Le silence

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Dans le vacarme constant de la vie, les bruits presque imperceptibles sont envahis par ceux qui prennent plus de place, comme les élèves sages dans une classe d'hyperactifs. Leurs impacts sont diminués, même s'ils sont tous aussi importants que les autres. La goutte d'eau qui tombe durant un orage se fait rapidement oubliée tandis que le coup de tonnerre retentit plusieurs fois dans nos têtes. Pourtant, dans un atmosphère plus paisible, dans le silence d'une chambre à coucher, cette même goutte d'eau, tombée du plafond, attirerait tout de suite l'attention. Des paroles criées par dessus la foule ne valent rien comparées à un doux murmure prononcé contre l'oreille. Tout ça parce que dans cette situation, chaque détail ressort du lot. La prononciation des syllabes, la respiration entre-coupée, le battement des cils, le mouvement des lèvres...Les sons semblent amplifiés quand il n'y a rien d'autres à écouter. Le silence total est impossible, car il y aura toujours le bruit d'une respiration, d'une brise avoisinante, d'un insecte qui rampe quelque part, ainsi de suite. Plus l'endroit semblera silencieux, plus nos pensées paraîtront puissantes, insistantes et plus il sera difficile de les ignorer. C'est pourquoi la majeur partie de la population, sans même s'en rendre compte, choisira de vivre dans le vacarme environnant pour fuir, d'une certaine façon, ce qu'ils n'ont pas envie d'affronter. La vie réside dans les détails et il faut y porter attention. Si nous arrivons un jour à être totalement bien avec le silence, ça voudra dire que nous serons entièrement bien avec nous-mêmes et avec le monde détaillé qui nous entoure.

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Les fleurs abîmées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant