Deux Marseillais ~ 𝓁𝓊𝓇𝒾𝒶𝓃

Partie II

Nos deux amants venaient de gagner le match contre l'Argentine, les qualifiant pour les quart de finale. Ils étaient dans les vestiaires, et faisaient la fête avec leur coéquipiers. Presnel avait mis de la musique sur la baffle, et tous le monde dansaient. Florian était parti sur une improvisation avec Kylian, sous le regard jaloux de Lucas. Les deux amis s'amusaient, faisant n'importe quoi, en profitant du moment. Cependant, le parisien remarqua la nature regard qui d'Hernandez, et le fit remarquer à Flo'. Le marseillais sourit, et envoya un clin d'œil accompagné d'un sourire en coin au grognon, qui rougit un peut, mais qu'un peut hein ! Les deux amis rigolèrent, et continuèrent de faire les pitres.

Malheureusement il fut temps de partir, et tout le monde monta dans le car, et, bien entendu, les deux amoureux se mirent à côté. Une fois confortablement installés, Thauvin mit sa tête dur l'épaule de Lucas et lui murmura :

« C'était mignon comment tu étais jaloux t'à'l'heure dans vestiaires...

_Ah bon ? répondit le madrilène, surprit, car d'habitude ses partenaires n'aimaient pas cela.

_Moui, ça montre que tu es attaché à moi ! »

Comme le numéro 20 faisait une figure trop mignonne, le 21 ne put s'empêcher de l'embrasser tendrement, en ayant vérifié au préalable que personne ne regardait. Florian sourit, et répondit au baiser, avant d'y mettre fin pour se recaler sur l'épaule qu'il aimait tant pour se reposer un peu.

Ils arrivèrent enfin à l'aéroport, et ils étaient morts de fatigue, certains dormaient presque sur place. Toute l'équipe n'avait qu'une envie : renter à l'hôtel pour dormir jusqu'à midi le lendemain. Ils prirent place dans l'avion, et c'était le calme plat. Pas un seul bruit, seulement vingt-trois joueurs et le staff endormis. Arrivés à Istra, tout le monde alla se coucher, bien que certains restèrent encore un peu, fêter leur magnifique victoire. Nos deux tourtereaux s'étaient rejoins dans la chambre du madrilène, et dormaient tranquillement, rêvants de l'autre.

Les matchs contre l'Uruguay et la Belgique furent aussi de belles réussites, et l'équipe était plus que déterminée de gagner cette coupe du monde. Les croates ne leur faisaient pas peur, et ils allaient ramener la coupe à la maison.

Le match commença, et Florian se sentait encore plus nerveux que ses coéquipiers, devoir voir son équipe disputer la finale de la coupe du monde sans lui, et avec son homme sur le terrain, le rendait encore plus nerveux.

La pression redescendit un peu quand Mandžukić marque ce fameux goal contre son camp, bien que de sa position, Florian eu plus qu'il n'a fait qu'effleurer la balle. Le jeu continue. Le marseillais bouillonnait. Il voulait lui aussi jouer. À chaque montée de son équipe vers les cages adversaires il voyait une occasion. À chaque tacle adverse il voulait protester. L'adrénaline le dopait. Il ressentait tout en amplifié. Les croates marquent. Il sert des dents. Antoine marque le penalty. Florian se leva et alla courir vers lui.
Minute 41'. Lucas se prend un carton jaune. Tacle dangereuse sur Rebić. Thauvin bondit. Prêt à contester. Seulement Steve, assit à côté de lui, le retint et le remet sur le banc. Il souffle, se calmant un peu.

L'arbitre siffla la mi-temps, et le joueur de l'olympique se précipita sur celui de l'Atlético. Il l'entraîna dans un petit local, et après avoir verrouillé la porte, il embrassa le madrilène comme si sa vie en dépendait. Hernandez, lui aussi shooté au C9H13NO3, répondit au baisé. Il n'y avait rien de doux dans leur échange, seule une passion qui dévorait leurs entrailles. Ils en voulurent plus, toujours plus. Leurs mains se baladaient sur leurs corps, voulant couvrir chaque millimètres carré. Puis, Florian descendit de plus en plus bas, enlevant le maillot collant du corps transpiré de son amant.

« Flo... Flo... Florian ! murmura Lucas, alors que son amant continuait de descendre. On... On devrait pas ! »

Le marseillais s'arrêta, revenant à sa raison, et lui répondit :

« Oui, on devrait pas maintenant, mais après..., et il lui adressa un sourire rempli de promesses. »

Les deux hommes se dépêchèrent de s'habiller, et ils filèrent aux vestiaires, où le coach les attendaient.

« _Alors, où étiez-vous passé, hein ?

_Bah, euh... le madrilène bafouilla.

_On s'était perdu en cherchant le kiné car Lulu ne voulait pas que sa cuisse gauche tire ! rattrapa in extremis Flo'. »

Didier fut un peu septique, mais le franco-espagnol confirma les dire de son amour, et ils purent entrer dans les vestiaires.

Là-bas, l'ambiance n'était pas à la rigolade. Tout le monde était concentré sur le match, et rien que le match. Les deux marseillais se regardèrent une dernière fois, avant de passer en mode guerrier.

Le match reprend. Aucun changement. Minutes 56, Ngolo sort pour Nzonzi. Trois minutes passent. Paul marque à son tour. Tout le banc se lève et envahi le terrain. À la 65', son Bluetooth marque. Florian exulte de joie. Il court sur le terrain, suivit des autres remplaçants. Il prends Kylian par les hanches et le soulève haut dans le ciel. Il remarque le regard noir de Lucas, et lui adresse un clin d'œil pour le rassurer. Puis Lloris fait une faute, et Mandžukić marque. Les croates reprennent espoir. Les croates font deux changements. Et les français sortent Blaise et Olivier pour Corentin et Nabil. Le score ne change pas. Les croates se prennent un carton jaune.

90+6', la fin du match est sifflée. Florian bondit de son banc pour courir vers ses coéquipiers. Tout n'est que joie, bonheur extrême pour lui. Il enlace tout le monde, salut les perdants aussi. Le marseillais enlace longuement son Bluetooth, lui murmurant qu'il est le meilleur, avant de se diriger vers Lucas. Avec toute cette adrénaline, ces émotions intenses, trop intenses, il prend son amour par les hanches et ne se contrôle plus. Il embrasse Hernandez comme si sa vie en dépendait sans se soucier des autres personnes autour. Ils sont dans une bulle, où rien ni personne ne compte à part eux. Cependant, ils reviennent en Russie, et se joignent aux festivités.

Florian ne peut décrire ce qu'il ressent, tout est trop amplifié pour lui. Il se souvient juste d'avoir soulevé la Coupe, être remercié par la présidente croate et par Macron. Puis il n'était resté qu'avec Lucas, l'embrassant jusqu'à perdre sa vie. Ils prirent le bus, puis l'avion, mais les deux Marseillais ne se sont pas quittés, s'embrassant encore et encore. Leur coéquipiers ont bien réalisés qu'ils sortaient ensembles, et ils n'ont pas essayé de les déranger.

De retour à l'hôtel, les deux amants coururent vers une de leur chambres, claquant la porte, et se chérirent pendant toute la nuit, jusqu'au petit matin.

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𝔣𝔦𝔫