Chaînes brisées

Explosion

Née dans un pays où la lune masque les atrocités et berce ses loups d'un mensonge aussi profond et solide que le fond de leurs pensées.

L'histoire commence à la naissance ou plutôt à la renaissance. On clone avec brio en lavant le cerveau de toute logique dès les premiers jours de ce qui n'était qu'un innocent foetus.

On persécute, on viole la pensée, on s'acharne dessus jusqu'à ce qu'elle soit détruite car de là, le travail doit être le plus délicat possible. Des liens invisibles, inexistants sont tissés et lient d'une certaine manière tous ces êtres humains. Ils sont rusés, oui mais continuons. Ces liens, dépourvus d'explication sont les piliers de la personnalité de ce qui formera notre fameuse "personne" et si cela venait à se briser, c'est l'être en entier qui y passerait, corps et âme et on la châtiera, on insultera sa mort de lâcheté, on lui infligera l'isolation mortuaire en espérant qu'elle pourrira en enfer, qu'elle aura ce qu'elle "mérite", parce que tous sauf elle savent ce qu'elle mérite, oui.

Dans le cas contraire, si le clone est "parfait" à leurs yeux, on lui attribuera d'autres défauts tierces en les lui apprenant, histoire de lui dire qu'il est -minable- et qu'il le restera tout au long de sa vie, on le maudira lorsqu'il ne sera pas là, lorsqu'il passera à côté, lorsqu'il ne remarquera pas leurs regards pleins de haine, pleins de jugements derrière un dicton des temps anciens, derrière une barrière irréelle qu'ils imposent, derrière un écran de fumée épaisse où ils se cachent pour atteindre leur cible de la façon la plus fourbe et la plus démoniaque, démon qu'ils entretiennent de la meilleure manière, ironique.

Hold on, on peut s'accrocher au ciel qui n'est pas encore tomber, on peut s'y tenir et détruire tout ce qui a été monté, la moelle, la chaire, le petit point noir du commencement de cet esclavagisme. Pas celui dont on nous a appris l'existence, non mais celui pour nous réduire à une bête de foire qui devrait obéir à toutes leurs dictions.