Prologue -partie 2-

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A peine la blondinette fut-elle partie qu'on se mit à frapper à la porte. Le deuxième fils de la famille Sakamaki alla ouvrir et tomba nez à nez avec une jeune fille aux cheveux coupés courts à la teinte violet clair, plus foncé sur les pointes, et aux yeux gris bleus, presque félins. Elle lui sourit de toutes ses dents et Reiji remonta ses lunettes sur son nez et la jaugea de son regard rubis.

- Qui êtes-vous et que faîtes-vous ici aussi tôt ? demanda-t-il froidement.

- Je m'appelle Diana Di Corvino et je suis envoyée par KarlHeinz. répondit-elle, toujours avec le même sourire malgré le ton qu'avait employé Reiji.

Il la fixa une seconde fois, soupira et la laissa rentrer, l'emmenant directement à sa nouvelle chambre sans poser de questions supplémentaires. Il la laissa alors là, et retourna à ses occupations. Pendant ce temps, Jenny avait ramené ses gâteaux dans sa chambre, et commençait à les déguster, quand on frappa à sa porte. Elle alla ouvrir en traînant les pieds, pestant contre la personne qui la dérangeait pendant qu'elle dégustait ses gâteaux, et tomba nez à nez, ou plutôt nez à torse, avec Kondo. Il baissa le regard pour la voir, et sourit comme un idiot.

- Ca te dit qu'on devienne amis ?

Elle le regarda. Il la regarda. Elle le regarda. Il la regarda. Elle l'observa. Il se gratta les fesses. Elle regarda sa main. Il sourit. Elle l'admira. Il sourit encore plus. Elle toussota, trouvant le temps long. Il se gratta le nez. Elle soupira. Il sourit de nouveau. Elle tourna le regard vers la droite, vit Dolorès manquant de se casser la gueule, rigola, Dolorès la regarda, Jenny se tut, sentant sa mort proche, la brune fronça les sourcils avant de continuer sa route comme si de rien n'était. Puis Kondo, lui, se mit à rigoler bruyamment cinq minutes après, n'ayant pas l'air d'avoir compris la situation.

- C'était quoi ta question déjà ? demanda Jenny après un moment.

- Hurm hurm. Tu veux être mon amie ? sourit-il.

- Euh...D'accord.

- Cool !

Puis il repartit en sautillant comme une licorne, avant que la blonde ne referme la porte de sa chambre, encore choquée par ce qu'il venait de se passer. Puis, on frappa de nouveau à sa porte. Croyant que c'était de nouveau Kondo qui venait lui demander un truc absurde, elle ouvrit, un grand sourire collé aux lèvres et s'exclama :

- Mon ami !

Avant de l'enlacer. Mais malheureusement pour elle, ce n'était pas Kondo, bien au contraire. C'était une personne beaucoup moins bisounours que le jeune homme venu précédemment. En se rendant compte que ladite personne, qui n'était donc pas son nouvel ami, était beaucoup moins musclé que ce qu'elle pensait, elle le lâcha et l'observa plus attentivement. Et là, ce fut un choc pour elle. Non je déconne. En fait elle s'en fichait, mais était un peu gênée de ne pas avoir enlacé Kondo mais Ayato. Le rouge la regardait, surpris par son geste. Il fit soudain un grand sourire et rentra dans la chambre avant de fermer la porte derrière lui.

- Je savais que tu ne tarderais pas à tomber sous mon charme, chichinachi ! C'est un peu tôt, mais ça ne me gêne pas. Au moins, ça veut dire que j'ai ma petite poche de sang personnelle, et ça me plaît ! conta-t-il avec un grand sourire carnassier collé aux lèvres.

- Hein ? Mais pas du tout, je t'ai juste confondu avec Kondo, mon nouvel ami, rien de tout ce que tu viens de citer. se défendit-elle, commençant à rougir.

- Mais bien sûr, chichinachi, on ne me la fait pas à moi. Tu m'as enlacé avec passion, avec fougue, avec...

Mais la blonde ne l'écoutait plus, le laissant dans son délire, comme quoi "il était parfait, et que c'était normal qu'elle tombe sous son charme" et blablabla, et blablabla. Elle lâcha un profond soupir tandis qu'il parlait du sens de la vie, et alla se planter devant la baie vitrée menant au balcon, relié à sa chambre. Elle vit un papillon, ouvrit la porte-fenêtre, alla sur le balcon, mais le papillon s'envola et elle fit une moue triste, se disant que personne ne voulait d'elle et que sa vie était foutue, ou un truc dans le genre. Ayato venait de finir sa tirade et cherchait du regard la petite blonde, qui était toujours sur le balcon, il la rejoignit et l'observa, elle qui faisait toujours une moue d'enfant triste.

Pourquoi tomber amoureux quand on peut tomber dans les escaliers ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant