PETER PAN (en pause)

CHAPITRE 4

Je n'eus même pas le temps de réfléchir à quoique ce soit que mes jambes parcoururent la distance qui me séparait de Wendy en moins d'une seconde. La porte de Wendy était ouverte. Mon inquiétude augmenta d'un coup. Et si il l'avait découverte? Et si il l'avait kidnappé? Je ne me le pardonnerais jamais.

Une fois remis de mes émotions, je vis Wendy recroquevillée et collée au mur pour ne faire qu'un avec lui. A la recherche du moindre danger, j'observais la chambre dans les moindres détails: Puis j'aperçus enfin le fameux danger.

- Nana! Tu as fait peur à l'invitée! - m'exclamais-je avec le sourire - Wendy, je te présente Nana. Nana, voici Wendy. Je n'aurais jamais cru que tu aurais peur d'une vieille louve alors que tu n'as eu peur ni de moi ni de mes amis!

La chienne avait ses deux pâtes avant sur le bord du lit, la langue en dehors et la queue bougeant frénétiquement à la recherche de câlins.

Je m'assis au bord du lit et me mis à caresser Nana pour prouver qu'elle était bel et bien inoffensive.

- Tu l'as sentie, hein? Elle ne ferait même pas de mal à une mouche.

- Je n'ai rien senti du tout! Elle m'est montée dessus! Elle voulait me manger! - annonça Wendy.

- Oh! Non, non, je ne parlais pas à toi, je parlais à Nana. Apparemment son odorat n'est pas si vieux que ce que l'on croyait étant donné qu'elle t'a trouvée. Et j'ai même l'impression qu'en te voyant, elle est tombée sous ton charme. Nana n'est faite que d'amour. Elle ne cherche que des câlins et de l'affection.

- T'es sûr qu'elle ne me mangera pas, hein?

- Je te le promets. - Je fis une pause et regarda Nana tristement - Cette pauvre Nana est tellement âgée qu'elle n'a plus la force de redevenir humaine. C'est elle qui s'est toujours occupé de nous avant. Depuis qu'elle est restée sous la forme lupine, Nana est devenue notre sorte de mascotte préférée, qui nous remonte le moral, qui est toujours là pour nous et qu'il faut absolument protéger.

-Je vois... - je la vis pencher la tête pour regarder Nana – Elle n'a pas l'air méchante.

Wendy approcha sa main du crane de Nana et commença à la caresser. Sa fine main caressait le doux pelage blanc tacheté de noir et de marron puis commença à la gratter doucement derrière les oreilles.

Elle n'avait plus peur et je voyais que Nana était contente. Ses caresses lui plaisaient beaucoup. Et Dieu sait à quel point j'aurais voulu être à la place de Nana. Et plus je voyais Wendy sourire et plus je devenais jaloux de notre bonne vieille louve.

-Elle te remercie – annonçais-je.

-Comment le sais-tu ? - me demanda-t-elle.

-Je ne sais pas vraiment comment, mais... depuis tout petit j'arrive à communiquer avec eux quand ils sont transformés. Et elle m'a demandé de te dire merci pour les câlins.

Elle sourit.

- Comment as-t-elle pu monter jusque là, au fait?

- Il y a une grosse planche en bois qui sert d'ascenseur. Quand elle tire la corde de droite, la planche monte, et quand elle tire celle de gauche la planche descend.

- C'est trop bien! Et c'est toi qui a tout construit?

- Ouaip. L'ascenseur, le banc, la cabane... Tout ici, c'est moi. - dis-je avec fierté.

- C'est impressionnant!

- Tu veux encore dormir un peu? - voyons qu'elle faisait non de la tête, je lui fis donc une proposition - Ça te dirait que je te fasse une petite visite des alentours?