Chapitre Huit

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Je regarde le paysage défiler, je suis beaucoup trop fatigué pour écouter Louis et Zayn parler de je ne sais quoi ou se moquer de je ne sais qui. J'ai déjà supporté les plaintes de Zayn à propos de quelques moldus avant que le train ne parte, c'est déjà beaucoup.

Je devrais être heureux de retourner à Poudlard. Je veux dire, cette école est géniale comparé aux écoles moldues, sans compter que cette année je vais enfin pouvoir aller à Pré-Au-Lard. Mon père m'a parlé de ses études, comme lui-même est un moldu, et je peux vous dire que je suis bien content d'être un sorcier, comme ma mère. Je plains les moldus, vraiment.

Bref, je m'égare. Si je ne sais pas aussi enjoué que la plupart des personnes à bord de ce train, c'est parce que Zayn m'ignore dès qu'on est pas seuls. Et ce depuis le soir où on s'est embrassé. Enfin, c'est l'impression qu'il donne. Bon, on n'a pas mis d'étiquettes sur notre relation, on est bien ensemble et puis voilà. On s'est aussi mis d'accord pour garder tout ce qu'il se passe entre nous secret. Personne n'a besoin de le savoir. Pas même Louis. Surtout Louis. Mais Monsieur oublie carrément mon existence à l'instant même où quelqu'un est avec nous. Alors je fais pareil, je l'ignore. Et s'il croit que je vais le laisser revenir comme une fleur, la bouche en cœur la prochaine fois qu'on se retrouvera seuls, il se met sa baguette dans l'œil.

Sans oublier la nouvelle amie de Louis, Eleanor. Elle n'a pas l'air méchante, au contraire et elle est même très mignonne. Mais ça se voit à des kilomètres qu'elle est complètement amoureuse de Louis. Ça ne m'étonnerai même pas d'apprendre qu'elle fabrique des potions d'amour dans les toilettes du château. Elle le regarde avec des étoiles dans les yeux et rit à absolument tout ce qu'il dit, ça en devient insupportable.

Je soupire une énième fois et regarde le reflet de Zayn dans la fenêtre du compartiment. Oui, je suis faible. Mais il est tellement beau ! Mes yeux sont accrocs à lui, ce n'est pas de ma faute. D'ailleurs, je vois que lui aussi commence à saturer avec Eleanor et ses gloussement incessants. Il lève les yeux au ciel à chaque fois qu'elle ouvre la bouche, si elle continu, dans quelques minutes, il risque de la jeter par la fenêtre, je le sens. La pauvre, je devrais faire quelque chose pour lui éviter une mort prochaine.

Je me redresse et me racle la gorge pour avoir leur attention. C'est un échec. Je suis alors obligé d'interpeller mes deux meilleurs amis pour qu'ils daignent m'écouter.

« Je vais passer les sélections de Quidditch pour devenir le gardien des Gryffondor. »

Louis et Zayn me regardent comme si je leur avais annoncé que j'étais amoureux d'Hagrid. C'est compréhensible, moi, Liam James Payne, qui ne sait même pas tenir plus d'une minute sur un balai, je leur dit que je veux faire partie de l'équipe de Quidditch de ma maison.

« Mais, Liam, tu sais même pas tenir sur ton balai, me dit Louis.

-J'espérai que tu m'aide.

-Pourquoi moi ?

-Bah t'es doué. Et ne prends pas la grosse tête ! Je l'averti en voyant un sourire fière naître sur son visage.

-Zayn aussi est doué.

-Tu va m'aider oui ou non ?

-Euh, oui. Oui, si tu veux. Je vais t'entraîner, Payno. »

Je le remercie puis recolle ma tête contre la vitre. Zayn n'a toujours pas ouvert la bouche. Et à vrai dire, je m'en fiche un peu. S'il veut jouer à ce jeu-là, très bien, on jouera. Je commence doucement à m'endormir quand une tornade débarque dans notre compartiment et se jette sur moi. Je n'ai même pas le temps de réagir qu'un corps familier se trouve dans mes bras.

« Liam ! Tu m'as manqué ! »

Je ris et ressert l'étreinte de mon amie.

« Toi aussi Laurette. »

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