Les porteuses et les porteurs d'Espoir.

III

La forêt des bois morts est un lieu non recommandable pour les jeunes. Par conséquent, les adultes du village ont décidés il y a de ça plusieurs années, d'interdire à tout.e.s  d'y aller. De ce fait, Lucie ne compta à ce moment là que sur son instinct pour la guider auprès de son frère. Elle ne sût en partant que le chemin est bien plus long et rude que prévu. La seule information qu'elle ait est que cette forêt se situe à l'Est.

Bien qu'énergique, endurante et sans peur, elle manifesta des signes inquiétants.

Je ne sais si c'est l'état d'inquiétude pour son frère, ou une simple fatigue dû à l'effort fourni, peut être bien les deux même, mais je ne me rappel pas avoir vu Lucie désemparée jusqu'à présent. Elle, qui est si dynamique, pleine d'énergie et enthousiaste.

Son petit corps paraissait être à court d'énergie, son petit buste haletant, le regard dans le vide, tout l'opposé de la Lucie aux yeux perles.

Est-ce que l'effort fourni jusqu'à présent fût si intense pour son corps que celui-ci chuterai à l'impact de la moindre brise ?

En y repensant bien, j'en doute fortement au vu des rumeurs circulant dans le village, à propos des lieux entourant la forêt des bois morts. Ces lieux qui, dit-on, sont des endroits où le malin réside.

Quelques centaines de mètre séparait Lucie de l'entrée du village. La partie plane et visuellement dégagée était derrière elle depuis quelques dizaines de pas. La petite prairie séparant le village de la forêt était sans dangers apparent, bien que sa nocivité soit dangereusement invisible.

Les abords de la forêt ne sont points engageant. La tristesse qui s'en dégage, la désolation apparente a déjà fait frémir et renoncer plus d'un.e vaillant.e, mais l'amour d'une sœur envers son frère ne bouleversa en aucuns cas la volonté de Lucie.

Depuis mon point d'observation, j'ai aperçu non loin de la fillette une silhouette non hostile dès son entrée dans la forêt, et je ne saurai vous dire si c'est le fruit du hasard ou un cadeau du destin, mais voilà une opportunité pour moi de prouver que mon nom n'en est pas qu'un.

Le quadrupède velu, à l'allure sèche et tonique, n'eut aucune hésitation à s'approcher de la demoiselle, malgré sa réputation de craintif revendiqué. Les animaux fort peu farouche vivent en nombre conséquent dans ces lieux, pourtant, quelques irréductibles semblent déroger à la règle.

Notre nouvelle arrivante, dont la longueur à l'âge adulte atteint approximativement celle d'un bras de femme, devait être encore jeune, au vu de ses proportions restreintes.

N'ayant guère d'appréhension envers l'habitante de la forêt, notre habitante du village, durant un court instant, mis de côté sa hâte et laissa l'être l'approcher. Délicatement, ses genoux rencontrèrent terre afin d'être la plus rapprochée du petit être, qui attendait sur le sol recouvert de petites branches et de terre, afin de pouvoir la rencontrer plus équitablement. N'étant elle même pas grande, Lucie sait que le rapport de taille peut être dissuasif.

Le museau modestement allongé et sertit de moustaches de longueurs raisonnables de l'animal semblait être attiré par quelque convoitise détenue par notre demoiselle aux yeux perles. Sa mâchoire, ornée de petites dents pointues n'eût guerre impressionnée notre héroïne, qui trouvait au contraire, cela mignon.

Le seul problème est que Lucie, ne portant qu'une robe légère, sans réceptacle à objets, ne possédait rien de visuellement exploitable pour sa potentielle nouvelle amie.

-Coucou Toi, s'exclama Lucie, s'attendant à avoir une réponse. Tu t'es perdue? Toi aussi tu cherches quelque.s chose.s?

Le petit être n'étant pourvu du don de parole, ne put qu'émettre des couinements, semblant faire office de réponse.