Le Martyr

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Deuxième participation aux concours de Sweek (novembre 2018).

Elle se placera parmi les dix nominés, mais ne gagne pas malheureusement la première place.  Mais j'ai eu tant de plaisir à l'écrire que c'est mon meilleur prix !

C'est une micronouvelle de 250 mots avec obligation d'insérer le mot « horloge » ou « montre » dans le texte. Oui, je sais, j'ai réglé la restriction au quart de tour.

Mais vous voyez, dans mon idée, dans le jeu de ces garçons, le temps a un grand rôle à jouer. C'est ce qui m'a fait penser à cette mise en scène pour ma nouvelle.

Et je crois cette fois, que j'ai une chute pas mal...

Vous m'en direz des nouvelles !

Bonne lecture :)

Gaïa;)

Allez, top chrono pour 250 mots !

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Je me souviens, je suis arrivé alors que l'horloge indiquait midi pile !  

Je suis tombé direct sur une bande de garçons louches.  L'un d'entre eux, apparemment le chef, m'a jaugé d'un air décidé avec un regard perçant.  En souriant, il m'a jeté au sol pour me donner des coups de pied dans le ventre alors que je tentais de fuir.   

C'était le début..   

Pendant des mois, je me suis fait frapper, torturer par ces brutes.  Chaque samedi,  j'essayais de me cacher derrière mes copains mais ils me retrouvaient et mon cauchemar recommençait.  Un jour, un des gars m'a assommé d'un immense coup de poing !  Tous ses copains lui ont crié dessus, prétextant qu'il n'avait pas le droit.  De toute façon, moi, du pied ou de la main... j'avais toujours aussi mal.   

J'étais un objet d'amusement, ballotté de l'un à l'autre, sans trêve.

Certains jours semblaient plus calmes mais ils reprenaient sans cesse.  Pendant quatre ans, ils ont été fidèles à eux-mêmes. Je dirais même qu'ils s'appliquaient à leur sale besogne et cela les rendait plus fort, plus précis.  

Mon calvaire a duré jusqu'à ce que l'un d'eux m'assène un coup de trop !  Je suis demeuré immobile, éventré au sol, sous leurs cris stridents.  

Du remord ?  Aucunement.

Ces brutes se sont tout bonnement tournés vers un de mes copains.  Un sifflet a retenti, le temps s'égrenait toujours sur l'horloge.

Jamais je n'aurais cru que les footballeurs martyrisaient ainsi leurs ballons !

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