Chapitre 6

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Adrien, toujours planté à l'entrée de sa chambre referma la porte et s'approcha d'elle en essayant de reprendre ses esprits. Ils s'installèrent tous les deux à son bureau et pendant que Marinette dessinait le croquis des personnages et leur disposition sur la feuille, Adrien triait les couleurs des pastels pour les attribuer à chaque personnage.

Ils travaillèrent ainsi pendant une bonne heure. Marinette était plus concentrée que jamais et Adrien... C'était tout le contraire. Il n'arrivait à détourner le regard de son adorable partenaire de travail. Elle était simplement fascinante. Ses doigts faisaient glisser le crayon sur le papier avec une telle aisance et les personnages qui prenaient formes étaient absolument superbes.

Et ses formes... La façon dont elle penchait la tête pour regarder son dessin sous un autre angle. La façon qu'elle avait de se déplacer sur sa chaise pour tourner son poignet d'une autre manière. Et comment ses jambes se croisaient et se décroisaient, sa jupe qui remontait un peu plus haut à chaque fois, et ses lèvres qu'elle n'arrêtait pas de mordre pour se concentrer... Lèvres qu'il aurait bien embrassé ne serait-ce que pour qu'elle arrête de les torturer de la sorte les rendant de plus en plus roses.

Son visage le brûlait et il était incapable de se concentrer. Ce n'était plus possible.

« Voilà ! »

S'écria justement Marinette en soufflant les morceaux de gommes amassés sur son dessin.

« J'ai terminé tu veux bien me passer les pastels? »

Demanda-t-elle au garçon. Adrien se perdit dans son regard océan ce qui rendit les joues de Marinette aussi rouges que les siennes. Adrien attrapa la boîte de pastels de ses mains tremblantes. Marinette tendit les mains pour l'attraper mes comme ses mains tremblaient autant que celles du blond la boîte vacilla et se renversa sur les genoux d'Adrien.

Morte de honte, Marinette se cacha le visage entre les mains.

« Oh non je suis vraiment désolée c'est de ma faute !! »

Adrien, qui s'apprêtait à s'excuser fut coupé par Marinette et ne savait plus quoi dire.

« Heu je... Non c'est pas grave c'est aussi de ma faute tu sais et... »

Il n'eut pas le temps de finir, Marinette commença à ramasser les pastels qu'il y avait de répandues sur ses genoux. Le contact de ses doigts contre ses jambes, même sous son jean était insoutenable. Il ne savait pas comment réagir. Marinette reposa tous les pastels dans la boîte et se retourna pour ramasser ceux qui se trouvaient par terre.

Le regard d'Adrien se posa sans le vouloir sur le derrière de Marinette. Il voulait détourner le regard mais il était comme hypnotisé. La brune se releva et il se dépêcha de regarder ses mains. Elle termina de ranger les pastels, et dans le pire malaise possible ils recommencèrent à travailler.

Au moment de partir, Adrien chercha à rompre ce malaise qui s'était installé entre eux.

« Puisque tu dois bientôt partir, pourquoi est ce qu'on ne ferait pas une pause ? »

Marinette hocha la tête.

« J'ai le goûter de mes parents si tu veux ? »

Adrien lui sourit.

« Viens on va s'installer là bas. »

Répondit-il en désignant la table basse et le canapé un peu plus loin. Ils mangèrent et discutèrent tranquillement pendant un moment. Marinette regarda l'heure sur son téléphone.

« Je devrais rentrer. »

Dit-elle. Adrien avait vraiment envie qu'elle reste mais il se consola en se disant qu'il allait voir sa lady dans peu de temps.

« Je vais te raccompagner, il fait presque nuit. »

Il ne lui laissa pas le temps de protester et lui prit la main. Marinette le suivit donc sans râler. Après tout ça ne la dérangeait pas vraiment.

Gabriel Agreste était dans le salon.

« Adrien où vas-tu ? »

Le blond se tourna vers son père sans lâcher la main de Marinette.

« Je raccompagne Marinette chez elle. »

Gabriel Agreste fronça les sourcils.

« Tu dois réviser tes cours de piano. »

Ordonna son père. Adrien soupira.

« Père, je ne laisserai pas Marinette rentrer seule chez elle dans la nuit. Ça pourrait être dangereux. »

Gabriel Agreste hocha la tête.

« Effectivement. Dans ce cas ton garde du corps vous accompagnera. »

Adrien soupira une nouvelle fois mais c'était mieux que rien. Ils montèrent donc tous deux dans la voiture du gorille pour raccompagner Marinette chez elle.

Une fois devant la boulangerie, Marinette remercia Adrien chaleureusement et commença à sortir de la voiture. Adrien lui attrapa le bras et la tira vers lui. Il ne savait pas pourquoi il avait fait ça mais il ne regrettait pas. Il embrassa la joue rouge de Marinette et la lâcha.

« A demain princesse. »

Ce n'est que lorsqu'elle referma la portière derrière elle qu'il se rendit compte de son erreur. Il l'avait appelé princesse. Il ne l'appelait comme cela que lorsqu'il était sous la forme de Chat Noir!! Elle allait deviner qui il était.

Oh quelle chatastrophe... Heu catastrophe.

Marinette couru directement à sa chambre. Son visage était plus rouge que jamais. Il lui avait embrassé la joue. Et il l'avait appelé princesse. Comme Chat Noir. 

Ne pas paniquer. C'était un surnom affectif. Cela ne voulait rien dire par rapport à son coéquipier. Adrien ne pouvait pas être Chat Noir. 

C'était juste un surnom mignon de couple comme... De couple?! Oh Adrien l'avait appelé princesse. Il n'était sûrement pas Chat Noir c'était affectif! Et le bisou sur la joue... Serait-ce possible? Possible qu'Adrien commence enfin à s'intéresser à elle ? Maintenant qu'elle commençait à aimer Chat Noir...

Cette situation était insoutenable. Il fallait qu'elle sorte. 

Ça tombait bien, ça allait être l'heure de la patrouille. Marinette mangea rapidement avec ses parents et aussitôt retournée dans sa chambre, elle s'enfuie par la trappe après s'être transformée.

Il fallait qu'elle voit Chat Noir. 

Entre Travail De Groupe Et PatrouilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant