V. A l'aube d'une vie

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Me voilà. Mes pensées sur la colline brumeuse qu'est mon cerveau remonte jusqu'à ce grand moment. Ce jour tellement attendu de mon coeur d'enfant. 18 bougies sur le gâteau. Mon père m'aurait dit : "tu es enfin un homme, fils". Oui. Je repense chaque instant à un être cher qui s'est perdu dans ma vision. Un être qui malgré la fumée des bougies de mes 18 ans, restera là à me sourire. Après la fête, on m'a demandé : "Que vas-tu faire maintenant ?" Je n'ai jamais vraiment su répondre à cette question. Je ne savais pas. Pourtant j'avais attendu mes 18 ans, je les avais attendu comme un baganrd attend la fin de son enfermement. Mais pourtant, arrivé au bout du chemin que je m'étais fixé d'atteindre, je ne sais plus ou aller. Pourquoi ais-je vécu des années de ma vie dans l'unique but d'atteindre une réalité inexistante ? C'est peut-être celà, l'illusion. J'ai vécu trop de temps en pensant atteindre un sommet qui n'existe pas. Celà m'a fair peur. Que faire ? J'avais ainsi donc attendu pour rien ? C'est comme celà que les plus grands manie ce sentiments et transforme cette illusion dans une manipualtion constante. Ce sentiment si affreux d'avoir échoué à une longue tâche. Je l'ai ressenti. Je n'ai jamais répondu à cette question.
Mais un jour j'appris qu'en France, il existait de nombreuses écoles pour l'écriture et la musique. Mais pour la musique, je n'avait qu'un seul choix en tête, Vienne. Evidemment, ce rêve ne se réalisa pas immédiatement. Je partit pour Paris. Sur le chemin, en regardant les paysages français défiler par la fenêtre, je méditais sur ma vie, comme j'aurais fait au bord des vagues sur la côte. Je continuais de me poser cette fatidique question de "pourquoi fais-je celà ?". Oui, celà est vrai, je ne savais pas dans quoi je m'embarquais, je quittais mon frère, je quittais ma mère. Eux ont voulu restés et je les ait quittés sur une dispute. Qu'est ce qu'il y a de pire que de quitter un être cher sur une dispute puéril et sans aucun sens ? De savoir que ce sera le dernier mot qu'on entendra d'eux avant longtemps. J'ai beaucoup pleuré. J'avais peur. Peur de l'inconnu. Une peur que l'ont ne ressent que quelque fois, avant d'accomplir une tâche. Le train s'est arrêtté, le chauffeur a annoncé "Gare de Lyon". Et voilà, maintenant je me débrouille.
En descendant des marches, je fus envahit par un des plus forts sentiments humains qui existent. Le nouveau. C'était une nouvelle vie qui débutait pour moi, je m'embarquais dans un bâteau pour une croisière rempli de mystère, ou je ne connais pas la destination. Mais pourquoi est-ce que la peur est-elle lié à ce sentiment ? Je pense que la réponse ne viendra jamais entre mes mains, mais rien ne traduit de tels ressentis que celui qu'on a lors du démarrage d'une vie nouvelle, en laissant tout derrière soi, sans se soucier de rien, en tentant d'oublier les erreurs et les choses belles du passé, en voulant par dessus tout refaire une nouvelle carrière, refaire sa vie entièrement. J'allais aller à l'université, que je n'avais jamais connu, j'allais apprendre, on ne finira jamais d'apprendre. Ce n'est que trois semaines plus tard, en route pour l'université que je me relaissai transporter par les vagues. Elles m'amenèrent a mes souvenirs. Doux souvenirs de soleil et de Lune. Je repensais à mon père, qui le regarde en souriant marcher vers les pas d'un artiste. Je repense à mon frère, qui me regarde peut être un peu envieux. Je repense ma mère qui me regarde avec mépris, pour elle, je devais être ingieur, sinon, sa satisfaction personnelle était brisée. Je repense à tout et à rien, à l'aube de mes souvenirs, je contemple les vagues et les soleil. Mais c'est une nouvelle aube qui je vois se lever à présent, je suis à l'aube d'une nouvelle vie.

Hier dans l'aubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant