Il fait froid, je me rappelle du bon temps. Le temps où je n'avais pas peur de la nuit. Cette nuit, qui à présent, est mon ennemi. Je suis tombé bien bas, je peux encore creuser, si je le souhaite. Hors, personne ne souhaite la misère sauf ceux. Ceux qui ne connaissent pas la misére, ceux qui ne l'ont pas connu, ceux qui ne pensent ne jamais la connaître... Pourtant, elle s'installe, sans crier garde. Comme le Sida.
Ça sera au moins une chose que je n'aurais pas. Comme quoi, j'aurais pu tomber encore plus bas... Plus bas que terre. Car cette terre ne veut peut-être plus de moi...-Papa, tu veux bien jouer à un jeu de société avec moi ?
-Je n'ai pas le temps, demande à ta mère.J'aurais voulu jouer avec lui, il ne demandait que du temps. Le moins avare des employeurs. Pourtant, passer du temps à jouer me semblait tellement inutile. Je suis sûr qu'il s'amuserait beaucoup mieux sans moi. Les jeux de sociétés sont débiles. Ils ne veut pas jouer avec quelqu'un qui s'ennuye.
Je pensais... Pourtant, si.-J'ai faim.
Ces mots, j'ai l'impression de répéter un titre. Le titre de ma vie. Le titre de ma nouvelle vie. Une vie de rue... Le sol est froid, le visage des passants est froid, les regards sont froid, les mots sont froid.
Mon coeur est froid. Si tu savais comme je m'en veux de ne pas avoir passé ces quelques minutes à tes côtés, ça aurait ensoleillé ta journée. Ces vingts minutes, passées à tes côtés.
Tu aurais sûrement ensoleillé la mienne, de ton innocence et ton sourire qui crois moi, valait tout l'or du monde...Si seulement je pouvais le revoir, juste une fois...
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Une chaleur à partager
Non-FictionJ'ai froid, mon coeur s'éteint tandis que mon regard s'efface. Te souviens-tu de moi ? Ton cher papa ?