Pain in my heart

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Newt,

Ou Newton, je ne sais pas.

C'est peut-être mieux que je t'appelles comme ça, comme le faisait l'homme-rat. Après tout, tu n'étais qu'un simple inconnu pour moi, je ne cherchais pas à te connaitre plus que ça, je n'en ressentais pas le besoin.

Mais là n'est pas la question, Newton. Si je t'écris cette lettre, cinq ans après, ce n'est pas pour palabrer sur ton nom, mais pour évacuer toute la haine envers toi que je contiens en moi.

Tu as bien lu, la haine. Je te déteste Newton. Je te déteste, toi et tes petites manières de garçon parfait, de petite victime ayant le poids du monde à porter.

Mais redescends sur Terre mon petit Newton. Tu n'es pas le seul homme à avoir fait des erreurs. Si ce mot n'est pas assez faible pour décrire tout ce que tu as fait.

Chacun de tes acte se finissait en catastrophe. Chaque mot sortant de ta bouche déclenchait l'apocalypse au dehors.

Tu as gâché ma vie, Newton. Tu as fais de mon existence un enfer et je ne pourrai jamais te le pardonner.

Et comme si cela n'était pas suffisant, tu m'as demandé de te tuer. Oh, crois-moi, j'en était très heureux, je pouvais me débarrasser de toi.

Enfin.

Si j'ai eu un pincement au cœur en appuyant sur la détente, c'est seulement de savoir qu'un visage aussi beau que le tien ne verrait plus jamais le jour. Rien d'autre. Il n'y avait rien d'autre.

Tu ne peux pas imaginer le sentiment de satisfaction que j'ai éprouvé quand tu es mort. Plus jamais je n'allais ressentir cette désagréable sensation au creux du ventre vu que tu n'allais plus sourire.

Je te déteste Newton. Je ne te le répéterai jamais assez. Et même maintenant que tu n'es plus là, tu continues de me hanter, le fantôme de ton existence planant au-dessus de la mienne, me recouvrant d'ombre et de malheur.

Mais laisse moi en paix, Newton !

Arrête d'essayer de me faire culpabiliser quand j'attrape mon couteau ou quand je me montre joyeux. Tu n'as pas à me dire d'arrêter ce que je fais chaque soir, ce qui est devenue ma routine.

Je peux t'entendre dire que c'est devenu une addiction. Mais toi, on en parle de ton addiction pour moi ? La mienne est entièrement différente, si ce n'est qu'elle me fait du bien.

Tu ne me manques pas, Newton. Et quand je passe la lame sur mon poignet, que les gouttes de sang s'écrasent contre les pavés, je pense à toi.

Tu ne me laisses jamais seul, bien que je le souhaite de tout mon être, de toute mon âme.

Cinq ans après, tu ne m'as pas quitté. Alors si je me mutile, ce n'est pas parce que tu me manques, ou que je t'aimais. Si je me fais ça c'est pour me rappeler à quel point t'avoir tué m'a fait bien.

Alors maintenant que tout est dit, tu peux partir Newton. Laisse moi en paix loin de Denver, mes pensées noires et mes remords laissant place à la douleur.

Je te déteste Newton.

Pain in my heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant