Chapitre XI

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Warnings et traduction à la fin :3 



J+410

Dean suivit silencieusement le loup-garou devant lui. Pour l'instant, il ressemblait à un quelconque être humain, juste réellement musclé. Un sourire amusé se dessina sur le visage du chasseur – il savourait cet adjectif – lorsqu'il pensa que le garou ne pouvait pas être plus stéréotypé. Des tatouages tribaux se situaient un peu partout sur son corps, il grognait pour répondre, était un pur bad boy – enfin, c'était vraiment drôle pour Dean. Autant il se rappelait de certaines chasses où le monstre était la personne la plus inattendue, autant là, c'était évident.

Tellement évident que le Winchester s'était dit pendant quelques jours que non, ce n'était vraiment pas possible, que c'était trop voyant. Mais bon, les preuves sont les preuves. Le chasseur essaya de respirer le plus calmement possible en voyant que le loup s'était arrêté, semblant se rendre compte du danger. Ses muscles étaient tendus sous sa veste de cuir – stéréotype encore -, et il fronçait les sourcils en regardant autour de lui. Mais Dean avait tout prévu. Ou presque, il préférait fonctionner à l'instinct, comme toujours.

La plaque en tôle derrière laquelle il s'était caché avait un trou juste assez grand pour laisser passer une balle en argent sans qu'elle touche les bords de celui-ci. Dean se positionna, le loup-garou dans le viseur, et tira rapidement, avant de lâcher un juron au même moment que sa cible lâcha un grondement, posant sa main sur son épaule. Le chasseur ne perdit pas de temps et retira deux coups, avant que le loup-garou s'effondre sur le sol. Dean resta immobile quelques secondes, pour se relever ensuite rapidement et aller voir si sa cible était bien morte. En le retournant, le Winchester vit, à la lumière des lampadaires, que décidément, même la balafre qui parcourait son sourcil l'enfonçait dans les stéréotypes. Damn. Dean secoua la tête avant de tirer le corps dans les buissons pour le camoufler rapidement, sans vraiment faire attention, mais c'était mieux que rien. Il savait que le loup n'avait pas de meute – enfin, pas exactement, mais personne n'allait le rechercher.

Après tout, au début, ce n'était qu'une rumeur comme les autres : chaque nuit de pleine lune, un loup criait, et les hommes avaient beau ratisser la forêt de fond en comble, ils n'en trouvaient jamais. D'où la rumeur. Sauf que des années plus tard, un second hurlement avait rejoint le premier, avant de prendre sa place dix ans après. Là, les meurtres avaient débuté. Enfin, Dean avait vite compris que ces meurtres n'étaient pas tout à fait ce qu'ils semblaient être : l'homme cherchait à se forger sa propre meute. Si un humain ne supportait pas la morsure, un autre prenait sa place. Maintenant, le problème était réglé. Dean enleva les feuilles qui s'étaient pris dans ses vêtements, et il retourna à son hôtel comme si rien ne s'était passé.

Oui, son hôtel. Après tout, pourquoi ne pas profiter de l'argent qui n'était pas le sien ? Et puis, Dean changeait si fréquemment de cartes bancaires qu'il se savait introuvable. Ce n'était pas un excès de confiance, simplement, une réalité. Le chasseur ouvrit la porte de sa chambre, certes, bien loin des maisons de ses anciens clients, mais tout aussi loin des motels pourris qu'il avait connu. Maintenant, il allait s'accorder une bonne nuit de sommeil – pardon, une bonne nuit de cauchemars, et reprendrait la route, parce qu'il devait aller zieuter en Alaska quelque chose, et que ça, ça allait prendre des heures de route.

J+425

- Putain !

Dean lâcha un cri de rage en claquant la portière de sa voiture. Jamais il n'avait autant regretté Baby. Damn it. Il vendrait à nouveau son âme pour retrouver l'Impala de ses rêves. Mais son instinct de survie l'empêchait de faire cela, alors il parcourait le pays avec cette foutue boite de ferraille. Certes, il l'aimait, mais pas autant que Baby, et n'arrivait pas à lui pardonner des choses qui seraient pourtant passées tranquillement avec l'Impala. Dean poussa un soupir en se passant une main sur le visage, avant de tapoter la carrosserie de sa Cadillac.

Do Something - Just let it goOù les histoires vivent. Découvrez maintenant