Chapitre Quatorze

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Je me lèche les babines devant mon petit-déjeuner, l'odeur du bacon me caresse le nez et je ne perds pas plus de temps, je me jette sur mon assiette. Lexie interrompt sa conversation avec son préfet pour me faire une remarque, comme d'habitude. Et, comme d'habitude, je n'y fais pas attention et continu de me goinfrer. Le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, je ne vais pas me priver. Je l'entends soupirer et marmonner avant de reprendre sa conversation.

"Tu es vraiment sûre que tu ne veux pas reprendre le flambeau, Alexandra ? Demande son préfet pour la vingtième fois, au moins.

-Oui, Lynn. Je ne pense pas avoir les capacité pour jouer ce rôle et je suis certaine que d'autre élèves en sont aptes.

-Et tu crois qu'Harry accepterai ? Je pouffe en imaginant Harry en préfet. Impossible. Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? Le préfet me fusille du regard.

-Ignore le, il n'a aucune confiance en Harry, lui dit Lexie en me jetant un regard noir. Ceci dit, je ne pense pas qu'il accepte. Ce serait trop de pression pour lui."

En parlant du loup, sa touffe de cheveux bouclé s'avance vers notre table. Il discute avec son colocataire, Fionn. Il ne nous parle pas souvent parce qu'il est très timide mais il est plutôt sympa.

"Salut les garçons.

-Oh, hey, Lynn ! Salue gaiement Harry. Tu vas bien ?

-Parfaitement ! Bon, je vais vous laisser, j'ai pas mal de choses à faire. Soyez studieux, je compte sur vous. Rendez moi fière, elle claque un bisous sur les joues de Lexie, Harry et Fionn puis fait volte-face.

-Elle est beaucoup trop énergique à seulement 7h30, soupire Hayden.

-Tu t'assoies avec nous, Fionn ?

-Pourquoi pas, il dit doucement."

Il nous sourit et s'assoit à côté d'Harry. Après quelques minutes de discussion banale, Harry fouille dans la poche de sa robe et en sors un morceau de parchemin enroulé d'une petite ficelle qu'il pose sur la table. On le regarde tous avec des points d'interrogation dans les yeux, sauf Fionn qui doit donc en savoir un peu plus que nous. Il ne dit rien avant que je le pousse à dire quelque chose. Si ça continuait comme ça, il aurait été capable de nous regarder en silence jusqu'à ce que quelqu'un prenne la parole. Il peut vraiment être bizarre de temps en temps.

"Bon, qu'est-ce que c'est ?

-Un parchemin.

-Merci, Harry, je n'en avais jamais vu ! J'ironise. C'est de qui ?

-Je sais pas, un hibou est venu le déposer dans notre chambre ce matin.

-Et qu'est-ce que t'attend pour l'ouvrir, bon sang ?

-Niall, me gronde Lexie. Arrête de lui mettre la pression.

-Mais c'est un parchemin, je m'écrie. C'est pas comme si c'était une beuglante.

-Tu sais très bien comment il est.

-Oui merci, c'est mon meilleur ami, je le connais.

-Sois plus gentil avec lui dans ce cas ! Tu l'agresses à chaque fois qu'il ouvre la bouche !

-Vous savez, "il" est en face vous, nous coupe Harry doucement.

-Désolé, Pigeon, je m'excuse en me penchant sur la table pour ébouriffer ses bouclettes sauvages.

-Bon, puisque personne n'est foutu de faire quelque chose d'utile, marmonne Hayden avant de prendre le parchemin."

Elle enlève la ficelle et la balance en face d'elle avant de parcourir le bout de papier des yeux. J'essaie de lire par dessus son épaule, mais elle m'assène d'une petite tape à chaque fois que je m'approche d'elle. Un petit sourire s'affiche sur son visage puis elle regarde Harry se ronger les ongles. Elle se lève, passe en dessous de la table pour s'asseoir à côté d'Harry poussant Lexie, elle pose son bras sur l'épaule de mon meilleur ami et lui donne le parchemin.

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