passer un repas calme, je m'installais à ma place, l'assiette se trouvant déjà devant mon nez. Et c'est dans un silence que nous commencions tout les trois à manger notre nourriture. Tout allez bien pour le moment, jusqu'à ce que mon père décide d'ouvrir la bouche.

- J'ai vu tes notes Jimin, tu as encore baissé.

Comme pour le provoquer, je dis de but en blanc, entre deux bouchée.

- Vous êtes très perspicace.

Aussitôt ma phrase eut dépassé mes lèvres, que le bruit sourd des couverts s'entrechoquant sur la table résonna dans toute la pièce. Quant à ma mère, elle s'était soudain stoppée de manger, sa fourchette à mi-chemin entre sa bouche et son assiette.

- Park Jimin, tu trouves encore le moyen de rire, alors que ton avenir est en jeu ?

- Ce n'est pas mon avenir, c'est le votre.

- Le notre ? Reprendre l'entreprise de ton père, ne fait il pas parti de ton histoire ?!

Je cessais à mon tour de manger, pour affronter le regard noir de mon sois disant père. Cette discussion, nous l'avions déjà eu tant de fois, et pourtant à chaque fois que le sujet était abordé, cela partait en vrille. Je décidais alors de lui répondre, cette réponse qu'il hait tant.

- Mon histoire, c'est la danse.

- La danse, rit-il. Mais enfin la danse n'est pas un métier, la danse est un loisir. Devenir le nouveau président de l'entreprise, ça c'est un métier. Tu assureras la continuité de la famille, et tu penses encore à vouloir te déhancher ridiculement devant des personnes qui se moqueront de toi ?

Je me levais d'un coup, je ne supportais pas qu'on parle ainsi de ma passion.

- La danse est un art, être danseur est un métier. Et j'en ferais mon métier, que vous le vouliez ou non!

Et c'est sur mes mots, que je décidais de jeter ma serviette sur la table, avant de partir de la pièce, remonté comme jamais. Lorsque je commençais à monter les escaliers, je pus entendre mon père me criait:

- Si tu fais de la danse ton métier, tu seras renié de cette famille!

Je ne répondis rien, me contentais seulement de monter les marches de deux en deux pour atteindre ma chambre au plus vite, et me coupait du reste de cette maison.

PDV DE TAEHYUNG

De la cuisine, je pus entendre toute cette énième dispute de la famille Park. J'assistais souvent à ces querelles familiales, mais celle ci me fit encore plus mal au coeur que les précédentes. Peut être le fait de m'être rapprocher de Jimin, me rapprochait de sa douleur ? Je soupirais en pensant à cela, tout en m'activant dans la dressée du plateau de fromage pour les Park. Ma mère entra de nouveau dans la cuisine, puis m'arracha soudainement mon plat des mains, pour m'en remettre un autre. Dessus, se trouvait un grand verre de lait, accompagné de petits muffins au chocolat. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle me donnait ceci, l'heure du dessert n'était pas encore arrivé. Au vue de mon incompréhension, elle vint me chuchoter à l'oreille.

- C'est pour le jeune maître, apporte lui ça en toute discrétion.

J'aurais bien voulu lui poser d'autre question, mais elle me chassa en vitesse de la salle, pour que j'aille au plus vite rejoindre Jimin. C'est donc sans toutes mes réponses, que je marchais pendant une petite minute jusqu'à sa chambre. Une fois devant sa porte, je tapais une fois contre le bois de celle ci, pour l'avertir de ma présence. Je reçus comme seule réponse, un sec:

- Non.

Mais comme je savais pertinemment que si je revenais avec le plateau rempli, ma mère allait me passer un sacré savon. À mes risques et périls, je décidais d'entrer sans autorisation dans sa chambre. Je retrouvais alors Jimin, dos à moi, allongé sur son lit. Je refermais alors la porte derrière moi, puis m'avançais lentement vers lui. Ensuite, je déposais le plateau sur la table de chevet, et m'assis sur le bord du matelas. Naturellement, ma main se posa sur son épaule pour qu'il se retourne vers moi.

- Laisse moi Tae.

Comme je ne pouvais pas riposter par la parole, je pris un muffin du plateau pour l'amener juste devant son nez. Je l'entendis renifler un bon coup, puis il dit tout doucement.

- Ta mère sait vraiment comment me remonter le moral.

Il attrapa alors la gourmandise dans sa main, puis la contempla, comme ci c'était la première fois qu'il voyait un tel gâteau. Sans que je m'y attende, il poursuivit:

- Quand j'étais petit, et que je tombais à force de trop jouer dehors, elle venait me voir avec ses muffins. Et à chaque fois, cela faisait l'effet d'un médicament, ça me soignait si vite. Je t'envie d'avoir une mère si attentionnée.

Je ne pouvais pas vraiment le contre dire, contrairement à ses parents, ma mère s'était toujours bien occupé de moi. Elle avait toujours su comment me remonter le moral, me faire sourire, ou me guérir. Je l'en remercierais jamais assez d'avoir été aussi présente pour moi, et encore aujourd'hui.

Alors que j'étais plongé dans les lointains souvenirs de mon enfance, Jimin se releva enfin pour s'asseoir face à moi. Je le regardais quelques secondes, tandis que ce dernier fixait encore et toujours ce fameux muffin. Il reprit alors son petit monologue, comme si ne rien n'était pas.

- J'ai juste besoin d'une personne qui croit en moi, pour pouvoir continuer à me battre.

Suite à sa phrase, je m'empressais de prendre mon carnet dans ma poche de jean. J'écrivis le plus vite possible les mots qui étaient parvenus à mon cerveau. Et enfin je plaçais ma feuille juste devant ses yeux, pour qu'il puisse lire.

"Moi, je crois en toi."

Je ne pouvais pas voir son visage, étant donné qu'il était penché. Mais la réponse montrait une pointe de bonheur en lui, je pouvais même distinguer comme une sorte de sourire sur ses lèvres rien qu'à l'entente de ses paroles:

- Alors, je vais continuer à me battre.

𝐈 𝐍𝐄𝐄𝐃 𝐔 ◜𝘷𝘮𝘪𝘯◞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant