PETER PAN (en pause)

CHAPITRE 6

Les rayons de soleil qui illuminaient la pièce et les Hurleurs qui chantaient en cœur, me réveillèrent. J'ouvris les yeux avec difficulté et m'aperçus que Wendy n'était plus dans mes bras ni sur le canapé. Elle n'était plus là.

À ce moment là je m'étais dit qu'elle était peut-être allée boire ou manger, ou alors qu'elle était allée jouer avec Foxy et les autres. Je me levais donc et partit voir si elle était à la cuisine mais elle n'y était pas. Je partis donc dehors trouver Foxy. Il était assis sous un arbre et chantonnait des comptines d'enfants.

-Foxy ? Tu n'aurais pas vu Wendy par hasard ?

-Non pourquoi ?

-Pour rien...

Je me retournais et tomba nez à nez avec Félix.

-Qu'est-ce qu'il y a frérot ? - demanda-t-il tranquillement.

-Wendy a disparu. - répondis-je inquiet.

-La jolie fleur ? Merde ! Elle aurait pu aller où à ton avis ?

-J'en sais rien ! J'ai cru qu'elle était en train de jouer avec les p'tits mais elle est pas là ! Et elle n'est pas non plus dans la cabane et je ne la sens nul part dans les environs...

Félix mit une main sur mon épaule et essaya de me calmer.

-T'inquiète pas, on va la retrouver. Elle n'a pas pu aller bien loin... - dit-il en tournant sur lui-même pour voir si elle n'était vraiment pas par là.

Puis en réfléchissant un peu, un lieu me revint en mémoire. C'était le seul lieu qu'elle connaissait autre que celui de nos cabanes.

-Oh non...

-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? - dit-il préocupé.

-Je crois... qu'elle est partie là où tu sais... - lui répondis-je complètement paniqué.

-Où ça ? Là-bas?!?

-Oui... - je pris une grande inspiration et réussit à le dire – Elle est parti chez les chasseurs. Chez Crochet.

-Mais comment elle sait où ils sont ?

-En fait... Je l'ai amené à la forêt féerique... et Crochet était là...

-Mais tu est inconscient !!! Qu'est-ce qu'il t'a pris de faire ça ! - commença-t-il à grogner – Imagine s'ils nous avaient attaqués ! Elle est en danger maintenant ! - Il respira un bon coup et se calma – Bon. Va falloir aller voir si elle est bien là-bas.

On marcha rapidement jusqu'à la forêt féerique en silence.

Pour la première fois depuis une éternité, je ressentais ce qu'on appelait, la peur. Cette fille allait vraiment finir par me tuer. Grâce ou à cause d'elle je redécouvrait ce que c'était d'aimer et d'avoir peur. Des émotions que j'avais effacé de mon esprit et qui venaient me hanter à nouveau. Des sentiments que je ne voulais plus ressentir et que pourtant je ressentais au fond de moi.

Félix poussa les feuillages des Saules Pleureurs et c'est à cet instant que je la vis. Elle était là-bas.

Crochet la tenait par la main et l'emmenait petit à petit dans son antre tout en lui parlant et en la séduisant. Elle n'avait pas peur. J'aurais dû la prévenir plus tôt. Lui dire à quel point il était dangereux. J'aurais dû lui raconter toute l'histoire, lui dire ce qu'il c'était passé, ce qu'il avait fait. Tout était de ma faute.

Je n'aurais pas dû l'emmener voir cet endroit si proche du terrain ennemi. Et je n'aurais jamais dût m'endormir. Je l'avais laissé me rendre faible et l'avais laissé partir.

J'allais partir la chercher mais Félix me retint par le poignet.

-Même pas dans tes rêves, Peter! Moi vivant, je ne te laisserais pas mettre un seul pied là-bas! Tu sais que c'est ce qu'il attend. Et si tu te fais tuer, qui pourra la protéger? Toi seul le peut. Alors ne fais pas de conneries. Ne te précipite pas là-bas!

-Lâche-moi ! Tout est de ma faute tu comprends !?! Je dois la ramener ! - voyant qu'il ne me lâchait toujours pas je rajoutais – Il va la tuer !

-Alors il la tuera ! Je préfère que Wendy meure plutôt que toi frérot !

-Tu ne comprends pas! Je ne peux pas la laisser. 

- Oh si, tu vas la laisser!

- Je suis amoureux d'elle ! - avouais-je finalement rempli de déséspoir.

Ces mots sortirent tous seuls directement venant de mon cœur et les prononcer à voix haute me fit réaliser, malgré que je ne la connaissait que depuis peu, à quel point j'étais fou d'elle et à quel point je ne pouvais pas me permettre de la perdre. Et Félix se rendit enfin compte de tout ça.

-Oh... Merde.

-Je peux pas la laisser... - dis-je d'une voix triste et suppliante.

-Ok. On la ramènera chez nous. Mais on peut pas y aller comme ça. Surtout toi le ventre vide. On va rentrer, manger et on va préparer un plan.

Il avait raison, j'étais affaibli mais mon inquiétude pour elle étais si forte...

-Si quelque chose lui arrive... je ne te le pardonnerais jamais.

- Je prends le risque. Si tu meurs, nous sommes tous perdus. Nous avons besoin de toi. Ils ont tués et chassés bien trop d'entre nous. Et tu es le mieux placé pour le savoir. Wendy est forte et intelligente, il ne lui arrivera rien.

Ce fut l'une des pires décisions de ma vie. S'il lui arrivait quelque chose pendant mon absence, je ne me le pardonnerais jamais et je ne m'en remettrais jamais. Finalement, je me risquais à jeter un dernier regard vers elle. Je ne pouvais pas la perdre. Pas elle aussi.

Félix me prit par le bras et me ramena à la maison.

- Pourquoi est-elle partie...? Elle avait l'air de se sentir bien parmi nous... Je ne comprends pas... Elle m'a même dit qu'elle était bien auprès de moi... - pensais-je à voix haute en repensant à la nuit qui venait de passer.

- Je suis sûr qu'elle a eu une bonne raison. Je la connais moins que toi et j'ai passé très peu de temps auprès d'elle malheureusement, mais une chose est sûre, c'est qu'elle n'est pas comme les autres. Et je suis persuadée qu'elle est, elle aussi, tombée amoureuse de toi. - il fit une pause et reprit - A ton avis, pourquoi t'aurait-elle suivie sinon? Personne n'aurait jamais sacrifié sa famille et sa vie comme ça pour partir avec un étranger et encore moins dans un autre monde et avec un vampire! Elle va revenir. J'en suis sûr.

- Il ne la laissera jamais partir, Félix. Il à vu que je voulais à tout prix la protéger. Il sait que je vais venir pour elle. Et je suis certain qu'il m'attend avec impatience.

- C'est pour ça qu'avant que tu fasses quoi que ce soit de stupide, tu dois au moins te nourrir pour reprendre des forces.

Il me tendit une pochette de sang que j'avalais en une gorgée. Félix avait raison, j'étais affamé.

- Tu sais que si ça recommence encore, je ne le supporterais pas.

- Je sais. C'est pour ça que je serais avec toi jusqu'à ce qu Wendy soit de retour à la maison. Auprès de toi.

Il me tendit une deuxième pochette de sang que je repris à nouveau avec fougue et que j'avalais encore en une seule gorgée.

- Une fois que tu seras rassasié, on retournera là-bas pour observer et surveiller ce qu'il se passe. On analysera le tout, et quand on aura trouvé un plan d'attaque, alors on ira libérer Wendy. - annonça-t-il avec inquiétude envers moi - Mais je te préviens, on attaque pas avant d'être bien sûrs qu'elle est en danger! Si elle n'est pas en danger, on attendra.

Je bus une 3ème et dernière pochette de sang et fut enfin rassasié.

- Allons-y.