Capitulo IV

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Il est bientôt huit heures, si l'arrogant ne me dit pas où est la salle F23, je vais arriver en retard à mon cours de philosophie...
Je dois lui demander..? Non. Callysta tu t'es toujours débrouillée seule et ce n'est pas maintenant que ça va changer! Sans plus atteindre, je partie à la recherche de cette salle de merde laissant l'arrogant seul.

"Hey mais tu pars où comme ça?" fait un soupir qui avait la voix du chiant. Sans un regard en arrière, je continue ma route. Bon, comment savoir où aller? Premièrement, F est le bâtiment dans lequel se trouve la salle et 23 est le numéro de la salle étant donné que ce nombre est inférieur à cent, la salle est au rez de chaussé. Ce raisonnement est fait avec rapidité, mécanique, comme un robot lorsqu'il accomplit sa tâche. Maintenant, remémore toi Callysta. Tu n'es pas allée partout mais tout ce dont tu te souviens  peut être un indice. Et, le passé, qu'est ce qui est caractéristique dans les lycées? Visionnes le passé comme si c'était un film dont tu n'es que le spectateur, sans émotions. Ce n'est pas le passé c'est simplement le souvenir d'un film que tu as vu. Soudainement, je me vis, moi, et ces brutes de mon année de 6e. Je me voyais, avec cinq ans de moins, la tête dans les toilettes de la cantine. Peter me maintenait la tête dans les chiottes pendant que son acolyte Kévin tiré la chasse d'eau et que Miles riait à plein poumons. Je sentis alors, mes poumons se remplir d'eau, comme à cette époque. J'ai de plus en plus de mal à respirer. Que dis-je, je n'arrive plus. Mes poumons demandent de l'air. J'agonise. Je me noye. Pas seulement là..., Non,mais aussi dans mes souvenirs. Mon passé.


Une main se posa sur mon épaule ce qui me fait revenir peu à peu à la réalité. Mes poumons reçurent peu à peu l'air tant désiré. Ce souvenir défile encore derrière mes paupières closent. Il n'y a rien Callysta. Ce n'est jamais arrivé. Rien n'est arrivé. T-o-u-t v-a b-i-e-n-. Oublie c'est tout.

Je rouvre les yeux, à nouveau avec ce regard vide, dénué d'émotions. L'arrogant se trouve là, devant moi. Il me fixe avec une telle intensité qui trahit de l'inquiétude. Mon corps se détendit peu à peu sous cette main qui se veut réconfortante et ce regard inquiet. Aussitôt, je compris. Une infime partie de mon âme a été touchée par sa présence. Quand mon passé pointe le bout de son nez, personne n'a jamais été là pour moi. Une infime partie de moi lui est reconnaissante. Ce n'est pas que je le veuille, non, ça c'est fait naturellement. J'avais appréciée.

Prenant conscience que l'arrogant attend toujours une réponse. Il n'a rien demandé. Pas comme tout ces gens qui vous lancent un : "ça va?", alors qu'ils connaissent déjà la réponse. T'es entrain d'agoniser mais oui sinon ça va...L'arrogant, lui se contente d'attendre la confirmation de mon état.

"C'est bon. Je vais bien", murmurai-je

"D'accord", après quelque instant, il rajouta: " Alors, on y va sinon à ce cours de philosophie? C'est pas que je n'aime pas rester avec toi, la petite nouvelle mais on est déjà bien en retard!"

Et voilà, l'arrogant est de retour!!

Putain, mais qu'est ce qu'il fout? Il ne bouge pas. Il semble comme perdu? Toujours rien.

"Bon, elle est où cette salle merde?", demandai-je une pointe d'agacement dans la voix.

C'est moi ou il m'a pris la main pour m'entraîner avec lui? Je me dégage presque aussitôt, refusant ce contact incongru. J'ai horreur qu'on me touche.

Il doit aussi l'avoir comprit parce qu'il se retourne vers moi, et sa bouche articule un "Désolé". Puis, sans me toucher cette fois, il me montre du doigt la direction à prendre. Je le suis alors dans les couloirs de mon "nouveau" lycée.

❄❄❄❄❄❄❄

Ca y est nous sommes devant la porte. Ca a déjà sonné depuis une éternité. La classe est rentrée, je vais avoir le droit à tout ces regards interrogateurs, jugeurs...Beurk...

LA JUGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant