Argument 10 . "Levi a confiance en Eren, d'ailleurs il lui dit souvent d'agir comme il l'entend."
Il n'y a ma connaissance que deux occurrences dans la manga où Livaï dit à Eren qu'il peut faire sa vie. La première est un peu plus complexe que la seconde.
La première évidemment, c'est durant la poursuite avec la titannie. Replaçons l'objectif de mission : capturer l'espion ( dont Erwin a réussi à dresser le profil au point de deviner qu'il était capable de se transformer en titan et aussi à la poursuite d'Eren, ta gueule, c'est Erwin, c'est magique) en utilisant Eren comme appât lors d'une sortie extra-muros. Seuls les membres du bataillon présents avant la chute du Mur Maria sont mis dans le secret afin d'éviter les fuites. Les membres de l'escouade ne sont pas au courant, et Eren non plus, ce qui paraît à première vue bizarre. Mais reprenons.
La titannie colle au cul de l'escouade Livaï et Eren commence à s'énerver. Livaï connaît Eren maintenant, il sait que le gamin est colérique et contrôle difficilement ses émotions. Aussi, quand il voit qu'Eren est sur le point de se transformer, il ne l'empêche pas de le faire. A ce stade, nous non plus ne connaissons pas le but de la mission ; on est comme les soldats de Livaï, on comprend qu'il y a un plan derrière tout ça, mais on sait pas exactement de quoi il retourne. Que Livaï puisse laisser Eren libre de se transformer ou pas n'est donc pas choquant. Mais même après qu'on ait pris connaissance de toute l'opération, cela ne choque pas.
Livaï donne à Eren (et à tout le monde d'ailleurs) une certaine liberté d'action à l'intérieur d'un contexte de mission. En clair, si une action ne compromet pas le succès de la mission, voire même peut en augmenter les chances, il va pas l'interdire. Or, si Eren s'était transformé, l'issue de l'expédition aurait pu être bien meilleure !
Si Eren s'était transformé et avait affronté la titannie avec l'aide des explorateurs, la mission aurait pu être un succès. Même si le fait que la titannie puisse durcir sa peau aurait été le même problème, mais à ce stade personne ne le savait. En tout cas, l'escouade Livaï serait peut-être en vie car les soldats n'auraient pas été séparés. Le but de la mission aurait été atteint de la même manière : capturer l'espion. C'est pour cette raison que Livaï n'empêche pas Eren de se transformer.
On pourrait se dire : pourquoi ne pas avoir utilisé Eren dès le début plutôt que le piège, Erwin est pas con, il aurait dû voir l'avantage. Oui, Erwin est pas con. Et c'est justement pourquoi se reposer entièrement sur Eren n'a jamais fait partie du plan. A ce stade, Eren ne contrôle que très peu ses transformations et ses pouvoirs ; il aurait été dangereux de tout lui mettre sur le dos. Mais il me paraît évident qu'Ewin a envisagé cette possibilité et en a parlé à Livaï (ou l'inverse), et que c'était un genre de plan B. Livaï est donc dans la situation où il accepte de laisser Eren se transformer s'il le peut. S'il n'y arrive pas, c'est pas grave, on continue le plan A.
Le couac dans l'opération c'est que les hommes de Livaï, qui n'étaient pas au courant de l'objectif de mission, ont causé en quelque sorte leur propre mort. S'ils n'avaient pas cru bien faire en exhortant Eren à leur faire confiance et à ne pas se transformer, ils seraient peut-être en vie. Mais ils étaient dans le flou total. Aucun ne savaient si Livaï voulait réellement qu'Eren se transforme ou non, dans leur esprit, Livaï mettait Eren à l'épreuve en testant sa capacité à obéir aux ordres (nous l'avions cru aussi) et ont donc fait leur possible pour le maintenir dans les clous. Ils ne pensaient pas à mal. Finalement la plus grosse erreur commise par les vétérans (Erwin et Livaï en première ligne) est de n'avoir pas mis au courant les soldats de Livaï de toute l'opération. Ce qui s'explique point de vue discrétion mais a finalement provoqué leur mort. SnK est jalonné de dilemmes douloureux qui provoquent des malheurs.
En clair, si Livaï permet à Eren ici de se transforme en titan s'il le veut, il ne le fait que dans le cadre de la réussite de la mission. Ce n'est pas une preuve de confiance (Livaï n'a aucune confiance en le titan d'Eren, c'est un outil), mais un plan B que Livaï prend en compte. A partir du moment où Eren rejoint le bataillon, il n'est plus totalement libre, il est assujetti à ses supérieurs et leurs objectifs, même si Livaï étant ce qu'il est, il lui laisse une marge de liberté, comme à tous ses camarades.
La seconde occurrence où Livaï dit à Eren de faire ce qu'il veut, c'est dans la chapelle des Reiss en train de s'effondrer. Il faut bien comprendre qu'ici, tous les héros sont sur le point de crever. Ils ne peuvent pas faire grand chose pour s'en sortir à part attendre la mort. Dans ces conditions, que Livaï dise à Eren de faire ce qu'il veut, n'importe quoi, pour les sortir de là a tout son sens. Ils vont mourir de toute façon s'ils ne font rien, donc autant laisser Eren en roue libre, ça peut pas être pire !
Ce n'est pas une preuve de confiance, ça s'appelle jouer sa dernière carte !
Beaucoup de fans, notamment de ereristes, n'ont pas hésité à prétendre que Livaï était incohérent à partir de la scène dans le dirigeable : selon eux, Livaï n'a pas arrêté de dire à Eren qu'il pouvait agir à sa guise (ce qui est totalement faux), mais quand Eren fait effectivement ce qu'il veut à Mahr, Livaï le punit en le frappant ! Déjà c'est un aveu que cette scène n'a rien de romantique mais est bien un défouloir, mais de plus ça démontre, encore, que les ereristes ne comprennent pas Livaï.
Livaï autorise ses subordonnés à agir dans les limites d'un but commun, d'une mission. Ce qui explique les deux cas précédents ; les actes d'Eren n'auraient pas mis en danger les objectifs recherchés, ils auraient juste été des alternatives. Mais ici, Eren est parti seul à Mahr, sans l'aval de ses supérieurs, pour déclarer une guerre qui a provoqué des morts inutiles ! En clair, Eren n'a agit que pour sa pomme, n'a pas oeuvré dans un objectif altruiste ou utile pour Paradis. Il y avait sans doute des moyens autrement plus discrets et moins coûteux en vies humaines d'extraire Sieg de Mahr (on peut se dire qu'Erwin en aurait trouvé un), mais Eren a fait son kéké qui se la pète et c'est ça que Livaï sanctionne. Il a agit en dehors des limites que tous, y compris lui-même, s'imposent pour ne pas nuire à l'intérêt général et les objectifs des alliés. Eren est sorti des limites de la mission et en agissant à sa guise, il a surtout mis en marche des évènements possiblement néfastes pour l'avenir de Paradis. Cette situation n'a donc rien à voir avec les précédentes et Livaï n'est pas incohérent quand il réagit. Cela démontre seulement que Livaï a toujours eu une confiance en Eren très limitée et circonscrite dans un cadre précis. C'est ce dont les ereristes se sont rappelé en pleurant sur la scène du dirigeable et en tentant par tous les moyens d'analyser cette scène afin de légitimer leur ship.
Ce qui est peine perdue. On leur dira jamais assez.
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POURQUOI LE ERERI N'EST PAS, ET NE SERA JAMAIS, CANON
De TodoJe vais ici reprendre quelques arguments ereristes parmi les plus répandus afin de les démonter méthodiquement et rationnellement. La liste ne sera donc pas exhaustive, bien sûr. Mon but n'est pas nécessairement de générer une guerre des ships, mais...