Chap 10. Disease

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Je suis assise au bord de l'eau de la piscine

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Je suis assise au bord de l'eau de la piscine. Mon maillot enfilé, mes pieds bougent dans cette liqueur bleutée tandis que mon buste se réchauffe à l'aide des premiers rayons de soleil. Mes lunettes Ray-ban sur mon nez et de la musique dans mes oreilles. Je repense à la journée d'hier. Hier je suis restée chez moi et j'ai passé ma journée à regarder ''Gossip Girl'' par ce que mon frère est tombé malade. Il a choppé un mal de gorgé horrible.

Je suis à moitié entrain de m'endormir lorsque quelqu'un vient s'assoir à coté de moi. J'ouvre les yeux et à ma grande surprise me rend compte que c'est Samuel qui est assis à mes côtés.

Il a des yeux rouges et des cernes violacés, comme s'il n'avait pas dormit. Il tient une cigarette presque finie entre ses doigts et empeste le coca.

''Il est beau le ciel.'' Commente Samuel prenant une taffe de sa cigarette.

''Oui, tu devrais venir plus souvent le matin.'' Dis-je comprenant à sa voix qu'il ne va pas bien.

''Il faudrait qu'Armand aussi vienne, et mon père, et ma mère.'' Dit-il me tournant son regard vers moi.

''Pour voir les plus beaux levés de soleil il faut aller en montagne.'' Réponde-je ne sachant que dire.

''J'aimerais offrir ce spectacle à ma mère pour ses dernières années dehors.'' Dit-il les larmes aux yeux.

''Ses dernières années ?'' Répété-je.

''Zara, ma mère n'a plus que quelques années avant d'être enfermée dans un hôpital et passer son temps entre les chimios et les médocs. Elle a passé des tests sous les recommandations de son médecin. Elle est atteinte du cancer du poumon. Elle avait du mal à respirer et son docteur lui a recommandé un pneumologue. On a détecté un cancer stade 2. Elle devrait bientôt rentrer à l'hosto.'' Dit-il reniflant.

Je n'y crois pas. Marine, la femme qui m'a accueilli chez elle, qui est comme ma deuxième mère malade ? Mes yeux s'embrument de larmes. A sentir la chaleur de mes joues, je devine qu'elles sont rouges. Samuel se lève et jette sa cigarette à terre avant de l'écraser avec son pied et de mettre ses mains dans les poches. Je me lève à mon tour.

''Et, elle pourrait se soigner ?'' Dis-je la gorge nouée.

''Oui. Mais pour ça ma mère devra passer des jours et des jours à l'hôpital, elle sera de plus en plus fatiguée, devra subir de nombreuses opérations et je doute qu'elle s'en sorte.'' Dit-il craquant et pleurant.

Je porte mes mains à ma bouche ne sachant que dire. Je ne sais que faire. Alors je me dirige vers Samuel qui à la tête baissée et renifle. Je le prends dans mes bras et pose difficilement mon menton sur son épaule.

''Il y a toujours un espoir Sam.'' Dis-je.

Je n'ai pas pour habitude d'appeler Samuel comme ça. Il est surprit et se redresse.

''Tu m'as appelé comment ?'' Dit-il.

''Sam.'' Répété-je.

''Ça fait longtemps que tu ne m'as pas appelé comme ça.'' Dit-il laissant échapper un petit rire.

''Je sais.'' Soufflé-je doucement dans son oreille.

Je sens ses bras se serrés autour de moi. Il sent le parfum Dior que son frère lui avait offert pour son anniversaire sous mes conseils. Ses mains viennent se loger sur le bas de mon dos avant de descendre doucement. Je me dégage doucement de lui.

''Je peux aller voir ta mère ?'' Demandé-je ne voyant où je me trouve à cause de mes larmes.

''Si elle ne dort pas.'' Répond Samuel.

Il passe son bras autour de mes épaules. Je lui souris tristement et marche vers son appartement. Cela me fait tout drôle de voir Samuel pleurer. Lui qui a toujours le sourire ou un air neutre. A chaque fois que je lève les yeux vers lui mon cœur se sert.

Je me mets à grelotter.

''Tiens, prends ça.'' Dit-il enlevant son pull ''Champion'' et me le donnant.

Je le remercie. Et remarque qu'il porte un débardeur gris ce qui laisse transparaître ses grosses épaules. Il sait que j'aime ses épaules

Marine a été la mère que je n'ai jamais vraiment eue. La première fois que j'ai vue Marine je venais de rencontrer Armand. C'était la première fois que j'allais dormir chez eux. Mes parents venaient encore de se disputer, je n'avais pas la force de rester chez moi à entendre mon père ronfler dans le canapé et ma mère sangloter toute la nuit. Marine m'a accueillie tellement chaleureusement. Lorsqu'elle a vu mes larmes elle s'est jetée sur moi et m'a chaleureusement embrassé alors que je ne lui avais jamais adressé la parole. J'ai ensuite passé la nuit à lui parler aux côtés d'Armand. Ça m'avait fait tellement de bien de pouvoir parler des problèmes chez moi à une autre personne qu'Armand.

Et c'est seulement quelques mois plus tard que je me suis rendue compte que ma mère était une amie de Marine depuis plusieurs années, elles fréquentent le même club de lecture.

Une fois devant la porte, Samuel toque. C'est Armand qui nous ouvre. Il a la même tête que son frère. Je ne regarde pas Armand et me précipite vers Marine qui se tient sur le fauteuil derrière son fils.

''Marine...'' Dis-je me jetant dans ses bras.

''Oh Zara.'' Elle se met à pleurer lorsque je m'écroule dans ses bras.

''Marine je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas que tu m'abandonnes.'' Dis-je la serrant de plus belle.

''Je ne partirai pas Zara, pas avant que tu te maris et que tu ais un enfant.'' Rigole-t-elle.

''Marine, je t'aime.'' Dis-je entre deux sanglots.

''Moi aussi Zara.'' Dit-elle me caressant doucement les cheveux.

''Je viendrai tous les jours te voir à l'hôpital, s'il le faut je sécherai les cours pour rester avec toi.'' Dis-je.

''Oh ma puce.'' Répond-t-elle.

''Zara, tiens.'' Dit Armand.

Je me détache de Marine et me retourne. Armand tient dans sa main un verre d'eau. Je le prends et le bois d'une main tremblante.

''Je peux passer la journée ici ?'' Demandé-je.

''Bien sûr.'' Répond Marine.

Le sourire d'Armand et Samuel apparait laissant se dessiner des petites fossettes aux creux de leurs joues. Ces fossettes que j'aime tellement chez eux, ces fossettes qu'ils tiennent de leur magnifique mère.

Sea, sex and sunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant