Do Something - Just let it go

Chapitre III

Warnings en fin de chapitre :)

J+9.

Pour la première fois de sa vie, Dean avait son propre appartement. Certes, sur le papier, ce n'était pas à lui, mais, bon sang, c'était quelque chose. Il se trouvait au septième étage d'un immeuble à dix minutes de Times Square et Dean s'était presque senti chez lui dès qu'il avait passé la porte - ce qui était rare et à noter. Après que Le Chat et Asmodée lui aient expliqué comment allaient se passer les prochains jours, ils étaient partis, et Dean s'était immédiatement précipité à la fenêtre pour voir la vie dans les rues dessous lui. C'était quelque chose de grandiose.

Il avait trente et quelques années et l'impression de renaître. C'était incroyable. Ses affaires furent rapidement rangées dans son placard, bien que celui-ci restait tout de même vraiment vide. L'appartement n'était pas gigantesque, au contraire, mais c'était bien suffisant pour Dean, qui avait passé sa vie dans des motels. Il y avait même une baignoire – une baignoire, la chose impossible. Les fois où Dean avait pris des bains se comptaient sur les doigts d'une main. Tous les murs étaient en pierre d'un brun très clair. La cuisine était ouverte sur le salon avec un bar, et de l'autre coté, la chambre donnait sur la salle de bain et les toilettes. En somme, c'était l'arrangement parfait pour Dean. Le chasseur, après avoir fureté partout avec un regard intéressé, avait pris un long bain restant dans l'eau chaude d'interminables minutes. Mais la fatigue était finalement arrivée, et Dean se mit en boxer pour aller se jeter sur son lit – dont le matelas était si mou, un bonheur. Les volets de sa chambre étaient restés ouverts, déversant les bruits de la nuit qui bercèrent l'ancien chasseur jusqu'à ce qu'il tombe dans un sommeil réparateur.

Pas une seule fois depuis qu'il était retourné au bar pour rencontrer Le Chat et Asmodée, il n'avait pensé à son petit frère et à Cas. C'était comme si, instinctivement, un mur avait été érigé dans son esprit pour séparer son passé de sa nouvelle vie. Et pour la première fois depuis trop de temps, Dean rêva, mais pas de chasse, d'un simple shopping dans les rues de New-York.

Dire qu'il n'avait quasiment jamais fait cette activité.

J+10.

L'ancien chasseur se réveilla quand le soleil se fit trop insistant. Pendant un moment, il cligna des yeux, se demandant où il était, et pourquoi il ne se sentait pas en danger. C'était une sensation si étrange qu'il passa sa main sous son oreiller, et en tira un couteau qui étincela quand les rayons du soleil touchèrent sa lame. Mais au bout de longues minutes où Dean retint sa respiration, rien ne s'était produit, et il laissa progressivement retomber son bras. En regardant autour de lui, les jours précédents lui revinrent en mémoire, et en plissant des yeux, Dean regarda par la fenêtre. L'enseigne du café Starbucks était à peine visible de sa position, mais bien présente.

Lentement, l'ancien chasseur se releva pour s'approcher de la vitre. La vie était bien présente, et il pouvait entendre les klaxons incessants des voitures, la foule bruyante qui marchait, le vent qui soufflait, enfin, toutes ses choses qui le laissèrent un instant pétrifié. Le soleil inondait son visage, et Dean ferma les yeux, savourant cette douce sensation. Combien de temps cela faisait-il qu'il n'avait pas pu apprécier quelque chose d'aussi simple que cela, mais en même temps, tellement agréable ?

Le Winchester aurait bien voulu rester comme ça pour toujours, mais son ventre le ramena sur Terre. Avec un léger soupir, il se recula pour aller dans la cuisine. Il faisait bon, et Dean n'avait même pas besoin de s'habiller plus. En simple boxer, il se fit un café en fouillant un peu dans les placards, et en le buvant par petites gorgées, il chercha de quoi se faire un petit-déjeuner.