chapitre 3

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25 juillet 1992.

Le silence règne dans la nuit noire. Il est dix neuf heures. J'avais finis le travail de bonheur , j'avais donc décidé d'aller boire un verre en ville avec mes collègues avant de rentrer. Quand je pousse la porte d'entrée en arrivant chez moi, il règne un calme olympien dans la maison. Je retire mes talons avec soulagement, véritable appareil de torture mais que j'affectionne tout particulièrement. 

-Bonsoir.

La voix de Mathieux me fait sursauter, je ne l'avais pas entendue approcher.

-Bonsoir, tout vas bien?

-Oui, Tom dors déjà si tu veux tout savoir.

- Il s'est endormit tot.

-Peut être que si tu serais rentrée plus tot...

Je décide d'ignorer sa remarque et pars embrasser mon fils dans sa chambre. Je le retrouve bien endormi, suçotant sa tétine. Mon dieux qu'il est beau mon petit bout de choux. je reste quelques instant avec lui, lui dépose un bisou sur le front et par rejoindre mon mari qui termine de dresser la table à mon arrivée;

- Assied toi, j'ai préparé le repas, comme tu n'arrivais pas...

Je prendpace en face de lui .

-Nous sommes allées boire un verre avec les collègues après le travail.

IL biance lourde durant le repas. J'étouffe un bâillement de la main. 

-tu es fatiguée?

- Un peu oui je vais certainement me couchée tot ce soir.

-Je suppose que tes exercices nocturnes ont du etre éreintant.

-Q'est ce que sa veut dire , encore cette réflexion?

IL m'agace à la fin; je suis en pas en prison que je sache; si boire un verre avec des collègues est un crime, qu'on me pende haut et court dans ce cas.

- Cela veux dire que ta place doit etre a la maison quand je rentre le soir, tout simplement.

- C'est une blague ? Parce que si s'en est une elle est vraiment de mauvais gout. il n'y a rien de mal a s'aérer un peu l'esprit après une dure journée de travail.

- Comme si ton activité étais ce qu'il y a de plus dur, laisse moi rire .

son ton est ce qu'il y a de plus méprisant. il a ce regard hautain dont il ne se défait pas depuis quelques temps. devenu adepte de ces petites répliques acerbes laissant un gout amer dans la bouche.

- tu me parle autrement s'il te plait, je suis pas un chien, je suis ta femme.

- OUI, OUI tu es ma femme!!! 

D'un grand geste rageur il a soudain fait voler en éclat tout ce qui se trouvais sur la table, un bruit de verre brisé se fait retentir et en moins de temps qu'il ne faut , il est devant moi, le visage déformé par la colère, son haleine à un mélange d'odeur de whisky , de tabac mélangés auxquels  vient s'ajouter celle de la transpiration. a cet instant précis de la soirée je peine à croire a ce qu'il va se passer;

- TU es ma femme et meme si pour une raison que je préfère ignorer tu semble l'oublier dans la pratique , tu l'est dans le sens légal du terme et une femme doit honneur et respect a son mari, alors tu va me faire honneur comme il se doit et comme le veut les coutumes, compris?

- On n'est plus au moyen age..

je ne comprend que ce qui m'arrive quand son poing vient heurter ma mâchoire. la douleur, vive irradie jusqu'à l'arrière de mon crane, comme si un foret m'avais transpercer de bout en bout. La violence du coup m'a projeter par terre a une vitesse incroyable. je retient mes cris du mieux que je peux. mes yeux sont brouilles de larmes, je ne distingue plus que sa silhouette, déformé par ma vue brouillée.

je crois que la tu comprendras mieux ce que veux dire honneur et respect; ou a tu besoin d'une autre leçon? je n'ai rien entendu Nora?

- Oui

- oui qui?

-Oui Mathieux.

ma voix n'est plus qu'un murmure lointain; j'ai peur , j'ai mal mais je me dit que demain tout rentrera dans l'ordre, ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir. le cauchemar sera terminé, on reprendra le cours de notre vie.

Je n'ai aucune idée de l'engrenage dans lequel je me suis engagée, d'ailleurs comment le saurai-je , pour le savoir il faudrait déjà l'avoir vécu.
Je me demande alors ou est passée la jeune femme insouciante et pleine de vie que j'étais quand j'ai commencer a travailler a la librairie, quand je l'ai rencontrer, que la vie avait épargnée des mauvais coups du sort qu'elle contient.

Mathieu est partit se couché , le silence règne de nouveau, c'est peut etre mieux ainsi. je m'empresse de remettre de l'ordre dans le déluge qu'il a provoqué.

comment vivre avec çà , je ne peut decidemment pas me confier a quiconque, j'ai terriblement honte, comment faire comprendre que si je pardonne a cet homme désormais c'est pour rester en vie; que je n'ai pas le choix; 
je n'ai pas le choix que de garder ce secret pour moi, les gens ne me croiront pas, pire ils me jugeront, mal forcement, sa famille pensera que je l'ai chercher ou que j'aurais du fuir , je ne sais pas; J'allais devoir vivre avec ce terrible secret. 

je filais prendre ma douche. me nettoyer. afin de chasser les traces de sa violence mais c'était bien sur peine perdue. je garderais de belles marques durant plusieurs jours. Comment je vais expliquer çà au travail demain? je ne suis pas sur que le fond de teint suffira a cacher les marques. Bon j'aviserais a ce moment la.
je pris un plaid dans l'armoire de l'entrée et m'en alla m'allonger dans le canapé il était hors de question que je dorme avec lui cette nuit; c'étais au dessus de mes forces;

J'espère tomber dans un sommeil profond afin de chasser les nuages qui obscurcissent mon âme.

Je ne croit plus en nous , je ne croit plus en lui et surtout je ne croit plus en moi meme pourtant il le faudrait .

Parce qu'une fleur n'éclos que quand on croit en elle...


Nora Roberts . Vivre ou survivre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant