Le lendemain, Annabeth se réveilla aux aurores. Elle descendit les escaliers en pierre sculpté dans le mur et se rendit dans la cuisine. Elle prit un morceau de pain sec dans une petite corbeille sur la table et s'assit sur une chaise en bois pourvu de long accoudoir. Elle regarda par la fenêtre les torches qui ornaient les parois du bunker, la seul source d'éclairage, excepté les petits trous qui pouvait laisser apparaître des puits de lumières. Cet environnement expliquait les cheveux noirs d'Annabeth et sa peau pâle. Mais cela ne l'empêchait pas d'être éblouissante. Elle resta pendant plusieurs minutes à contempler le paysage, son village, le reflet de son visage. La mort d'Édouard mettait son moral au plus bas. Ses pensée noires laissait un vide en elle, elles hantait son esprit. Sa tristesse était incomparable, exorbitante. Elle saisit son arc sortit de sa maison pour se rendre dans une sorte de jardin intérieur. Elle y avait placé des cibles de différente taille pour s'entraîner à l'arc. Elle disposait aussi d'un long bâton en bois pour apprendre à se défendre, ainsi qu'une barre en métal pour faire des tractions. Elle s'entraîna durant toute la matinée à l'arc et au poignard, suivit de plusieurs séries d'exercice physique pour défouler sa rage. Pour Annabeth, le physique et l'auto-défense étaient quelques choses d'important à ne pas négliger. Puis, à l'heure du repas, elle retourna dans sa maison. Quand elle rentra, une forte odeur de choux envahit ses narines, un des seul légumes qui pouvait pousser dans ses conditions extrêmes. Avec sa faim de loup, elle se mit à table sans attendre, se servit allègrement et mangea d'un appétit vorace. Elle ne parla pas durant le repas car malgré tous les efforts qu'elle faisait, elle n'arrivait pas à oublier la mort de son ami qui l'avait tant marqué. Elle resta après manger assise à côté de la table et rêvassa. Soudain un vacarme assourdissant la sortie brutalement de ses pensées. Ses parents descendirent les esclaliers précipitamment pour se rendre dans la pièce où était située Annabeth.
-Qu'est-ce qui se passe ?! C'est quoi ça ?! Demanda-t-elle, paniquée.
-Des éboulements je crois, vers le nord du bunker, lui répondit son père. Habillez-vous rapidement. S'il y a des blessés, il faudra les secourir.
-Et Antoine ?
-Il s'occupe de Tara. Aller dépêche-toi, lui pressa sa mère.
Annabeth s'exécuta. Antoine était son grand frère et Tara sa petite sœur. Antoine avait 17 ans et était plutôt grand, comme ses parents. Ses cheveux bruns se relevaient au niveau du front et avait la même couleur que ses yeux. En revanche, sa petite sœur n'avait qu'un an. Quand ils arrivèrent sur les lieux, ils virent une catastrophe. Le plafond du bunker s'était écroulé qui laissait une ouverture. Une vingtaine de personnes inconscientes gisaient sur le sol, blessées par toutes les pierres qui avaient chuté. Annabeth se précipita sans attendre au secours des victimes de l'accident aussi vite qu'elle put. Mais la plupart avaient déjà péris, écrasées, et les survivants étaient très mal en point. Elle vit un homme d'environ trente ans qui appelait à l'aide en tenant la main d'une vieille dame évanouie qui avait les jambes bloqué par un rocher plat. Le rocher n'était pas très lourd et Annabeth était forte. Elle réussit à le soulever tant bien que mal et l'homme sortit la femme d'en dessous du rocher.
-Emmenez-la chez les secouristes, lui dit Annabeth. Elle est blessée à la jambe mais elle va s'en sortir.
-Merci beaucoup, lui répondit l'inconnu.
Il la souleva avec précaution et partit. Annabeth le regarda s'éloigner jusqu'à que son père la ramena à ses esprits :
-Annabeth, on a besoin de toi, il y a encore des blessés !
-Euh, oui, j'arrive.
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Quelques heures après l'incident, Annabeth se rendit à l'hospice du village pour prendre des nouvelles de la vieille dame qu'elle avait sauvé. C'était une grande hutte composée principalement de bois qui pouvait accueillir trente personnes. Ce jour-là, le bâtiment était remplit car il y avait eu beaucoup de victimes suite à l'éboulement, plus les patients qui était gravement malade ou avait subi un accident de chasse. La moitié des guérisseurs s'occupaient des patients, ce qui était beaucoup car le village n'en comportait seulement une dizaine. Annabeth vit la vieille dame allongé sur un lit, l'homme à son chevet. Il se retourna et vit Annabeth.
-Oh, tu es là ! Merci encore de l'avoir sauvée. C'est ma mère, lui dit-il.
-Ne vous en faites pas, c'est normal. Elle va bien ?
-Oui, enfin mieux en tout cas. Elle était épuisée alors elle s'est endormi. Elle a un gros hématome sur la jambe et elle ne peut pas la bouger mais le guérisseur a dit qu'elle pourra marcher dans environ trois jours et sera rétabli dans une semaine.
-Tant mieux. Moi c'est Annabeth.
-Jack, enchanté !
-Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. De plus, il se fait tard alors je vais rentrer chez moi.
-Oui, tu as raison, le soleil ne va pas tarder à se coucher.
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Les Terres De Glace
Science FictionAnnabeth vit dans un monde apocalyptique où l'être-vivant sur Terre est en danger dû au fait des températures extrême de -20°C, et où une nouvelle espèce nommée "le mordeur", véritable machine à tuer, fait de grands ravages . Les survivants se réfu...