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Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Mon père ne faisait que ronfler, sachant que ma chambre est collée au salon, c'est assez dérangeant. Mon frère est rentré vers 4h du matin, saoul lui aussi. Il a sûrement passé la nuit avec le jeune homme qu'il a accosté. Ce matin, pour me détendre, je suis allée assez tôt à la piscine. Il est actuellement 7h du matin. J'ai enfilé mon maillot de bain rouge et relevé mes cheveux en un chignon, histoire de ne pas devoir me les laver ce soir.Je m'adosse au mur de la piscine laisse mon esprit s'envoler. Les rayons du soleil pointent le bout de leur nez tandis que les nuages roses deviennent peu à peu blancs. L'eau qui étaient d'une grande froideur, paraît plus chaude. Je me sens bien ici. Des rigolades me sortent de mes pensées. Je regarde en direction de l'entrée et je me rends compte que se sont Samuel et Armand qui rient. Je détourne le regard, trop fatiguée pour leur parler.
''Zara ? Tu vas bien ?'' Me questionne Armand paniqué derrière moi.
Moi qui ne voulais pas parler.
''Oui oui !'' Réponde-je émergeant.
Je me retourne. Armand se tient accroupi vers moi, tandis que Samuel a les mains dans les poches. Je le regarde, gênée, mes yeux ne veulent pas se détacher de lui. Heureusement que j'ai mes Ray ban sur le nez.
''On peut te rejoindre ? '' Me demande Armand.
''La piscine n'est pas à moi.'' Rigolé-je.
''Super ! Je vais chercher des serviettes.'' Crie Armand.
Il part tandis que Samuel s'assoit vers les transats.
''Tu ne vas pas te changer ?'' Lui demandé-je.
''Si.'' Répond-t-il.
Et c'est ainsi qu'il enlève son t-shirt noir. Laissant apparaître sa carrure impressionnante. Ses cheveux du matin, ébouriffés, m'avaient manqué. Il passe derrière moi, se dirigeant vers les escaliers de la piscine qui se trouvent à ma gauche. Il pose les pieds sur les premières marches, prend de l'eau qu fait couler sur sa nuque et ensuite sur ses cheveux.
''Bonzaï !'' Hurle Armand.
Il arrive derrière son frère, en maillot de bain et lui saute dessus. Tous deux tombent juste devant moi, m'éclaboussant de partout. Ils se relèvent.
''Désolé.'' S'excuse Armand.
''Je vais te tuer.'' Répond Samuel sortant sa tête de l'eau.
Il se place derrière Armand, lui prend les bras et l'emmène sous l'eau avec lui. Je reste là à les regarder tous deux, se battant dans l'eau trouble. Ils s'éloignent peu à peu de moi, je les perds de vue. Je ne les vois pas remonter à la surface. Tant pis pour mes cheveux. Je balance mes lunettes sur mon transat et plonge sous l'eau avant d'ouvrir les yeux. Samuel est au dessus de son frère. Armand se débat de toutes ses forces, il essaie de le repousser. Je ne sais pas distinguer la comédie de leur sérieux. Prise de panique, je me dépêche de me mettre derrière Samuel, lui prends à mon tour les bras et enroule une de mes jambes autour de sa taille tandis que je prends appuis sur l'autre. Je le tire de toutes mes forces mais en vain. Quelques secondes plus tard, il laisse enfin Armand remonter à la surface, puis nous remontons tous les deux. Je reprends mon souffle difficilement.
''Mais t'es un malade ?'' Crié-je dans son oreille.
Armand se met à rire, accompagné par son frère.
''Mais qu'es ce qu'il y a de drôle ?'' Dis-je écarquillant les yeux.
''On rigolait.'' Déclare Armand rejoignant l'endroit où nous avons pied.
Je grogne. Pour moi ces jeu ne sont pas drôles. Je m'adosse contre le mur où j'étais appuyé tantôt avant que ces deux cons se battent. Armand monte les petits escaliers et s'essuie les cheveux dans sa serviette. Je le regarde intrigué.
''J'ai pas eu le temps de mettre de la crème solaire, je vais la chercher.'' Dit-il haussant les épaules.
Je lève les yeux au ciel avant de laisser tomber ma tête en arrière.
''Sympa ton maillot.'' Me lance Samuel tirant sur l'élastique de mon bas.
Je sursaute et ouvre les yeux, apeurée. Il sourit. Je l'éclabousse avec mes mains, énervée. Il plonge sa tête sous l'eau avant d'enrouler ses bras autour de ma taille et de m'emporter avec lui. J'enroule mes jambes autour de sa taille et le fait balancer en arrière. Son dos touche le sol. Je prends ses bras que je dispose au dessus de sa tête, détache mes jambes que je place de part et d'autre de ses côtés. J'arrive à le voir rigoler avant de me faire basculer sur le coté. Il se place au dessus de moi. Je n'ai plus de souffle et bouge de toutes mes forces. Le sourire taquin qu'il avait sur son visage se remplace par de l'affolement. Il se lève et m'agrippe les bras avant de me soulever, me poussant hors de l'eau. Je sors affolée, m'accroche au bord de la piscine et m'appuie dessus. Avec le peu de force qu'il me reste, je pousse sur mes bras et place mon buste sur le sol.
''Zara ça va ?'' Demande Samuel paniqué.
''Tu... Tu crois que je... Vais comment ?''Demandé-je suffoquant.
Il prend mes jambes et me soulève, m'étalant sur le sol. Il me rejoint. Je me relève difficilement. Il me regarde, là, paniqué. Je me remets droite et le regarde.
''Excuse moi.'' Dit-il sincèrement.
''J'en ai rien à foutre de tes excuses.''Dis-je le poussant dans l'eau.
Il s'est éclaté comme une crêpe sur l'eau, j'éclate de rire.
''Tu te fous de moi ? J'essaie d'être sympa et c'est comme ça que tu me remercies ?'' Dit-il se retenant de rire.
''Rolala, rabat-joie.'' Dis-je m'asseyant sur le bord de la piscine.
Il vient s'accouder sur mes cuisses. Je rigole encore, lui aussi.
''Bonzaï !'' Crie encore une fois Armand.
Il saute en bombe, à quelques centimètres de nous.
''Je peux vous rejoindre ?'' Demande mon frère derrière nous, une serviette à la main.
On se regarde tous les trois et nous nous dépêchons de sortir de l'eau. Mon frère n'a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive. Armand, Samuel et moi le poussons dans l'eau avant que les deux garçons sautent sur mon frère. Je regarde se spectacle morte de rire.
''Waw, je m'attendais pas à ça.'' Dit mon frère, perdu.
Que ces mecs sont cons. Mais je les aime quand même, me dis-je. Tandis qu'ils sont tous les trois en train de rigoler, je saute sur les trois garçons, les écrasants.
''Putain t'as un gros cul.'' Me dit mon frère me poussant.
Armand rigole à son tour tandis qu'un sourire pervers se dessine sur le visage de Samuel.
''Moi aussi je t'aime grand-frère.'' Dis-je l'embrassant sur la joue.
Nous rigolons tous ensemble. Ce qui s'avérait être une journée de merde se transforme en matinée rêvée.
