La première semaine de cours était passé lentement. Hier j'avais deviné qu'elle était la deuxième règle pour ne pas se faire renvoyer: Eviter de rappeler aux gens (et à vous par la même occasion) que vous êtes un (ex)mangemmort. Attendez que je vous explique. Donc hier, en cours de potion (en commun avec les bouf... les Gryffondors) il c'est produit un accident. J'étais en train de faire une potion avec (pour mon plus grand plaisir) Granger.
-Bien, avait dit Sloghorn. Veuillez prendre les ingrédients marqué sur le tableau sur l'étagère. Groupe après groupe! Nous allons commencer par Miss Granger et Mr. Malefoy! Ensuite Miss Perkinson et Mr. Weasley puis...
Je n'avais pas fait attention à la suite, et m'étais dirigé vers l'armoire, suivi de cette idiote de Granger.
-Tu peux prendre la peau de serpent? C'est trop haut pour moi!
Je l'avait fait, ravalant une réplique cinglante, et bien sûr la manche de mon polo n'étant pas assez grande, avait laissé entrevoir la marque. J'avais pris vite la peau de serpent, et avait remis prestement mon polo en place. J'étais donc revenue à ma table la manche de mon polo serré dans ma main, pour éviter un autre "accident". Une fois assis je m'étais occupé de ma potion. Granger m'avait rejoint peu de temps après, avec... En fait je ne sais pas avec quoi elle était revenue. Elle s'était assise en face de moi et avait commencer à s'énerver.
-Oh! Mais non! Mais qu'est-ce-que tu fais?!
-Heu... Ben la potion.
-Mais non! Tu tournes dans le mauvais sens! Il faut tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
-Ha. Ben...Heuu...
Elle m'avait arraché la cuillère des mains, et avait tous mis en oeuvre pour réparer mon erreur.
-Tu peux découper les branches de filet du diable, s'il te plait?
Je l'avais fait difficilement, à cause de mon polo, toujours fermement tenue dans mon poing.
-Pourquoi tu t'obstine à tenir se polo. Il te gêne.
-Tu sais très bien pourquoi. Alors ne m'embête pas avec çà, d'accord?
-Très bien, mais je te préviens. Je n'accepterais pas d'avoir une mauvaise note juste par-ce-que Monsieur à un problème d'esthétique!
Normalement j'aurais dû répliquer mais la règle numéro une (vous savez celle qui précise qu'on doit éviter les remarques un peu trop cinglante) m'en avais empêché.
Bref, maintenant me voilà dans la salle commune des serpentards.
-Hé Drago! Tu veux le Gazette des Sorciers, me demanda Blaise, je viens de la finir!
-Oui, je veux bien.
Il me la passa, et je commençai à la feuilleter. Mouai... Rien de bien intéressant. Je retournais le journal et, comme à mon habitude, regardai les petites annonces. Je ne sais pas pourquoi mais j'aimais bien les lires. Sans doute parce qu'elle me faisait rire.
-Ha, tu lis encore les petites annonces! Je t'ai déjà raconté la fois où mon père avait posté une annonce pour son entreprise et...
-Oui Blaise! Et même qu'il avait eut une réponse tout de suite. Et du coup son entreprise s'était agrandie. Tu me l'as raconter de milliers de fois. Au moins.
Je me levai en soupirant, puis sortis de la salle commune pour me diriger vers mon dortoir. Je me penchai à la fenêtre tout en pensant à ce début d'année. Malgré le fait que je sois de nouveau à Poudlard, je me sentais extrêmement seul. Personne n'arrivait à me comprendre. Personne ne pouvait me comprendre. Comprendre ce que j'avais vécue. Je jetai la Gazette sur mon lit. L'anecdote de Blaise retentis dans ma tête, et je souris faiblement. Puis une idée me traversa l'esprit. Vous savez, c'est ce genre d'idée, improbable, quasi-impensable, complètement absurde, que vous essayé de rejeter de toutes vos forces, mais qui pourtant reste encré dans vos tête. Et si je passais moi aussi une annonce? Pour me sentir moins seul? Une espèce de correspondance avec un(e) inconnu(e)? Sans m'en rendre compte je rédigeais mon annonce:
Cherche personne avec qui correspondre par lettre,
Contactez moi au: Volière près de l'arbre biscornue, Newcastle.
Le Sorcier Masqué.
Je montais jusqu'à la volière, pris un hiboux de l'école, et lui murmura à l'oreille sa destination. A l'instant où il s'était envolé, tous les risques jusqu'alors effacé de ma tête, m'assaillirent d'un coup. Et si personne ne répondait? Et si on me reconnaissait? Mais je me rappelai que j'avais pris un pseudonyme. De toute manière il était trop tard. L'hiboux était déjà loin maintenant.
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Deux jours plus tard l'annonce de Drago était publié sur la Gazette du Sorcier. Hermione, assise dans sa salle commune près de la cheminée, rédigeait son devoir d'arithmencie. Soudain, Ginny Weasley déboula dans la salle, et se précipita sur son amie.
-HERMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIOOOOOOOOOOOOOOOONNNEEEEEEEE !!!!!!!!!
Elle bondit sur le canapé et enleva le livre d'arithmencie de la table pour y mettre à la place la Gazette.
-Ginny! C'est mon premier devoir d'arithmencie! Je ne peux pas le rater!
-Lis les petites annonces, lui ordonna la rousse.
Hermione grommela tout en retournant le journal. Une annonce avait été encadré à l'encre verte par Ginny.
- C'est génial, mais qu'est-ce-que ça peux bien me faire?
-Lis l'annonce.
Hermione soupira.
-Cherche personne avec qui correspondre, Volière près de l'arbre biscornue, Newcastle, signé le sorcier masqué.
La Gryffondore leva sa tête pour voir son amie qui souriait de toutes ses dents.
-Pourquoi m'avoir fait lire çà?
Le sourire de Ginny s'effaça subitement.
-Et bien... Je me suis dis que... Tu avais peut-être envie de t'adresser à quelqu'un que tu ne connaissais pas.
-Et pourquoi cela?
-Hermione... Depuis ta rupture avec Ron tu n'es plus la même. Je t'ai laisser le temps de t'en remettre, j'ai été là pour t'écouter mais... Je ne sais même plus à quand remonte la dernière fois où je t'ai entendue rire! Il faut que tu te reprennes! La brune baissa la tête. Voyant que son amie n'allait pas répondre, la jeune Weasley continua:
-Alors voilà ce que tu vas faire: tu vas répondre à cette annonce, et tu signeras avec un pseudonyme, comme lui! Et ne réplique pas!
Pour forcer le pas de son amie, Ginny rangea les affaires d'Hermione, posa de quoi écrire une lettre sur la table, et partit avec son sac et celui de la brune. Celle-ci regarda son parchemin quelques minutes. Elle ravala rageusement les larmes qui bordaient ses yeux. Elle ne devait plus pleurer. Plus pour lui.
Elle s'en fit la promesse.