C'est tellement beau de voir les volutes de fumée partir dans les airs dans une danse langoureuse.
Tellement agréable de sentir le liquide chaud descendre dans ma gorge, brûler mes entrailles.
Première fois que je touche au whisky, ya quand même mieux pour se bourrer la gueule ?
Ma tête tourne, mes idées ne sont pas claires et pourtant je me suis jamais sentie aussi bien.
J'ai l'impression que tout est flouté dans un brouillard irréel.
Nan c'est pas la première fois que je fume cette merde et ce sera pas la dernière.
Ma tête retombe en arrière, je me laisse aller.
Ma seule âme sœur est cette fumée, maîtresse de mon âme et de mes pensées tordues.
Je la sens rentrer dans mes poumons, je la sens me détruire mais je continue. Jusqu'à ce que le joint soit fini. Jusqu'à ce que je m'en roule un autre.
Spirale à l'infini.
Instants.
Rêves.
Noirceur bienvenue.
Trop de sensations, j'ai l'impression que je vais mourir.
J'aime tellement ce moment d'extase, entre la vie et la mort, comme si j'étais au bord du vide.
Comme quand je lui parle.
Quand est ce que je ne serai plus assez consciente pour écrire ?
Sérieusement, se défoncer un mercredi soir à 18 heures, c'est pas la meilleure des idées et pourtant je le fais.
On a fait un pari. Est ce que je vais réussir à le tenir ?
Je crois que j'en ai même pas envie.
Je crois que je vais la laisser gagner.
Je voudrais voir ses yeux s'illuminer, pétiller de bonheur, au moins une fois dans ma vie.
J'ai l'impression qu'elle n'a jamais été aussi loin et ça me fait mal, si mal.
Ça ne devrait pas me faire mal.
Mais c'est comme ça.
Cette douleur sourde dans ma poitrine... Chaque fois qu'elle me parle...
Douleur vive, atroce, quand elle me rappelle que je l'ai abandonnée, quand elle me remballe, quand je vois que je l'ai blessée, sans doute jusqu'à la mort.
Douleur physique, intense, quand je me rends compte que plus rien ne sera jamais comme avant.