Breaking Points [ Tome 3 de SMSS ]

Chapitre 12 - Peine Perdue

[ POINT DE VUE D'ANNE ]

J'avais froid. Je me recroquevillai pour me rendre compte que ma peau était nue contre le tissu inconnu. Je me déplaçai pour couvrir ma peau exposée, mais je m'arrêtai presque aussitôt, mon mouvement étant stoppé par les cordes qui attachaient mes poignets à la tête de lit.

- C'est quoi ce bordel ?! Grognai-je, en tirant à plusieurs reprises. Ensuite, je me redressai. Louis. Me fâchai-je. Ce putain de bâtard. Je regardai derrière mon épaule, lorsqu'un rire féminin se fit entendre.

- Louis, en effet. Approuva ma sœur, en soupirant. Ce garçon est compliqué à comprendre. Continua-t-elle, en s'appuyant pensivement sur sa chaise. Il était temps que tu te réveilles soeurette... je t'attends depuis plus d'une heure. Ajouta Sophie.

- Oh, désolé d'avoir essayé de dormir tranquillement pour une fois, juste pour que ça soit gâché par ce menteur aux yeux bleus. Claquai-je avec colère, en tirant toujours les cordes.

- Pourquoi menteur ? Sur quoi a-t-il mentir ? Demanda-t-elle.

- Il a promis qu'il ne me violerait pas. Répondis-je, en frissonnant à l'idée de ce qu'il aurait pu me faire dans mon état vulnérable.

- Est ce qu'il l'a fait ?

- Eh bien, je suis nue et-

- Tu es nue parce qu'il craignait que tu aies trop chaud. Je pense qu'il prenait juste soin de toi. La brune fit une pause. Il ne t'a pas fait mal.

- Pourquoi le défends-tu ?! Comment peux-tu être sûre qu'il ne m'a pas violé pendant que j'étais inconsciente ?

- Parce que Louis ne veut pas apparaître comme un monstre pour les autres. Il a un côté très sensible derrière son attitude de pervers.

Oh merde... je comprenais maintenant. Elle se souvenais.

- Je suppose que tu as retrouvé tes souvenirs ? Me moquai-je, en roulant des yeux.

- Ouais. Acquiesça-t-elle, confirmant mes pensées. Il faut qu'on parle.

- Peu importe. Je tirai à nouveau sur les cordes, agacée. J'exhalai, en regardant ma jumelle une fois de plus. Est-ce que ça te tuerait de me détacher et peut-être de me trouver des vêtements. Déclarai-je, irritée. Alors, peut-être que serais-je prête à parler.

- Est-ce que ça te tuerait d'être polie ? Rétorqua-t-elle. Je n'ai pas à défaire les cordes. Je n'ai même pas à faire attention à toi si je ne le veux pas.

- S'il te plaît Sophie. Grognai-je. Peux-tu détacher mes poignets ?

Roulant des yeux, elle se leva et tenta de démêler les multiples nœuds. Voilà. Termina-t-elle. Je serrai les poignets contre ma poitrine et je glissai plus profondément dans les draps.

- Et puis-je avoir des vêtements ?

-Je vais aller voir dans la valise de Louis si-

- Non ! Pas ses vêtements. Ils sentent son odeur. Je grimaçai.

- Nous sommes coincés dans sa chambre jusqu'à ce que les garçons reviennent. À moins de pouvoir fabriquer des vêtements comme par magie, tu es coincée avec les siens.