Et puis sourire...

Lukas

J'observe ma nouvelle voisine qui essai de se cacher derrière son épaisse chevelure, elle lui tombe devant les yeux en épais rideaux. Elle m'ignore totalement, ce qui me donne encore plus envie d'aller vers elle.  Je ne la quitte pas des yeux même si je suis conscient de la présence de Sacha et Mary qui continuent à se chamailler pour obtenir mon attention mais c'est peine perdu, car je ne vois qu'elle, depuis que je l'ai croisée dans les couloirs, totalement perdue.

Notre professeur principale entre et fait taire l'agitation. Les filles s'assoient à la table d'à coté et me lance un regard inquisiteur. Je hausse les épaules et reporte mon attention sur Maycie. Elle récupère ses affaires dans son sac sans un seul regard dans ma direction. Cela fait des années qu'une fille ne m'a pas ignoré de la sorte, on aurait dit qu'elle souhaite être invisible.

Je l'imite en prenant de quoi écrire et en me penchant pour attraper mon sac nos mains se touchent et je sens un courant électrique parcourir mon corps. Je me retourne vers elle, elle l'a senti elle aussi.  Ses yeux rivés vers moi légèrement écarquillés elle me dévisage choquée. Ses lèvres pulpeuses sont entrouverte et ses grands yeux bleu me questionnent en silence. Elle recule comme ci elle avait été brûlé et se détourne. Je me sens orphelin de son regard. J'ai envie de la touché, pour ressentir de nouveau cette étincelle qui m'a parcouru.  J'essai d'apercevoir son visage caché, mais je ne discerne que le bout de son nez.

Je soupir frustré et je me tourne vers la prof qui commence par nous donner notre emploi du temps et nous dit que nous serons en binôme pour le projet de fin d'année nous devront nous trouver un partenaire et nous y tenir. Le tout étant de monté une entreprise  virtuelle et de la faire prospérer. Nous avons quinze jours pour trouver notre binôme. Mon choix est déjà fait. Je jette un coup d'œil à Maycie qui semble affolée par l'idée. Elle a relevé la tête à l'annonce de la prof et je vois nettement son profil ses yeux sont si expressifs plein de panique et j'ai envie de la rassurer. Elle ressent mon regard sur elle, après un regard dans ma direction elle baisse la tête et ses cheveux forment à nouveau un rempart entre nous.

La matinée passe à toute vitesse et l'heure du déjeuner arrive, je me tourne vers Maycie pour l'invité à se joindre à notre groupe, je lui offre mon plus beau sourire, mais avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit, Mary et Sasha sont déjà postées devant mon bureau, les bras croisés et le regard accusateur, Maycie garde la tête baissé et se lève sans les regarder. Je ne sais pas pourquoi mais son comportement m'attriste. Les filles la suivent du regard et me questionnent:

- Mais c'est qui celle la et d'ou tu la connais me demande Sasha visiblement agacée.

- Sérieux, tu devais t'asseoir à coté de l'une de nous, tu nous l'avez promis, rajoute Mary avec une petite moue enfantine.

-Désolé, les filles mais je n'ai rien promis du tout. Maycie, vient de rejoindre notre lycée vous devriez être plus sympa, leur dis-je en me relevant. 

- Hors de question, rugit Sasha, je ne la connais pas et il hors de question que je sympathise avec une fille qui a cette allure. Elle ponctue sa phrase tout en croisant les bras, sa posture montre son mépris.

Je lève les yeux au ciel exaspéré par cette remarque déplacé, je connais Sasha depuis la maternelle et elle peut être la pire des garces. J'en ai assez de son attitude. 

J'accroche mon sac sur mon épaule et me dirige vers la sortie dans l'idée de retrouver ma mystérieuse voisine. Les filles me suivent mais ne me rattrape pas et elles crient mon prénom en cœur quand elle se rendent compte que je ne me dirige pas vers la cafette mais vers la direction une toute autre, celle qu' prise Maycie. Je ne m'arrêtes pas et ne me retourne pas, je n'ai pas envie de m'expliquer. Je dois la retrouver et j'ai besoin de vérifier si ce courant entre nous est bien réel. Je suis sur que je ne suis pas le seul à ressentir cette attirance. 

Cette année est la dernière avant la Fac et je me suis promis d'en profiter à fond, mais quelque chose me dit que rien ne se déroulera comme je me le suis imaginé.