Ils portent des jeans noirs, de longs t-shirt sombres leur tombant presque sur les genoux.
Leurs baskets sont vieilles et sales et leurs rangers montent à mi-mollet.
Ils ne traînent qu'en bande, ne se déplacent qu'en groupe, qu'en meute.
À la nuit tombée, lorsque les brebis ont disparu, une musique venue de l'enfer résonne dans les hangars. Alors ils s'éveillent.
It's time to dance.
D'abord doucement: ils se balancent sans soulever les pieds, ou si peu. Puis le rythme se fait plus violent, envoûtant, entêtant. Une épaule après l'autre la cadence s'installe et la montée se fait sentir. Les doigts se tordent, les visages se crispent.
Leurs grands yeux dissimulés sous des casquettes ils vous fixent d'un air examinateur, méfiant, lointain,
Une brebis a quitté le troupeau.
Alors ils se rapprochent de vous, intrigués.
Un sourire apparaît au coin de leurs lèvres, c'était si bref.
Ils vous étudient, le regard voilé par la fumée de leurs cigarettes qui ne les quittent jamais. Le temps d'une note, d'un accord, ils se demandent si vous pouvez faire partie des leurs.
Chanceux que vous êtes.
Entrez dans leur monde. Rejoignez le diable.
