Chapitre 30: Un genou au sol

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PDV Jordan

« - Danny, un autre verre de scotch ! dis-je en déposant mon verre maintenant vide sur le comptoir.

-Désolé, je ne te sers plus d'alcool, jeune homme, tu as assez bu pour la soirée.

-Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans la phrase; sers-moi un autre verre ? J'ai bien l'intention de boire autant d'alcool que je veux et ce n'est pas un barman comme toi qui va m'en n'empêcher compris ?

-Je te prierais de rester poli, sinon je vais appeler les flics. Alors tu as deux options; soit tu quittes ce bar de ton plein gré ou c'est la police qui s'en charge. Qu'est-ce que tu choisis ?

-Va te faire foutre ! répondis-je en colère. »

D'un coup de main, le verre glisse et se fracasse contre la céramique au sol. Je souris mesquinement Danny et me lève du tabouret. Au même moment, une jeune femme s'approche de moi. Son visage me dit quelque chose, mais je suis probablement trop soûl pour deviner de qui il s'agit. Celle-ci s'excuse auprès de ce con de barman en déposant quelques dollars pour payer l'addition et lui déclare qu'elle va s'occuper de moi. Celui-ci lui fit un signe de tête en ramassant les billets tandis qu'elle me dirige vers l'extérieur. L'air froid de décembre frappe mon visage ce qui me dessoûle légèrement.

« - Jordan comment as-tu pu descendre aussi bas ?

-C'est sa faute... N...Non, c'est leur faute à tous les deux...

-De qui parles-tu ?

-Cette garce m'a trompé avec ce connard ! Qu'est-ce que j'ai fait, ou plutôt, qu'est-ce que je n'ai pas fait pour mériter une telle trahison ?

-Je n'en sais rien Jo... Je ne connaissais pas votre histoire, tu ne m'en parlais rarement...

-Je savais qu'elle l'aimait toujours et que je ne serais jamais capable de l'avoir complétement à moi. Elle mentait en disant qu'elle m'aimait, mais je ne suis pas fou, quand ils se voyaient par hasard, leurs yeux montraient le contraire. »

Suite à ces paroles, ma vue devient embrouillée et des larmes coulent sur mes joues. Mes genoux faiblissent et se posent au sol. Comment ai-je pu tomber aussi bas pour aller noyer ma peine dans le premier bar qui a croisé ma route, et qu'au final, me voilà assied parterre en pleurant comme un gamin.

« - Viens, je te ramène chez toi, tu y seras beaucoup mieux.

-Non, je reste ici. J'aime mieux mourir que de vivre et de les voir tous les deux.

-Arrête de dire n'importe quoi Jo ! Je te ramène à ta maison et je reste avec toi.

-Non, je ne veux pas aller chez moi, je ne supporterai pas de savoir qu'elle est de l'autre côté. Amène-moi où tu veux, mais pas là-bas.

-D'accord. »

La jeune femme en question m'aide à me relever et me dirige vers le stationnement où se trouve sa voiture. Elle m'ouvre la portière afin que j'y prenne place avant de le faire à son tour. Ensuite elle démarre le moteur en ouvrant le chauffage et nous prenons la direction de l'autoroute. Quelques minutes plus tard, nous arrivons enfin devant une petite maison dans un quartier qui m'est totalement inconnu. Je sors de la voiture en perdant l'équilibre, mais je me tiens contre la portière pour ne pas tomber. Dès que nous arrivons sur le perron, la jeune femme se tourne vers moi et ajoute ;

« - C'est la maison de mes parents, alors je te prierais de ne pas faire de bruit d'accord ?

-Je serai muet comme une tombe ma jolie, répondis-je en appuyant mon index contre mes lèvres. »

Le Faible d'un Bad Boy Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant