Chap 17. Divorce

360 11 0
                                    


En sortant de la douche, aucun bruit ne se fait entendre

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

En sortant de la douche, aucun bruit ne se fait entendre. Ni les chansons horribles de mon frère, ni les cris habituels de mes parents. J'enfile un short et un t-shirt ample avant de me diriger dans le salon. En entrant, je vois mon père, ma mère et Matthias, tous trois assis autour d'une table. Ma mère a les yeux rouges, ainsi que mon frère. Mon père, quant à lui, reste de marbre.

''Zara, assieds toi.'' Me dit-il.

Je m'assois.

''Zara, Matthias, votre père et moi avons quelque chose à vous annon...'' Ma mère n'a pas le temps de finir sa phrase.

''On divorce.'' Dit sèchement mon père.

Mon cœur rate un battement.

''Raphaël, tu aurais pût le dire plus doucement.'' Dit ma mère la voix tremblante.

''Tais-toi.'' Cri mon père.

''Papa, arrête de crier s'il te plaît.'' Demande gentiment mon frère.

''Matthias tu n'as rien à dire.'' Hurle mon père tapant du poing sur la table.

''Si j'ai tout à dire, je fais parti de cette famille que tu le veuilles ou non !'' Réplique mon frère s'énervant.

''Tu vas fermer ta gueule avant que je t'en colle une.'' Lance mon père levant son poing en l'air.

''Raphaël ! Stop !'' Crie ma mère lui prenant le bras.

Mon père la pousse violemment, n'en faisant qu'à sa tête.

''Va chier.'' Crache mon frère.

La claque tombe. Elle est froide, violente, dure. Mon frère ne dit rien, il souffle et lance un juron avant de sortir en trombe du salon.

Et moi, je suis là au milieu de cette grande pièce, le regard vide. Je n'ai rien dit depuis le début. Je suis spectatrice de toutes ces conneries.

''Heureusement que toi tu es normale ma petite Zara.'' Lance mon père me souriant.

''Je suis normale de quoi papa ? Je suis pas gay c'est ça ? Mais tu te rends compte comment tu parles ? C'est ton fils putain ! Papa c'est ton putain de fils, t'as pas à le traiter comme une merde par ce qu'il aime les garçons ! Peut-être que j'aime les filles ou bien que je veux devenir un garçon. Tant c'est rien. Ça te dérangerait ? Ba tu sais quoi papa, va te faire foutre.'' Dis-je avec une rancœur énorme.

Ma mère porte sa main à sa bouche. Mon père lui, il l'a ouverte, abasourdie.

''Zara...'' Commence-t-il tristement.

''Nan, il n'y a plus de Zara. D'ici quelques mois tu seras sorti de nos vies. C'est tout ce que tu mérites après toutes les conneries que tu nous as faites.''

''Que je vous ai faites ? Et ta mère, tu crois que c'est une sainte ?''

''Pourquoi es ce que tu la ramènes dans l'histoire papa ? Tu n'as plus d'arguments pour te défendre c'est ça ? Je n'ai jamais dit que maman était une sainte, elle aussi a fait des conneries. Mais qui es ce qui essaie de se racheter ? Je ne crois pas que ce soit toi papa.''

''Zara... Pardonne moi.'' Dit-il se levant et s'approchant de moi.

''Nan, va te faire foutre !'' Crié-je les larmes se déversant sur mes joues.

Je sors en trombe de l'appartement et me dirige, pleurant vers chez Armand. Je toque une première fois. Rien. Une deuxième. Rien. J'ouvre la porte.

''Armand ?'' Dis-je la vois tremblante.

''Il n'est pas là, il est dehors avec mes parents.'' Dit Samuel les cheveux mouillés, torse nu, une cigarette à la bouche.

Lorsqu'il voit mon état, il laisse sa cigarette dans un cendrier et accourt vers moi. Il me prend dans ses bras tandis que je m'écroule.

''Zara, qu'es ce qui se passe ?'' Demande-t-il dans l'incompréhension.

''Ca y'est, mes parents, c'est fini pour de bon.'' Dis-je sanglotant.

''Mon cœur, arrête de pleurer pour ça. C'est une bonne chose, cette relation avec ton père te fait souffrir depuis bien trop longtemps.'' Dit-il chuchotant dans mon oreille.

Il sent la cigarette, j'aime tellement cette odeur, il la porte bien. Je sens ses muscles m'entourer. Ses cheveux chatouilles mon visage tandis que je sens son souffle dans mon cou.

''Je sais...'' Dis-je.

La porte de leur appartement s'ouvre, laissant apparaitre Armand. A son tour, il se précipite vers moi.

''Zara ?!'' Dit-il poussant son frère.

''Je vais te chercher quelque chose à boire.'' Répond son frère.

''Mes parents vont divorcés, ça y'est.'' Lui expliqué-je.

Il me sourit tristement, gêné. Il me porte et m'installe sur leur canapé.

''Tiens.'' Samuel me tend un verre d'eau glacée ainsi qu'un paquet de mouchoir.

''Tu sais quoi, c'est notre dernière soirée ce soir alors on va s'éclater. On va passer une soirée que tous les 3 et avec ton frère s'il le veut au bord de la mer. Rien que nous, on mettra de la musique à fond et on s'achètera des bières.'' Lance Armand me caressant la joue.

Je lui souris. Il vient déposer un baiser à la commissure de mes lèvres. Samuel se braque et reprends sa cigarette. Il en tire quelques taffes avant de s'assoir à mes côtés.

''Zara, je peux te parler un instant.'' Dit Armand hésitant.

''Oui.'' Dis-je reniflant.

Armand regarde son frère. Celui-ci comprend. Il part dans une salle à côté. Armand se met face à moi et plonge son doux regarde dans le mien.

''J'ai quelque chose à te dire.'' Commence-t-il.

''Va s'y.''

''Bon, je sais que c'est pas vraiment le bon moment, mais c'est sûrement ma dernière occasion.''

Je le regarde intriguée.

''Zara, ça fait maintenant 2 ans qu'on se connait, qu'on se parle, qu'on couche ensemble. Ça fait 2 ans que je connais chaque parcelle de ton corps et que tu connais le miens. Je ne te l'ai jamais vraiment dit, mais lorsque tu es avec un garçon mon cœur se sert. Je suis sûrement maladroit dans mes propos, mais je voulais te dire que je t'aime. Je t'aime Zara. Je t'aime plus que tout au monde.'' Dit-il maladroitement.

Je ne m'attendais pas à ça. Pas là. Pas maintenant. Pas comme ça.

''Armand... Je ne pense pas que ce soit le moment pour moi de parler de ça. J'ai pas la tête à ouvrir mon cœur à mon tour. Je ne veux pas te blesser en disant ça, mais je ne suis pas d'humeur à parler d'Amour.'' Dis-je tristement.

''Ne t'en fais pas, je n'attendais pas une réponse maintenant. Prends ton temps.'' Dit-il le sourire aux lèvres.

Lorsqu'Armand m'ouvre son cœur, je ne peux m'empêcher de penser à lui. Ce connard qui a bousillé une partie de ma vie. Ce mec que j'ai aimé au plus profond de moi. Celui là. Ce mec là.

A ce moment, Marine, la mère d'Armand entre. Elle se précipite vers moi et me prends dans ses bras.

''Mon lapin, ça ne va pas ?'' Demande-t-elle.

''Non. Mes parents, c'est fini...'' Dis-je retombant en sanglot.

Sea, sex and sunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant