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Chapitre 2 : Le premier homme de ma vie

Chapitre 2 : Le premier homme de ma vie

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Malia Lloris

Il resta quelques instant bloqué et alors que je pensais qu'il allait s'excuser pour ses paroles grossières et sans le moindre fondement, il se contenta d'ouvrir la bouche pour laisser échapper   un long soupire d'agacement avant de tourner les talons et remonter les escaliers en direction des chambres. Moi, je restais simplement choquée d'une telle in-amabilité, à tel point que je ne fus pas assez rapide pour répliquer à tant d'irrespect. Je tourna finalement la tête vers mon frère qui lui fixait l'escalier avec une certaine dureté, il ne semblait un peu énervé mais clairement pas étonné. Il finit par reposer ses yeux sur moi avec un regard attristé tandis que je laissais s'échapper ma première réaction orale.

- " Tu ne m'avais pas dis qu'il était "sympa", frérot on a une définition bien différente de la sympathie je crois..."

Hugo souffla, lui même semblait désespéré de la réaction disproportionné de son ami. Certe il ne voulait pas de moi ici, je l'avais bien compris, mais il n'avait aucun droit d'aller jusqu'à me manquer de respect. Et avant même de pouvoir réellement le connaître je savais que ce Griezmann serait une véritable tempête, mais je savais aussi que je n'étais pas vraiment du genre à me laisser faire. Si c'est ce qu'il voulait j'allais entrer dans son jeu, la guerre serait déclarer et cet Antoine n'aurait qu'à bien se tenir. Il ne me connaissait pas encore mais j'avais un sacré caractère.

- " Je t'assure qu'il l'est normalement... Antoine peut être une vraie crème... Et je savais que ça ne l'enchanterait pas de laisser Mia a quelqu'un, de laisser quelqu'un s'occuper de sa petite princesse a sa place, mais je n'avais pas imaginer qu'il réagirait aussi mal... Je pensais qu'il comprenait l'importance d'une nounou pour prendre soin d'elle lorsqu'il ne le pouvait pas, soit pendant les matchs et les entraînement notamment..."

Je ne pus retenir un soupire plus longtemps, Antoine allait me donner plus de fils a retordre que je n'aurais imaginer quand on m'avait annoncer cette offre de poste, mais après tout il n'était pas envisageable que je le laisse gagner, j'allais prendre soin de son mini lui et cela qu'il le veuille ou non. Il n'avait plus 3 ans, il était adulte il était temps pour lui de faire preuve de maturité.

- " J'irais lui en toucher deux mots, il finira par accepter la situation, Antoine est un homme brisé certe mais intelligent il changera d'avis. J'ai conscience que ce ne sera pas facile au début mais il faut que tu reste Malia. Il s'en rend pas encore compte puisqu'il a beaucoup d'égo et qu'il pense pouvoir gérer toute cette situation, la compétition et sa fille tout seul mais il va lui falloir ton aide. On ne peut pas laisser la petite sans surveillance, Antoine ne pourra pas allier sa vie de père et son entraînement pour la compétition sans aide, s'il veut continuer cette coupe du monde il va devoir se rendre à l'évidence et se rendre compte qu'il n'a pas véritablement le choix..."

Didier me fixait en me faisant un petit sourire tendre. Didier est ce qui pourrait le plus ressembler à un père pour les joueurs, il prend soin d'eux, les conseilles et les chouchoute comme s'il s'agissait en réalité de nourrisson. Entre ses mains je pense que les joueurs sont en sécurité, un entraîneur doit savoir se montrer stricte et disciplinaire mais je trouve que cet aspect affectif est un point clé pour mener un groupe a une quelconque réussite, savoir respecter les besoins et le bonheur de chacun et ne pas se contenter d'appliquer une méthode précise, un règlement a suivre.

- " Enfin bon, je vais retourner lui parler, toi tu devrais aller rencontrer tout les joueurs avec ton frère, je vais m'occuper de régler cette histoire avec Antoine "

Comme simple réponse je me contenta d'hocher doucement la tête avant de lui offrir un petit sourire pour le remercier de tout les efforts qu'il faisait déjà pour que tout se passe au mieux et que mon intégration se passe sans encombre malgré l'attitude enfantine et grossière de son numéro 7. Doucement je finis par tourner la tête vers mon grand frère qui m'offrit un petit sourire avant de me tendre ses bras. Et sans hésiter une seconde je partais me blottir contre le capitaine français qui enveloppait délicatement mon corps de ses bras en me faisant rire face à ses paroles réconfortantes.

- " Aller ne te laisse pas décourager il changera d'avis ! Tu es une nourrice hors pair en plus de toujours réussir à convaincre tout le monde, puis ce n'est pas comme si tu étais du style a te laisser marcher sur les pieds hein ! Mais pour l'instant contente toi de faire un gros gros calin a ton grand frère préféré parce que tu m'as énormément manqué ! "

On passa un petit moment comme ça dans les bras l'un de l'autre. Hugo m'avait énormément manqué, avant son départ et l'envol de sa carrière, lui et moi étions très très proches. On était fusionnels, toujours fourrés ensemble, et le retrouver, retrouver ses bras n'aurait pas pu me combler plus de joie. Mon dieu ce qu'il m'avait manqué. On resta comme ça un bon moment, mais je ne saurais dire exactement combien de temps, je profitais uniquement le plus possible de sa présence, et assit sur les escaliers on profitait d'ailleurs chacun l'un de l'autre, sans échanger une seule parole, juste à travers des câlins et des sourires, mon grand frère était et resterait pour toujours le premier homme de ma vie...

Baby Sister Eyes {A.G}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant