Halloween (bonus + lemon)

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Gerald joue tranquillement avec ses cheveux, sur sa nuque, le regard fixé sur l'écran de la télévision. De son autre main, il tient la télécommande et son pouce flatte une touche de façon distraite ; les programmes de la soirée ne lui promettent rien d'intéressant.

Il regarde l'horloge en renversant la tête en arrière ; vingt-trois heures. La soirée doit avoir commencé.

Après avoir pris une généreuse poignée de popcorn, Gerald éteint la télévision. Il se cale un peu mieux entre les nombreux coussins puis déverrouille son téléphone. Les photos défilent sous son pouce pendant qu'il mâche tranquillement.

À tâtons, il prend son gobelet pour avaler une longue gorgée de soda, ses yeux ne quittent pas son portable tandis qu'il lit ses derniers messages. La faible lueur du salon et la pluie contre les vitres l'invitent au sommeil.

La sensation de chaleur qui l'entoure est brisée par des doigts froids qui se promènent doucement sur son front. Quelques mèches sont dégagées puis le haut de son tatouage est tendrement dessiné.

Avec un léger gémissement de pré-réveil, Gerald bat des cils. Sa vision devient peu à peu nette et il découvre le visage d'une jeune femme, penchée au dessus de lui. Un vague sourire satisfait titille ses lèvres.

« Quelle heure est-il ?, murmure-t-il.
- Minuit. »

La pression sur ses hanches lui indique qu'elle s'est installée au dessus de lui, de façon plus confortable maintenant que son nez est appuyé contre sa gorge.

« Tu es rentrée tôt.
- Tu es déçu ?, s'amuse Erza en embrassant doucement son cou. Je peux repartir si tu veux.
- Tu es folle ? »

Il referme ses bras autour d'elle pour l'emprisonner fermement et ne retient plus son sourire quand il l'entend rire. Ses doigts découvrent la matière de son déguisement. C'est aussi moelleux que du coton.

« Tu portes encore ton déguisement de chat ?
- Moui. »

Le bout de son nez se frotte sous son menton et il ricane.

« Halloween est ennuyeux sans toi.
- C'est sûr, tu n'auras pas eu la chance de visiter encore une fois le grenier.
- C'est bien dommage. La visite avait été très instructive. »

Le changement d'humeur se fait lentement. Ça commence avec quelques baisers volés puis par des petites caresses, d'abord timides avant de devenir de plus en plus insistantes.

La chaleur monte et s'éponge dans tout son corps. Les bruits de la danse de leurs lèvres remplissent la pièce et leurs souffles se font bruyants. Les dents mordent la chair rose, la peau tendue du cou, les ongles griffent et s'enfoncent dans son torse.

Sa chemise a fini ouverte, exposant son buste musclé, imberbe, dont une langue chaude et humide caresse chaque courbe. Sa salive au contact de l'air frais le fait frissonner et ses abdominaux se contractent sous les paumes divinement douces.

Gerald sent son regard sur son visage, un regard rempli de promesses et de luxure qui le fait se tendre et gémir d'anticipation. La boucle de sa ceinture teinte à peine sous ses gestes adroits et il a juste à lever les hanches pour l'aider : le pantalon glisse sur ses jambes, suivi de près par son boxer qui s'arrête à ses chevilles.

Ses cils noirs, épais, papillonnent avec une innocence feinte, délicieux contraste face à son sourire en coin. Sa main, la droite, caresse tranquillement son bas-ventre avant de descendre à la base de son sexe. Ses doigts, fins, à peine réchauffés, la serrent peu à peu fermement, jusqu'à avoir la pression qu'il aime.

Le sourire d'Erza n'a pas diminué, encore moins lorsque sa langue remonte avidement vers le bout qu'elle suçote bruyamment. Il jette une main contre le dossier du canapé qu'il serre et lâche un râle de contentement sous la sensation. Il se rendresse à peine, yeux d'abord fermés puis ouverts pour l'observer s'occuper de son érection.

À aucun instant ses prunelles ne se sont détachées de lui, comme si elle était en train de se délecter du spectacle qu'il lui offre.

L'excitation monte brusquement, comme une boule de feu, et sa respiration monte d'un pic.

Sa verge est enfoncée dans sa bouche, sa langue tourne autour, collée contre sa peau tendue, se frottant contre les veines saillantes. Son autre main, la gauche, masse ses testicules sensibles. Des frissons remontent, des sons bruyants s'échappent de sa gorge pour franchir ses lèvres entrouvertes. Il se noie dans le plaisir, la chaleur, l'envie de la posséder.

Erza creuse ses joues, ajoutant de l'étroitesse, le rendant plus fou et désireux encore. Quand elle relâche son sexe, brillant de sa salive, elle plaque ses lèvres contre les siennes. Son costume a beau être doux, sa peau l'est bien plus.

Ses seins, aux pointes roses et dressées par l'excitation, finissent dans sa bouche gourmande pendant qu'elle se débat avec le reste de ses vêtements. Sa culotte est le dernier obstacle et, une fois ôtée, son intimité s'appuie enfin contre lui.

Humidité contre dureté.

Ses lèvres parcourent son cou tandis qu'il s'enfonce soudainement. Son cri est étranglé contre sa bouche, les mouvements de bassin se faisant sensuels. Gerald sent ses ongles se planter dans sa nuque pendant que son souffle cajole l'oreille de son amante.

Sa main vient se perde entre eux pour lui montrer les étoiles. Son pouce fait rouler son clitoris dans une pression constante, dans le rythme qu'elle aime le plus. L'effet est presque immédiat ; il la sent se tendre, gémir plus fort.

Erza se perd autant que lui et, lorsqu'ils se retrouvent, l'excitation explose. Les corps tremblent, la sueur perle puis son front s'appuie contre le sien. Le bout de ses doigts caresse maintenant sa nuque.

« Le salon est mieux que le grenier, non ?, chuchote-t-il avec amusement.
- Mais il n'y a pas de toiles d'araignées dans le salon. Ça fait moins "Halloween". »

Le garçon ne retient pas son rire en décollant les mèches de son cou. Son pouce caresse sa pommette puis sa mâchoire. Sa tête s'incline vers son contact.

« Je pense que je suis trop vieille pour toutes ces soirées.
- Tu as vingt-cinq ans Erza, s'amuse-t-il. Tu n'es pas trop vieille.
- Hum...
- Mais si tu préfères rester à la maison avec moi... et bien, je peux te proposer d'aller voir le nouveau pommeau de douche.
- C'est plus effrayant que n'importe quelle fête d'Halloween, monsieur Fernandez.
- Hé, j'ai regardé des tutos avant. »

La rouquine se met à glousser puis quitte ses hanches.

« J'espère que tu as aussi mis les fameux antidérapants. J'aimerais inaugurer tout ça. »

Gerald met quelques secondes à comprendre le sous-entendu, encore la tête dans les nuages, tandis qu'il regarde sa petite-amie s'éclipser vers la salle d'eau, son déhanché l'invitant pour une autre session.

Se levant brusquement, il tombe tout aussi rapidement, jurant intérieurement pour avoir oublié de remonter son boxer qui est resté à ses chevilles.

Encore une fois, Erza l'a ensorcelé, et ce n'est pas qu'à Halloween.

Jerza Love Fest - thème 2018Où les histoires vivent. Découvrez maintenant