Chapitre 1

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La nuit venait de tomber sur le village. L'heure de la chasse avait commencé.
Les villageois rentraient chez eux dès que le soleil commençaient à se coucher craignant les ruelles sombres de minuit.
Une série de meurtre avait été annoncé quelques heures plus tôt dans un flash spécial. Des centaines de cadavres avaient été retrouvé au milieu de la place, créant un énorme scandale.
C'est donc sans surprise que lorsque la nuit tomba, les habitants de Covington rentraient s'enfermer chez eux, verrouillant portes, fenêtres et vasestas. Certains firent même condamner leur cheminée et installerent un tout nouveau système d'alarme.
En clair, tout accès vers l'extérieur avait été condamné avant la nuit tombée.
Cependant, boucher les issus n'étaient pas l'idée la plus ingénieuse car lorsque le meurtrier se trouve à l'intérieur vous n'avez plus aucun moyen de vous échapper. C'est ce qui arriva cette nuit du 31 octobre dans une petite maison de famille juste en face de la place où les corps avaient été retrouvé.
C'était d'ailleurs le père qui partant travailler tôt le matin avait trébuché sur le corps froid et pale d'un vieux homme avant de lever la tête et d'apercevoir avec horreur le spectacle qui s'offrait à lui. Il avait alors aussitôt alerté le village à grand cri :

"LE DIABLE EST PARMI NOUS, LE DIABLE EST PARMI NOUS", ne cessait il de répéter à qui voulait l'entendre. Bientôt le village tout entier fut regrouper devant ce terrible tableau. L'eau de la fontaine été devenu rouge écarlate et les pavés scintillaient de gouttes de sang.
Le problème qui se posa pour les habitants, c'est que aucun corps ne semblaient provenir du village. Tous semblaient provenir d'ailleurs. Ni du village d'à côté ni de celui au dessus de la colline. Certains ne semblaient même pas être humains.
Le maire du village en était très alarmé. Comme s'il n'avait pas assez de problème à gérer avec les élections, avait il pensé.
Qui donc avait décidé de laisser autant de cadavres en vue ? Et pourquoi dans son village à lui ? Qui avait bien pu commettre une telle tragédie ? Et pourquoi ?

Personne au village ne se doutait que la réponse se trouvait juste à côté d'eux. À seulement quelques kilomètres de là, devant un énorme édifice semblant tomber en ruine se tenait un homme d'environ une 100 aine d'années. Les cheveux et les vêtements si noirs qu'il se confondait facilement dans la nuit.
Je m'approchais de lui lentement avant de me baisser soudainement lorsque sa main manqua de m'arracher les yeux.
Les nuages laissèrent place à la lune qui l'éclaira d'une légère lueur bleuté.
Ses yeux étaient devenus rouges, ses dents pointus et à l'extrémité de ses doigts se trouvaient des griffes d'une taille impressionnante qu'il rangea aussitôt lorsqu'il m'aperçut.

-T'es un idiot Evan j'aurais pu te tuer, grogna-t-il en se tournant de nouveau vers le village.

-Vous ne l'auriez pas fait, répondis je amusé en m'arrêtant à ses côtés regardant l'horizon à mon tour.

-Qu'est ce que tu fais là, demanda-t-il en tournant légèrement son regard vers moi.

Je pinçais légèrement mes lèvres observant les alentours.

-Vous savez très bien ce qui m'amène ici.

-C'est inquiétant n'est ce pas ?

Il tourna de nouveau son regard vers le village, le visage vide d'expressions.

-Vous avez une idée de qui a fait ça ?

-Qui ?

Le vieil homme leva un sourcil surpris et secoua légèrement la tête.

-Mais je sais quoi, me murmura-t-il, mais ne t'inquiète pas Evan ceci va être arrangé dans exactement...

Il releva d'un geste sa manche et regarda fixement sa montre.

-... 30 secondes.

Il me fit un sourire aimable sans pour autant tourner la tête vers moi.

-Comment ça ? Demandais je en fonçant les sourcils perplexe. Je ne sais pas si vous avez compris ce qui vient de se passer. Des centaines de personnes sont mortes et ont été entassé au milieu de la place, certaines même pas hu...

Il m'interrompit avec sa main me faisant signe de me taire. Je haussais légèrement mes sourcils lui demandant silencieusement ce qu'il se passait. Toujours sans parler, il tapa doucement son oreille et montra les branches au loin. Mes sourcils se froncerent tandis que je me concentrais pour entendre.
Quelques secondes plus tard des pas clairs et précis résonnerent comme si quelqu'un se trouvait juste à côté. Hors des kilomètres nous séparaient de l'homme qui marchait dans le village. Je regardais inquiet le vieil homme à côté de moi. Il jeta un coup d'œil à sa montre puis au village et poussa un soupire de soulagement.
Je n'osais cependant pas bouger, ne comprenant toujours pas. Je me tournais lentement vers lui près à l'interroger lorsqu'un jeune homme, un corps dans les bras apparut devant moi.
L'homme me fit un leger sourire réconfortant tandis que je lachais un cri de surprise. Il fit un signe de tête au vieil homme et déposa le cadavre à ses pieds.

-Le tueur, monsieur.

-Génial, tout à fait génial. Merci Elio, répondit le vieillard en tapotant son épaule.

-Avec plaisir.

Je détaillais le dénommé Elio les sourcils légèrement froncés, ce qui semblait l'amuser. Il avait des cheveux châtains parfaitement coiffés pour quelqu'un qui venait de commettre un meurtre. Des yeux d'un bleus si clairs que même la nuit ne pouvait les dissimuler et de petites taches de rousseurs s'étalaient un peu partout sur son visage recouvert de sang.

Je grimaçais légèrement et posais mon regard sur le corps à mes pieds lorsque la lune l'éclaira brièvement de nouveau et mon cœur se figea.
L'homme qui avait découvert la scène était étendu mort à nos pieds, une épaisse fumée noire sortant de son corps.

ParalysedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant