Chapitre 3 : Le déclic

7 0 0
                                    

Annabeth rentra et s'affala sur une chaise en bois, épuisée par la rude journée qu'elle venait de passer. Elle demeura assise pendant un long moment et s'endormi. Son frère la réveilla seulement le soir, pour aller manger. Tout au long du repas, un grand calme régnait car personne n'avait envie de parler à cause du tragique événement qui les avait chamboulé, eux et tout le village. Le silence se brisa quand la mère d'Annabeth fut prise d'une forte toux.

-Ça va ? lui demanda son mari.

-Oui, oui... Je suis un peu malade mais ce n'est rien de grave. Je vais me coucher, j'ai besoin de repos.

Elle gravit les escaliers péniblement. Annabeth s'inquiéta pour sa mère. Le froid avait grandement augmenté en très peu de temps après l'incident, mais Annabeth n'étais pas frileuse. Elle se baladait avec une veste seulement, ce qui était très peu comparé au température. Après le repas, elle se rendit directement dans sa chambre pour aller se coucher car elle avait eu une dure journée. Installée sur son matelas rigide, le bruit des travaux de réparation du bunker qui s'était effondré et le stress de tous les événements passés la gardait éveillée. Ce fut une nuit très longue pour elle. Elle n'arrêtait pas de penser à comment tout ça aurait pu se passait autrement. Elle se sentait coupable. Elle assista aux premiers faibles rayons de soleil qui traversaient la fenêtre de sa chambre. Soudain, une quinte de toux la sortit de ses pensées. Elle se leva précipitamment et se rendit dans la chambre de ses parents. C'était sa mère. Son père toucha son front et dit :

-Elle a de la fièvre. Il faut l'emmener à l'hospice.

Alors, son père la porta et partit de la maison. Annabeth, incapable d'agir dans cette situation, se sentait spectatrice. Son frère descendit les escaliers et demanda :

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Maman est malade, répondit-elle d'un air inquiet.

Annabeth devait attendre le retour de son père. Elle attendu longtemps. Les secondes paraissaient aussi longue que des minutes, les minutes aussi longue que des heures, les heures aussi longues que des jours. Elle attendait sans rien faire, en écoutant le bruit de l'horloge qui indiquait chaque seconde passée, en regardant le sinistre paysage de l'extérieur, en sentant du bout de ses doigts le bois écorché de la table remplit d'échardes, en respirant l'odeur fade du reste de choux qu'elle avait mangé, en sentant dans sa bouche le goût amer que lui laissé le stress, sans rien faire, elle attendait. Soudain, elle entendit un grattement sur la porte d'entrée. Elle l'ouvrit. C'était Akiro. Il savait quand venir, quand Annabeth ne se sentait pas bien, quand elle avait besoin de lui. Elle passa le reste du temps à attendre avec lui. Après un long moment d'attente, son père arriva, précipitamment :

-Annabeth, va à l'hospice, ta mère a besoin de ton aide, dit-il.

Annabeth monta sur Akiro et partit sans attendre. Elle demandait à Akiro d'aller le plus vite qu'il pouvait, ce qu'il fit. En moins de d'une minute, ils étaient arrivés. Quand Annabeth entra dans le bâtiment, elle resta bouche bée. Des dizaines de personnes se tenaient allongées sur les lits de l'hospice, la maladies les écrasants. Le bruit incessant de toux, d'éternuement et de voix d'infirmiers débordés rendait l'ambiance sinistre et inquiétante. La Mort rodait, et avait déjà emporté des âmes. Annabeth vit sa mère au fond de la salle. Elle se précipita vers elle. Elle était inconsciente, mais elle respirait. Annabeth posa sa tête sur son ventre. Les larmes aux yeux. Après un court instant, un infirmier vint la voir :

-Excusez-moi, mademoiselle, vous devez quitter les lieux. Nous n'aimerions pas que d'autre personne soit malade, dit-il calmement.

Annabeth obéissa à contre-coeur. Elle rentra tristement. Tous les évènements passé lui avait enlevé toute sa motivation pour faire quoi que ce soit. Akiro, qui marchait à côté d'elle, ne pouvait plus rien faire pour la réconforter. Elle n'avait plus aucune pensées positives, seulement des idées noires. Quand elle rentra chez elles, elle vit son père assis, devant la table à manger. Son frère se tenait à côté. Leur regards se croisèrent, et ils sentirent dans les deux de la tristesse profonde. Son père dit alors ces mots, simplement ces mots :

-Nous ne pouvons plus rester ici. Il faut partir.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Dec 23, 2018 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Les Terres De GlaceWhere stories live. Discover now