{ 20h50 }
Le soleil n'était même pas encore couché en cette soirée d'été. Nina et moi nous regardions en ne sachant si nous devions être heureuses ou tristes. Nous avions du mal à croire que c'était déjà fini. Cette journée avait été incroyable. Nous avions fait tous les manèges, de la grande roue au carrousel, en passant par le petit train. Il y avait des mégaphones cachés dans les buissons qui lançaient des chansons Disney que nous nous faisions une joie de chanter. Maman s'était amusée à nous prendre en photo partout. Devant la gare, avec ses buissons et fleurs qui formaient une horloge avec de grandes aiguilles.
Il arrivait parfois que l'on s'arrête sur un banc et qu'on pleure en mangeant une glace. Tellement tout cela nous paraissait irréel.
Un moment, nous avions aperçu la maison de Michael. Mais des gardes nous on interdit d'aller plus loin. Nous trépignions en sachant que Michael était peut-être à l'intérieur.
Nous étions assises sur un muret de pierre. Et nous contemplions le parc une dernière fois avant de lui dire au revoir.
- C'est passé trop vite... disait Nina avec de la déception dans la voix.
- Oui, c'est vrai.. Mais au moins on s'est bien amusé !
Ma mère s'est approchée de nous et m'a dit de la rejoindre aux toilettes quand nous aurions terminé de discuter puis s'éloigna vers celles-ci.
- C'est tellement dommage que nous n'ayons pas vu Michael.. D'habitude il vient toujours tenir compagnie aux enfants qui viennent ici..!
- Il était sûrement occupé. Ou bien il n'était pas là.
Je disais ça pour la rassurer et le défendre, mais au fond de moi j'étais tout aussi déçue qu'elle. J'avais tellement hâte de venir pour le rencontrer... Surtout qu'en sachant qu'il était tout près de nous et que nous ne le voyons pas.. C'était frustrant.
Nina fut appelée par ma tante Rita. Elle devait retourner avec les autres enfants. Elle a tourné la tête vers moi, et m'a adressé un sourire.
- Bon, quand il faut y aller, il faut y aller..!
- Oui...
Elle a hésité mais s'est approchée de moi pour me prendre dans ses bras. Elle me serrait fort. J'ai reculé d'un pas, mais ne l'ai pas repoussée. J'étais surtout étonnée car je n'avais pas l'habitude qu'on me prenne dans ses bras, appart ceux de ma mère.
- Tu es une fille vraiment gentille. Je remercie Dieu de nous avoir fait nous rencontrer.
J'ai levé les yeux au ciel, moi qui ne suit pas croyante, je n'aimais pas trop qu'on parle de Dieu devant moi. Mais bon, c'était Nina. C'était une exception. J'etais enfin rassurée d'avoir rencontrer quelqu'un d'aussi folle que moi.
- Moi aussi je suis heureuse de t'avoir connue. On se reverra. C'est promis.
Elle a sorti un crayon de son sac et un bout de papier sur lequel elle a marqué son numéro de téléphone. Elle y a également mis son adresse.
Elle est partie rejoindre ma tante. Elle se retournait parfois vers moi et me saluait de la main. Je faisais de même.
Je la voyais s'éloigner petit à petit, les grilles s'ouvraient pour lui dire au revoir, elle se faufilait dans le rang des jeunes enfants. Elle paraissait de plus en plus petite, de plus en plus floue...
Et soudain, il y eu un déclic dans ma tête. Je n'y avais jamais fais allusion avant mais, si Nina était venue ici. Cela voulait dire qu'elle était malade. Je sus également à ce moment que, rien que pour ça, elle était incroyable. Je m'inquiètais sur le moment. Car je ne savais pas exactement ce qu'elle avait comme maladie. J'espérais en tous cas que ce n'était pas grave et qu'elle s'en remettrait. Mais après la journée de fou qu'elle avait passée aujourd'hui, cela ne pouvait pas être le contraire..!
J'ai observé le parc un instant. Contemplé les lacs et fontaines, les statues d'enfants en bronze.. J'entendais le train au loin sur les rails et le voyais s'éloigner un peu plus.
Je n'avais pas envie de repartir. Michael ou pas, je voulais rester ici.. avec ma mère. C'était un endroit tellement magique et plus je le regardais, plus j'avais l'impression que je devais passer le reste de ma vie ici. C'était ma maison. Je me suis vite retournée pour chercher après ma mère, pour ne pas pleurer.Je me suis dirigée vers les toilettes des femmes. Mais ma mère n'y était pas.
Elle avait disparu. Je ne la retrouvais plus.. Je sortais des toilettes et criait après elle dans le parc.- Maman..! Maman!
Pas de réponse.
Je n'étais pas du genre à paniquer, mais à ce moment j'avoue que j'ai commencé à m'inquiéter. Surtout que le parc allait bientôt refermer ses portes et qu'il fallait absolument que je retrouve maman avant la fermeture.
Je levais les yeux au ciel, ne sachant pas trop où chercher, où regarder. Et face à cette distraction, j'ai bousculé quelqu'un.
Je suis tombée à terre en poussant un petit cri de stupéfaction. Je m'étais fais mal à la main qui était venue s'écraser sur un gros caillou.
- Aïe !
J'ai relevé la tête et ai aperçu une silhouette. Le soleil m'éblouissait et je ne pouvais pas distinguer qui j'avais en face de moi. Je l'entendis dire :
- Tu vas bien ?! Je suis vraiment désolé de t'avoir bousculé...
J'avais l'impression d'avoir déjà entendu cette voix quelque part. Une voix aiguë, mais douce, agréable, rassurante presque.
- Ce n'est rien...
Elle me tendit la main.
- Allons, viens, je vais t'aider à te relever.
Je me suis relevée avec difficulté car ma main me faisait souffrir. J'avais aussitôt remarquée qu'elle était ouverte et que je saignais. J'ai voulu remercier la personne en la regardant. J'ai levé les yeux et j'ai aperçu son visage. Ce visage que j'avais déjà vu. Ces traits que je connaissais déjà. Ce sourire moqueur mais pourtant si attachant. Mais surtout, ses yeux. D'un chocolat intense, qui me fixaient avec un air inquiet et interrogateur.
- Comment t'appelles-tu ?
Là, j'ai complètement pété un câble. Je me disais, non. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas lui. Je n'ai pas cette chance..!
- Suzie..
- Enchanté, moi c'est Michael.
Face à ses mots, l'émotion pris le dessus. Je ne me sentais pas bien.
Je me sentais partir. À cet instant, je m'évanouis.
VOUS LISEZ
Michael & Suzie ( Version Améliorée )
Fiksi PenggemarSuzie, 11 ans, fan de Michael Jackson. Heureuse et malheureuse... Les gens vous jugent quand vous êtes un enfant et surtout quand vous êtes un enfant dans les bras de Michael Jackson. Cette histoire est la version améliorée de la première que j'ai...