La bulle

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A côté de cette bulle le monde bouge

Et dedans, tout est vide de vie et de sens.

Tout est beau, tout est noir, et ça n'a rien à voir,

Je perçois tout le monde qui ne me voit pas.


Je nage dedans, seul, tel un petit carouge.

La faute de musique est ce que je ressens.

Depuis là-bas je ne peux rien apercevoir,

Car je suis dans ce long et douloureux trépas.


Régulière, franche, l'horloge est mon amie,

La seule qui ne change pas tout le temps d'avis.

Solitaire et habituée elle avance

Dans ce temps, avec cette inexorable transe.


Je suis joyeux et triste de ce que j'entends,

Car certains sont excellents, et vont de l'avant,

Mais d'autres, abandonnent et laissent choir l'espoir,

Alors que moi, seul, je suis toujours dans le noir.


Mais au fond, le sang est noir, le futur rouge,

A force d'entendre cette voix, chaque fois,

Les sillons sont creusés dans cette terre aride,

Pourtant les nuages n'ont cessés de l'arroser.


Mais un jour, une voix de lumière me bouge,

A force de rester, de bonheur, je me noie,

Les sillons, bouchés, ne sont plus en rien avides,

Pourtant, le soleil fait de l'amour émerger.

Recueil de poèmes en vracOù les histoires vivent. Découvrez maintenant