Pleine Lune (Johnlock BBC)

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(Je voulais publier tous mes OS ce soir, mais j'ai finis par passer la soirée à jouer aux cartes avec mes grands parents (je me suis fait écrabouiller), du coup, je finirai demain sur du mystrade... et qui sait, peut-être quelque chose d'autre en plus... J'espère que ça vous plaira! Bises!)

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-John, arrête de bouger, marmonna Sherlock en jetant un regard mauvais à son colocataire qui, agenouillé sur le sol à côté de lui, tentait de changer de position.

-J'ai froid, se plaignit l'ancien soldat en frottant ses mains sur ses bras. Ça fait plus de deux heures qu'on est là, planqués au fond des bois... Il doit être minuit passé, à présent. C'est de ta faute, tu m'as dit que ça ne durerait pas longtemps, et je n'ai pas pris mon manteau !

Sherlock lâcha un soupir et se glissa derrière lui, aussi souple et silencieux qu'un chat. Il plaqua son dos contre le sien, posa son menton sur son épaule, et ouvrit son large manteau pour les englober tous les deux.

-Mieux ? Demanda-t-il dans l'oreille du médecin.

-Mieux... concéda John dans un murmure en se lovant contre ce corps qu'il aimait tant.

Conscient d'avoir gagné l'argument, Sherlock sourit, se cala confortablement contre son colocataire alias partenaire, alias meilleur ami, alias amant, et reprit sa veille.

Ils étaient arrivés ce matin dans le petit village de Tiercelieux, attirés par des rumeurs de meurtres abominables perpétré par une créature inconnue. Au premier interrogatoire, Sherlock penchait pour un nouveau molosse de Baskerville, une hallucination collective induite par un quelconque gaz, drogue, où suggestion hypnotique. Après le second interrogatoire, il était plus enclin à privilégier la thèse d'une arnaque, un coup savamment monté destiné à satisfaire les pulsions meurtrières d'un tueur en série ou visant une victime en particulier. Au troisième interrogatoire, toutes ses certitudes volaient en éclats. Aucune théorie satisfaisante ne coïncidait avec les faits.

Il avait été d'une humeur exécrable envers tout le monde, y compris, et même surtout, envers son colocataire, qui avait faillit plier valise.

Enfin, au coucher du soleil, il avait trouvé une piste. Une sorte de schéma, dans les attaques. S'il devait y avoir une autre victime ce soir, ce serait par ici.

Ses yeux fouillèrent une énième fois les environs, enregistrant l'ombre de chaque buisson, l'inclinaison des troncs, les marques trahissant le passage d'animaux sauvages, et les bruissements lents du vent dans les feuilles des arbres. La lune parfaitement ronde, dans le ciel d'encre, jetait sur le monde ses reflets d'argent.

Il commençait à se résigner lorsqu'un bruit lui parvint. Il se tendit aussitôt, éveillant l'attention de John, contre lui, qui serra la main autour de son révolver.

Des pas. Quelqu'un approchait. Plusieurs personnes, même...

-T'es sûr de ton coup, Denis ? Souffla une voix inquiète, assez jeune. Chuis pas trop rassuré, là. Y'a des gens qui sont morts dans le coin juste hier, quand même.

-T'inquiètes mon pote, répliqua celui qui devait être Denis. Je te dis que c'est un raccourci pour la maison d'Aurelia. Tu veux pas rater la fête, non ? Je te rappelle que c'est ta faute si on est en retard...

-Quand même... répondit l'autre.

Bandes d'idiots, songea Sherlock en voyant les deux adolescents débarquer dans la petite clairière qu'ils surveillaient. Leur accoutrement le fit tiquer. Denis était vêtu d'une longue robe noire à capuchon qui était censé imiter celle d'un prêtre, et son compagnon portait un costume trois pièces au rabais, une cape rouge, et de fausses dents de vampire. Halloween, réalisa Sherlock avec dédain. Comme, cette année, Rosie était chez ses grand-parents pour les vacances, il n'avait pas vraiment accordé attention à la fête.

Petites nouvelles de Samain (OS Johnlock - Mystrade)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant