LA JUGE

Capitulo XI

"Bonjour"

"Bonjour" répondit en coeur la classe

"Veuillez vous asseoir s'il vous plait. Sortez votre manuel et ouvrez le à la page 18, à cette page vous ferez l'exercice 8, ensuite page 86 numéro 22, 154 numéro 47, 218 numéro 89, 387 numéro 12, et tout ceci sur une feuille, j'aimerai voir votre niveau avant de commencer le second trimestre, rien de bien compliqué et les notes seront facultatives donc ne tirez pas ces têtes de dépités" énonça tout sourire le professeur de mathématiques, Mr Blair

En réponse un soupir de mécontentement se fit entendre et à sa suite un bruissement de feuilles.

Magnifique début de cours, magnifique aussi pour moi, c'est mon premier cours de maths ici et je ne suis pas sur d'avoir traité les chapitres dans le même ordre. Mais bon comme on dit on fait avec ce qu'on a.

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"Alors ça a été l'éval" entendis-je d'une conversation lorsque je sortis de la salle

"On verra"

Ne pas avoir ce genre de discussion futile. Ne pas parler, voilà ce que je dois faire. Ne pas regarder les gens, ne pas être sociable. Maintenant, direction mon nouveau boulot. En effet, j'ai réussi à décrocher un poste de serveuse dans un restaurant de luxe. Je sais, il faut parler, mais c'est un mal pour un bien et puis c'est pas comme si j'avais besoin de parler de moi. Je crois que ma liste longue comme mon bras de mes anciens boulots de serveuse ont montré que je suis qualifiée puisque j'ai été prise assez rapidement. Mais, je dois dire que je n'ai jamais travaillé dans un restaurant de riche. Décidemment ici, je m'initie à la vie d'une gosse de riche. Ca pue le narcissisme et la merde à plein nez.

Le restaurant s'appelle, "Au bonheur des dames", le chef se nomme Mr Rémy et il parait qu'il n'est pas très très sympathique, certains disent de lui que c'est un tyran. Perso, je m'en fous, je fais ni la plonge et la cuisine, n'en parlons même pas, donc pour me crier dessus, ça va être compliqué.

Je quitte donc le lycée, et m'élance sur ma planche, je commence peu à peu à savoir la manier. Mais, je dois faire une confession, il est possible que je sois tombée une ou deux fois. Vraiment, seulement une ou deux fois. Cela ne montre en aucun cas que je suis faible.

Cependant, il faudrait tout de même que je demande au blond d'hier de m'apprendre les bases, aux cas où. Ce n'est que pour ça que je veux le voir je tente de me dire. Rooh, j'ai une sensation comme si j'étais... presque... joyeuse à cette idée, enfin tout de même pas mais ça réchauffe mon coeur de glace de savoir que je vais le revoir. Une imbécile de plus dans ce monde on dirait. Non Callysta, tu ne peux pas. Ton coeur doit rester dur comme de la pierre et froid comme la mort. Ce blond comme tu dis, tu ne le reverras plus de ton plein grès et si tu le vois, ce ne sera que le fruit d'une coïncidence. Voilà qui est mieux.

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Waouh. Seul mot, enfin, rectification, seule onomatopée pour décrire ce restaurant? On dirait plutôt un château de contes de fée. Je viens de passer cette gigantesque porte en verre et en fer forgé, et me voilà éblouie par la clarté des imposantes baies vitrées. Elles laissent entrevoir une fontaine d'où coule une eau translucide et paradisiaque. La beauté de ce lieu m'éblouit tout simplement, la beauté de la salle de restauration est incluse. Il y dînent actuellement des personnes sophistiquées qui n'ont d'ailleurs pas à compter leur dépenses ici, parce que oh mon dieu que ça doit être cher.

Tout en continuant à contempler mon nouveau paradis, euh non pardon, lieu de travail, je m'avance vers ce que je pense être la réception. C'est une sorte d'énorme arbre dont on peut voir les racines sous nos pieds par les vitres sur lesquelles je marche actuellement. J'ai pour impression que toute la disposition de la salle est faite en fonction de ce vigoureux arbre. La réceptionniste se trouve juste en dessous de l'arbre derrière un bureau en verre entourant l'arbre. Pour info, c'est aussi le bar vu le rayon de l'arbre, la structure en verre cylindrique qui l'entoure est elle aussi très grande. Des petites décorations lumineuses accrochées dans les branches me... je crois que je viens d'arriver au paradis.