L'androïde qui désirait être humain[TERMINÉE]

Chapitre 5:

Chapitre 5:

Ils revenaient après leur longue péripétie sur l'île. Ayame allait mieux, du moins la blessure ne saignait plus, grâce aux bandages et médicaments donnés par JinYoung plus tôt. Sa situation s'est... Disons... Stabiliser malgré la gravité de cette dernière. JongUp l'aidait à marcher, quand celle ci aperçoit Kurtis.
Elle fonce alors sur lui. D'ailleurs il ne s'attendait pas à une telle réaction de sa part, Ayame le donne un sacré coup de poing. A tel point que Kurtis tombe par terre, à la fois assommé par le coup physique mais mental par la même occasion, il ne s'y attendait vraiment pas.
Manquant de tomber par terre par la force de son coup, Ayame est rattrapée aussi vite que possible par JongUp, lui aussi ne comprend vraiment pas sa réaction. Celle ci retient sa blessure manquant de saigner à nouveaux.

"-SALE TRAITRE !!!

-Ayame !!"

Cria JongUp pour tenter de raisonner Ayame. Il n'osait pas la forcer à reculer de peur de lui faire mal.

"-Lâche moi ! C'est à cause de lui !! C'est un traître !!"

A force de se débattre dans les bras de JongUp, Ayame finit par perdre connaissance.

A quoi bon cela sert de se battre pour vivre, quand une infime chance de s'en sortir, finit par filer entre les doigts. J'avais de l'espoir pour ma race, un espoir inconditionnel et inébranlable.
Du moins c'est ce que je croyais. A chaque fois que j'y crois dur comme fer, la vie revient pour me foudroyer et me rappeler à quel point je rêve d'un monde idéaliste et dénuer de sens. Oui, cette vie a complètement raison. L'Homme n'est pas bon pour lui même et ses congénères. Il est un danger pour lui.
Sans le savoir, nous avons créé ce qu'il pourrait être la meilleure chose pour l'Homme. Et voilà comment on les traite, des esclaves. Pourtant, ils sont ce que nous pourrions ne jamais être. Mieux. Tout cela est triste.
Je perds progressivement l'envie de me battre, me battre pour cette humanité, qui visiblement ne souhaite pas d'aide. C'est vrai qu'il est tout à fait acceptable de s'entretuer et tout faire pour détruire ce qu'une poignée tente de préserver.
Ce qui nous reste d'humanité.
Ceci représente mes pensées, il est tout à fait normal qu'une personne y soit contre, nous ne sommes pas tous pareil bien sûr. Certains tentent d'améliorer la vie humaine tandis que d'autres tentent de l'attirer au fond d'un gouffre afin qu'elle ne voit plus la lumière. En l'absence d'une vie éclairée, qu'empecherait-il aux autres de s'entredéchirer ? Absolument rien.
Tout ce que j'aspire, c'est de vivre paisiblement avec Jong... Mais au fond de moi, une partie veut faire partie d'un monde libre de tout contrainte. Ne pas y participer ferait de moi une lâche. A chaque fois que ma foi est à son comble, il y a toujours une personne pour me montrer l'envers du décors comme si ils me forçaient à ne pas trop avoir confiance en mes convictions. Et cela m'épuise beaucoup trop...

Le vent fait sentir sa présence à travers les rideaux immaculés de blanc, tout doucement et légèrement il secoue cette blancheur. On penserait par les vas et vient du vent, que le rideaux est transparent.
Ce vent poussait bien trop loin le rideau qui frôla la main de JongUp. Ce n'est pas pour autant qu'il bougea, le vent le laissa indifférent. Son regard restait fixer sur ce lit occupé, des fils reliés à la personne endormie vérifiaient son rythme cardiaque. La pulsation de son coeur, JongUp clignait des yeux au rythme des pulsations. 
Debout les yeux ne quittant pas la personne allongée, à premières vues, il faisait peur à voir. Mais après mur réflexion, il avait des réactions que même un humain n'aurait pas su faire pour une personne qu'il tient beaucoup.
Il était perdu dans ses pensées, au point de ne pas remarquer que la personne alitée, Ayame, avait ouvert les yeux. Elle l'observait, affectueusement, ses réactions ne cessaient de la surprendre. Elle en avait fortement conscience, il était bien plus humain que certains. Il était tout pour elle.
JongUp sortie de ses méandres lorsqu'il aperçu Ayame entrain de se relever.