CHAPITRE 5

31 4 0
                                    

Nous nous retrouvions dans la chambre de la cabane. J'avais eu si peur qu'il la kidnappe ou autre, que j'avais pris la main de Wendy de force pour l'emmener au plus loin du territoire ennemi et de lui.

- Tu peux me lâcher maintenant, tu sais ?

Me rendant compte que je lui tenais encore sa main, je la lui relâchais avec regret puis m'excusais.

- Maintenant que nous sommes revenus à la maison, est-ce que j'aurais le droit à des explications, s'il te plait? - elle se planta devant moi et me fixa du regard - Qui était ce... Capitaine Crochet? Et pourquoi tu avais l'air de le haïr?

- Parce que je le haïs. - voyant qu'elle attendait plus d'explications, je réussis simplement à lui dire quelques mots pour la prévenir - Il est dangereux, Wendy. C'est tout ce qu'il y a à savoir sur lui. C'est un tueur. Un chasseur de monstres. C'est comme ça qu'ils se nomment.

- Un chasseur de monstres? De quels monstres parles-tu?

- De nous. - répondis-je simplement, mais en voyant qu'elle ne comprenait toujours pas, je rajoutais - Les loups-garous et les vampires principalement. Mais ils ne s'arrêtent pas qu'à nous. Dès qu'ils voient des créatures, ils les capturent, les torturent et les tuent.

Je vis Wendy frissonner et sentant que ses jambes la lâchaient, elle finit par s'asseoir sur son lit.

- C'est horrible... - dit-elle les yeux regardant le sol - Mais il y a autre chose en plus de ça, je me trompe?

- Disons simplement que je suis sa cible numéro 1. Il veut ma peau plus que la peau des autres.

-Pourquoi ?

-C'est une longue histoire.

-J'ai rien de prévu – me dit-elle en s'asseyant plus confortablement tout en me regardant – Alors?

-La seule chose que j'ai envie de dire c'est qu'il y a bien longtemps, lui et moi, avons été amis. Et maintenant nous avons envie de nous entre-tuer.

Je me retournais pour partir mais elle me pris par le bras pour me retenir de faire un pas de plus vers la sortie.

- Tu n'as pas le droit de partir comme ça! Tu n'as pas le droit de me laisser avec encore plus de questions qu'au départ! C'est pas juste. - sa jolie bouille me fit rire - Pourquoi tu rigoles? J'ai rien fait!

- Parce que tu me fais rire. On dirait une petite fillette qui n'aurait pas eu ce qu'elle voulait. - me moquais-je gentiement.

Et pour toute réponse, elle me tira la langue.

- Cette conversation n'est pas finie. - me prévient-elle toujours en me tenant le bras.

Sa peau était tellement douce que j'en oubliais même de respirer. Puis elle me lâcha avec une infime douceur et lenteur, comme si elle ne voulait pas me lâcher.

- Peter... - dit-elle toute gênée avec une petite voix suppliante - Est-ce que tu crois qu'on pourrait aller voir tes amis? J'ai vu des petits jouer au ballon et je me demandais si on pouvait les rejoindre pour jouer avec eux...

Reconnaissant qu'elle ait décidé de changer de sujet après avoir compris que le sujet était sensible et que je n'étais pas encore prêt à parler de ça, je lui souris.

- Bien sur que oui! Ils seront ravis d'avoir une nouvelle partenaire de jeu. Suis-moi!

Je l'emmenais à nouveau à l'extérieur. Les petits se trouvaient dans un petit terrain plat et sans arbres qui leur permettait de courir suffisamment sans se trouver coincés à cause des grands arbres.

PETER PAN (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant