Capitulo II

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¡Hola mis amigos! Comment allez vous? Si vous êtes encore là ça veut dire que vous laissez une chance à mon histoire de vous conquérir! Bonne lecture et n'hésitez pas à commenter!!


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Derrière la vitre, je regarde se dérouler l'océan. Cet infini bleuté. Cet horizon promettant l'inconnu. C'est magnifique. Les livres ne mentent pas, les cartes postales non plus. Je suis bien trop captivée.  Nous sommes à Barcelone. On a quitté la France pour la première fois avec Jane. Avant, nos familles d'accueil étaient plutôt localisées dans le Sud de la France mais il paraît que le couple Nals nous voulez absolument. Le directeur de l'orphelinat n'a pas pu faire autrement que d'accepter. Je pense qu'il en a marre de nous voir revenir. A chaque fois, je trouve quelque chose d'impardonnable à faire pour partir. Et ça marche toujours.  Mais je dois avouer que je ne comprends pas pourquoi le couple Nals nous voulez que nous. Etrange.

Mes jambes sont toutes engourdies. J'en ai marre de rester assise. Mon cu est posé sur le siège arrière de cette voiture depuis bien trop longtemps à mon goût. Oh oui, bien trop. Je ne sens plus mon postérieur d'ailleurs. Même si je sens l'arrivée, je dois sortir. Maintenant.

"Stop!", hurlai-je

Le pauvre conducteur apeuré par mon cri, vire d'un mouvement sec sur la chaussée. Bon taiming Callysta!  

La voiture presque à l'arrêt, je n'attends pas et sors. Oula, il fait chaud ici. Mais on dirait que ma peau apprécie cette chaleur car mon corps est pris d'une multitude de petits frissons.  J'inspire de plein poumon l'air marin, le découvre. Il sent la liberté.

"Mais que faites-vous jeune fille?!"

Je me retourna face à la personne à laquelle appartient ces paroles. Le chauffeur. Ah non. L'océan m'appelle. La liberté m'appelle. Mon petit chou, oui mais non, pas maintenant, le devoir avant tout.

Cet affront n'a duré que quelques secondes. Je me suis retournée, j'ai analysé la situation. Et maintenant, je me tourne, en position sur mes pieds et cours dans le sens opposé du chauffeur... et de Jane. Tant pis, ma petite blonde en a l'habitude.

Je prends peu à peu de la vitesse. Heureusement que je ne porte que des converses. Ca facilite ma course vers la plage. Je cours en ligne droite depuis environ quatre-cents mètres. Bon sang, ils sont où ces putains d'escaliers? J'vais pas longer la plage toute l'éternité. Je veux goûter l'eau moi. Je dois la goûter. Encore deux-cents mètres de passés. Tant pis, je ne peux plus attendre. Je me dirige alors vers le muret. J'analyse. Je calcule. Deux mètres de hauteur. Ca peut le faire. Ca va le faire. Je me place alors sur celui-ci. Je saute. Quart de seconde. Atterrissage sur les pieds. Roulade. Et me revoilà debout. Un sourire intérieur se dessina sur mes lèvres. Oui, intérieur, mon visage est inexpressif depuis longtemps. En clair, je fais toujours la gueule. Mais je ne le fais pas exprès. J'ai déjà essayé de retrousser les commissures de mes lèvres pour former un sourire. C'est mission impossible. Mon visage est bloqué, figé. La souffrance, la douleur, la tristesse m'ont volé toute trace de joie, de bonheur, de vie.

Cette surface bleu est juste là devant moi. Maintenant que j'y suis vraiment, je n'arrive pas à réaliser.  C'est la mer putain! Je suis à la mer pour la première fois de ma vie! Je ne bouge pas pourtant. Allez bouge ton joli petit cul Callysta! Toujours pas. Je râle intérieurement. c'est un petit merdeux mon inconscient. Je le sais. C'est lui. Il ordonne à mon corps de ne pas bouger.

Sérieux, il y a la mer juste devant moi à même pas cent-mètre et il débarque comme ça. Les questions, ce n'est pas pour maintenant. Mon coeur se tord. Un souvenir essaye de resurgir. Non. Ne pense pas Callysta. Arrête. Stop. L'océan t'appelle. Rentres toi bien ça en mémoire, tu n'as jamais vu la mer. Le passé est chassé. Les problèmes sont évités. Du moins j'espère.  On va voir. Je ferme les yeux. Lève ta jambe légèrement, ensuite avance là et pose là.  Je rouvre les yeux. J'ai bougé. Je m'élance alors vers la mer. Les vagues s'échouent sur le sable. Dans ma course,  j'enlève mes chaussures. Arrivée devant l'eau, je me stoppe. Le sable est humide mais l'eau ne vient pas jusqu'à mes pieds. J'observe l'écume que forme les vagues quelques centimètres à côté de mes pieds. Je relève la tête referme les yeux, ouvre les bras et inspire profondément. Il n'y a personne. Il fait nuit. Je pousse alors un cri, le cri de la liberté.

"Je suis libre putain!". Je rouvre les yeux. Mon corps est détendu.

J'enlève alors mon jean et entreprend d'enlever le reste.

"Attention la mer, j'arrive!"

En culotte et soutif, je cours dans l'eau. Ca y est, mon pied est rentré en contact avec l'eau. Un frisson me parcourt. Cette sensation... J'avance encore. Elle n'est pas froide. Je plonge soudainement. Ma tête se retrouvant sous l'eau. L'eau se déforme à mon passage. Je glisse entre ces molécules H2O. Mes cheveux sont comme pris dans une bourrasque de vent.  Je m'arrête de bouger et apprécie ce moment. Il n'y a que l'eau est moi, moi et l'eau. Le temps est comme suspendu. C'est tellement bon putain!   Déjà une minute sous l'eau, mon cerveau me dit de remonter. Je reste alors plus longtemps attendant ce fameux moment où ton cerveau t'oblige à reprendre ton souffle, c'est l'instinct de survis. Mes muscles commencent à se crisper.  Une minute et quinze secondes.  Mon cerveau s'affole. Une minute et vingt secondes. Une minute et vingt-sept secondes, ma tête ressort brutalement de l'eau. Ma bouche aspire l'oxygène que mes poumons quémandent. Et me voilà saine et sauve, épargnée de la noyade. 

Après avoir repris mon souffle, je regarde autour de moi. Je me tourne face à la ville. Les lumières scintillent, elles sont  en plein dans une danse endiablée. La ville est vivante, possédée, ravissante.

Je nage alors vers la plage. J'attrape mes affaires. Je dois savoir l'heure. Sinon, ils vont s'inquiéter. Le couple Nals, je m'en fiche d'eux, mais pas de Jane. 

Encore trempée, j'enfile malgré tout mes vêtements. Une fille se promenant en culotte et en soutien-gorge ce ne serait pas approprié du tout.

Donc, me revoilà, longeant le muret me séparant de la plage.  Je lève la tête. Il doit bien avoir une église ou une cathédrale pour m'indiquer l'heure non? c'est censé être le bâtiment le plus élevé d'une ville. Ah ! te voilà! Vingt-deux heures. Oups... sur ce coup là, j'ai fait fort pour une première sortie. Je ne sais d'ailleurs pas où ma nouvelle famille d'accueil habite! Mais! Mon petit Iphone lui le sait! Il est là, bien au chaud dans ma poche. Je suis sauvée.Je le sors alors, et découvre de nombreux messages du chauffeur, où il a eu mon téléphone lui? Un message d'un second numéro inconnu. Je lis: "Bonjour Callysta, c'est Cate Nals. Le chauffeur nous a dit que tu avais fuis... Bref, on t'attend. Ah et oui, voici notre adresse ça peut t'aider: 9 rue Bellevie. Maintenant, débrouille toi. Tu es assez maligne pour fuguer alors trouver une maison devrait être dans tes cordes non?". Elle a du répondant. Tant mieux!

L'adresse du foyer des Nals inscrit sur l'appli GPS, Wase de mon téléphone, je commence à suivre les directions à prendre. Il m'indique aussi environ dix minutes de marche. Durant mon trajet, j'observe la ville, et répertorie toutes les informations. Barcelone a une vie nocturne. Je croise pas mal de monde sur mon chemin. La majorité n'ose pas me regarder, dû à mon aura froid. Ceux qui me jettent un coup d'oeil m'observent d'un drôle de regard. En même temps je suis légèrement trempée.

"Vous êtes arrivée" fit la voix de mon GPS.

Je leva alors mes yeux sur la batisse qui porte le numéro neuf. C'est une maison assez charmante, dans son style espagnol, de couleur beige. Elle se trouve dans un quartier résidentiel assez huppé à première vue comme moi actuellement. Non mais je rêve moi chez les riches...on aura tout vu!

Je monte les quelques marches et me retrouve sous le perron face à l'imposante porte.  Les lumières sont encore ouvertes. Sur le point de toquer, j'entend soudainement un rire, pas n'importe lequel. C'est celui de Jane. Mon sang se glace. Ma colère monte sans que je ne le veuille. Je pousse alors violemment la porte. Je surprends alors ma soeur, assise sur un canapé, dans un salon, ce salon, à ma gauche entre une femme et un homme que je pense être respectivement Cate et David, putain de famille d'accueil...

A l'entente de mon entrée fracassante, les têtes divergent vers moi. Leurs sourires s'évanouirent. Celui de Cate revient presque aussitôt, mais ce n'est pas le même. Un sourire faux a remplacé le sourire sincère. Mr Nals ayant prit plus de temps que sa femme à comprendre la situation, se met à sourire également, un sourire timide mais sincère quant-à lui. Oh, le mari est un petit nounours.. trop mimi.

Tous les deux se levèrent et allèrent à ma rencontre.

"Bonjour Callysta"


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Alors? Envie d'en savoir plus?! Suite au prochain épisode!


Bisous mes petits gens 😘😘💋

LA JUGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant