Chapitre Un - Samedi

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Chapitre Un_____

Samedi,


Il pleuvait. Août, et pourtant, il pleuvait à fines gouttes sur la belle capitale qu'était Paris. Malgré ce dérangement météorologique, les rues n'étaient pas désertes, et au contraire, grouillaient toujours de monde. Des touristes, pour la plupart. Les Parisiens restaient rarement dans la capitale pendant l'été, préférant partir voyager un peu après une année de dur travail.

Pourtant, dans une petite rue éloignée du centre ville, au troisième étage, dans un petit appartement composé de quatre pièces -deux chambres, une salle de bain, une cuisine-, restaient deux jeunes hommes. L'un, aux cheveux blonds comme l'or, était appuyé contre la fenêtre donnant sur la rue, et l'autre, aux cheveux noirs comme la nuit, était assis sur un fauteuil qu'ils avaient réussis à caser tant bien que mal dans leur petite cuisine pour donner un semblant de salon, lisait.

Le blond, prénommé Achille, se tourna vers son ami et ouvrit la bouche pour continuer sur sa lancée -il parlait depuis au moins cinq bonnes minutes et n'avait eu aucune réponse, mais c'était parfaitement normal venant de son ami- quand il vit que celui-ci semblait plongé dans son livre. Agacé, il leva les yeux au ciel et se dirigea àgrands pas vers son ami avant de claquer ses doigts devant les yeuxde son colocataire.

Alex? Tu m'écoutes ? Demanda-t-il.

Le brun -prénommé Alex- soupira et ferma son livre d'un geste sec, faisant claquer les pages. Il regarda, agacé, son ami en face delui.

Non.Je lis, je ne peux pas faire les deux en même temps. Répondit-il.

Le blond aux yeux océan sourit. Alex sentit son coeur se comprimer dans sa poitrine, mais essaya de cacher du mieux qu'il put son trouble. Achille devait vraiment arrêter de sourire avec tant de tendresse en le regardant. Il voulait raccourcir sa durée de vie, ou quoi ? Alex aimait tout chez lui, la moindre petite parcelle de sa peau, le moindre petit recoin de son être, et connaissait tout de lui. Jamais Achille ne lui avait caché quelque chose, toujours très ouvert sur lui même, ce qu'Alex admirait comme qualité.

Lui, il n'avait jamais été doué pour montrer ses sentiments. Voir quasiment nul. Voir très très nul. Mais c'était juste plus fort que lui, il était incapable de se dévoiler seul, sans qu'on ne lui demande ce qui n'allait pas. Et encore, tout dépendait de la personne qui le lui demandait ! Alex était, pour la plus part du temps, incapable de mettre des mots sur ses propres émotions.Tout était juste trop flou, trop étrange. Comment Achille faisait-il pour tout interpréter, lui ?

Alexsortit de ses pensées et se re-concentra vers celui qu'il aimait depuis le premier jour.

Pourquoi tu souris ? Demanda-t-ilà Achille.

J'aime bien comment tu réponds, dit-il simplement.

Alex leva les sourcils. C'était sa façon habituelle de répondre, et jamais avant Achille n'avait sourit devant une de ses réponses sèches et froides. Il boudait, des fois, sans le penser sérieusement, ou levait les yeux au ciel, un peu agacé par cette manie, mais ne souriait pas.

Je réponds toujours comme ça, dit-il en plissant les yeux.

Achille ne répondit rien. Il se contenta de se diriger de nouveau vers la fenêtre et l'ouvrir en grand pour inspirer une grande bouffée d'air. Bien que l'air était chaud, et qu'il n'y ait absolument pas un brin de vent, le froid mordit immédiatement la peau d'Alex. Il frissonna violemment, et plaqua ses bras autour de son torse, fusillant Achille du regard.

Tu veux que je finisse malade ou quoi ?! Ferme cette fenêtre !

Achillese retourna vers Alex et l'observa étrangement.

If I DieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant