Mes yeux sont posés sur mon reflet dans le miroir. Je soupire en passant mes doigts sur mes longs cheveux châtains, et je plisse mes yeux bleus en voyant des cernes énormes sous ceux-là. Cette nuit, j'ai fait un de mes nombreux cauchemars, auquel par la suite, il met impossible de refais l'œil. Du coup, j'ai passé le reste de la nuit à cogiter et à me demander comment cette journée va se passer, si l'université va me plaire ou si je vais bien m'intégrer aux élèves. J'ai tellement de questions et de craintes en tête à qui j'aimerai bien les confier, mais je n'ai personne. Je n'ai ni de père ni de mère. Je suis seule, sans frère ou sœur. Je suis la seule des Becker. Ella Becker. Je suis ma propre famille. Mes parents sont morts quand j'avais dix ans. Ils sont morts dans notre maison et je suis la seule à avoir survécu à cet incendie. J'aurais préféré mourir sous les flammes avec eux. La vie a décidé autrement. Elle a décidé de me laisser seule, à l'âge de dix ans, m'apprenant que personne n'est éternel.
Aujourd'hui, j'ai dix-neuf ans et je vais rentrer dans l'université des langues étrangères. Pour pouvoir me payer cette université, j'ai dû faire plusieurs travaux pendant toute mon adolescence. J'ai travaillé jour et nuit pour y arriver et j'espère de tout cœur m'y plaire.
Je me regarde une dernière fois dans le miroir, puis je tourne les talons pour attraper le seul carton dont j'ai besoin pour ma chambre universitaire. Dedans s'y trouve plusieurs de mes livres préférer, quelques souvenirs de mes parents et des objets auxquels j'y tiens le plus au monde, comme une petite peluche qui dit en aillant la voix de ma mère « Ella, je t'aime » en appuyant sur son ventre. Je l'ai depuis que je suis bébé. C'était un de mes cadeaux de Noël.Après avoir rendu les clés de mon petit appartement au propriétaire, je file dans ma voiture, et c'est avec les mains tremblantes que je la démarre pour rouler jusqu'à ma nouvelle vie.
Ma main est posée sur la poignée de porte et mes yeux fixent le numéro de la chambre. Chambre 336. Une boule commence à naitre au creux de mon estomac. Je ne suis plus trop sure de vouloir entrer. Je suis du genre timide. Et si ma colocataire était déjà dans la chambre ? Que suis-je censée dire ?! Comment réagir ? Et si elle ne m'aimait pas et que l'on se détester ?! Je secoue négativement ma tête et souffle pour essayer de faire partir mon stress. Au moment où j'allais ouvrir la porte, celle-ci s'ouvre sur une fille aux cheveux blond doré, aux yeux verts/marron. Étant perplexe, je reste plantée devant elle sans rien dire. Son visage s'illumine en me voyant.
—Ella Becker ? Ne sois pas timide ! Rentre. Je m'appelle Emily Glairs.
Je fronce les sourcils en entrant, le pas lent dans la chambre. Ma bouche est entrouverte, et j'observe tranquillement la chambre. Elle est plutôt espacée. Il y a un genre de couloir qui mène de la porte ou je viens d'entrée et sur la gauche de ce couloir il y a un lit avec un meuble et un bureau. Du côté droit il y a le bureau, le meuble et le lit. Je me retourne vers elle, me rappelant qu'elle sait déjà comment je m'appelle.
—Comment sais-tu mon prénom ? Je ne me suis pas présentée.
—Oui, c'est exact. L'université offre une rose pour les filles et un T-shirt pour les garçons. Sur ton lit, il y avait la tienne avec ton nom et prénom marquer dessus. Je l'ai mise dans un vase avec la mienne. Je suppose que je n'aurai pas dû ? me dit-elle en se pinçant les lèvres.
—Oh ! Non, bien sûr que non. Ce n'est rien. Tu as bien fait. Merci, Emily.
—Super ! Je t'ai aussi pris tes livres de cours et ton emploi du temps. Ils sont posés sur ton bureau.Je tourne ma tête vers le bureau qui se trouve à ma gauche, j'y vois effectivement mon emploi du temps et plusieurs livres. Cette fille est gentille, mais plutôt bizarre. Qui fait ça ?!
—Je vois... C'est très gentil. Tu es ici depuis longtemps ?
—Pas vraiment non, ça fait quelques mois seulement. J'ai changé d'université. Tu verras, ici tu vas te plaire.Je hoche la tête en lui souriant. Je me demande où sont les douches et les toilettes. Je n'espère pas que ce soient des toilettes et douches en communs, je déteste cela. J'aime bien avoir mon intimité et prendre le temps qu'il me faut. Emily sort de la chambre pour aller rejoindre des amis. Pendant qu'elle n'est pas là, je décide de ranger mes quelques affaires, puis je sors de la chambre pour explorer l'endroit. En dehors de la chambre, je remarque qu'il y a une autre porte juste à côté. Une clé se trouve dessus. Je tourne la clé et j'ouvre la porte. À l'intérieur, j'y vois une douche et une petite baignoire, plus un lavabo et un grand miroir. Sur la porte de la douche, il y a deux peignoirs avec inscrit dessus « Ella Becker » et le logo de l'université. Sur le deuxième, c'est le prénom et le nom D'Emily qui y est brodé. Je comprends donc que c'est notre salle de bain. Dedans, il y a une autre petite porte et c'est là où se trouvent nos toilettes. Je sors de la salle de bain, et je remets la clé dans la chambre pour Emily. Ensuite, je vais voir où se trouve la cafétéria et je vais dans l'immense cours où se trouvent plein d'élèves.
Il y a beaucoup de monde. Je n'ose même pas les regards dans les yeux. J'ai peu confiance en moi et j'ai toujours l'impression que sur mon front c'est marquer « L'orpheline ». Je sais que c'est complètement débile, mais depuis maintenant neuf ans, c'est mon ressenti. Avant, je n'étais pas du tout timide, je disais toujours quand quelque chose n'allait pas ou quand j'étais mécontent, les personnes ne me faisaient pas peur et j'avais confiance en moi, seulement, je n'avais que dix ans. Je doute que mon changement de comportement soit à cause de l'accident, peut-être serais-je exactement pareil si mes parents étaient encore vivants ? Plongé dans mes pensées, je trébuche à cause d'un pied. Mon premier réflexe et de me rattraper à la personne sur ma droite. Cette même personne a le même réflexe que moi et me rattrape. Rouge de honte, je n'ose pas lever les yeux.
—Merci, je marmonne.
—Il n'y a pas de quoi. La prochaine fois, pense à regarder ou tu mets les pieds.Je lève lentement les yeux pour y trouver un garçon aux yeux bleus gris et aux cheveux bruns. Mes joues prennent feu. Pourquoi il a fallu que je tombe sur un beau garçon et pas sur un garçon hyper moche rempli de bouton avec un appareil dentaire ?! Sa peau est fine et lisse. Son teint n'est ni trop blanc ni trop foncé, et puis il est plus largement plus grand que moi. Il doit faire un mètre quatre-vingt, alors que moi je fais un mètre soixante. De plus, il n'est ni mince, ni trop musclé, juste assez pour me rendre mal à l'aise, parce que je dois l'avouer il ne me rend pas indifférente. Il fronce les sourcils en voyant que je le détaille beaucoup trop longtemps. Je détourne les yeux et je me racle la gorge.
—Et toi, tu penseras à ne pas laisser trainer tes pieds un peu partout, je lui dis en ayant un petit sourire.
—Tout à fait raison, mademoiselle.Je ricane en secouant la tête de droite à gauche. Son sourire est magnifique et c'est encore plus perturbant. Après cet échange avec cet inconnu, je m'en vais. Je retourne dans ma chambre pour aller chercher les clés de ma voiture. Il faut que j'aille m'acheter des vêtements, quelques maquillages, un ordinateur et quelques petites choses pour moi grignoter. Tous mes affaires personnelles, telles que mes vêtements, maquillage, bijoux, etc. je l'ai jeté pour commencer ma nouvelle vie et oublier l'ancienne.
Dans les magasins, je prends un peu tout ce qu'il me plait, quelques bijoux,du maquillage, et des tonnes de vêtements, pour l'été, l'hiver, automne et pour le printemps. J'ai complètement refait ma garde de robe (de toute façon, je n'avais pas le choix, sinon les jours à venir je me retrouverais nue.) Du coup, je file dans plusieurs magasins ou il y a des ordinateurs portables pour choisir un qui durera plusieurs années ( du moins, je l'espère). Heureusement pour moi, j'avais travaillé assez pour me payer tout cela.

VOUS LISEZ
Ella
Teen Fiction« Allumer le feu c'est facile, mais éteindre les flammes c'est difficile. Je m'étais juré que personne n'allumerait la flamme de mon cœur, parce que je ne voulais pas être brulé. Les flammes d'un incendie c'est dangereux, souviens-toi que la flamme...