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Supposément, il y a un ange qui veille sur moi. Quand j'étais plus jeune je me disais que c'était ma mère qui était encore là, dans mon ombre.

Mais depuis j'ai grandi et j'ai appris que cet ange n'est pas ce que l'on veut qu'il soit, si tant est qu'il existe.

S'il est vraiment là, dites-lui que j'ai parfois eu besoin de lui, et que quand ça arrivait, j'ai regardé la lune pendant de longues heures à ma fenêtre.
Dites-lui que tard le soir, j'implorais parfois qu'il sèche mes larmes. Dites-lui aussi que j'ai arrêté de pleurer.

Je ne sais pas si je suis forte ou si je ne le serais jamais, mais j'ai la certitude que je ne regarderais ni ciel ni terre pour m'aider. Ma route se trouve devant moi, et j'irais, avec ou sans ce foutu ange-gardien.

Talons aiguilles, tailleur noir, et manteau noir, ma démarche est et restera confiante.

Si je flanche, ce sera de ma faute, je n'aurais personne à blâmer. Ni les cieux, ni mère, ni père, ni frère ; il n y'aura que moi.

Mais soyez-en sûrs que je suis reconnaissante de ce que j'ai et que là, je ne suis pas la seule à remercier.

Je fume une dernière clope, reprend mes esprits et entre dans mon bureau. Tout va bien n'est-ce pas, mon ange ?

Moonlight. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant