Partie 2

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-Eeuuhh… je sais que c'est un peu pressé, on ne se connait même pas mais je ressens comme un besoin de te protéger. Caro tu as besoin d'un vrai homme dans ta vie.

-Hummm…je ne peux pas prendre ce risque.

-Écoutes…on va aller selon ton rythme ok ? Je ne vais pas te brusquer…mais accepte moi déjà dans ta vie s'il te plaît.

-Tu habites à Yaoundé ?

-Non j'habite à Edéa mais je suis à la capitale tout le temps.

-Et pourquoi ?

-Pour les affaires, j'ai même une maison là-bas, si tu veux je te montre.

-On trouvera le temps…pourquoi pas ?

-Tu sais ce que je pense ?

-Non dis moi…

-Je préfère que tu quittes ta cité là, il te faut recommencer depuis le début et oublier définitivement cet idiot mais en restant proche d'eux ça ne t'aidera pas.

-Je l'aurais souhaité de tout cœur mais je ne peux pas me permettre ce luxe. Je t'ai dit tout à l'heure que j’étais à Douala rendre visite à ma mère alors qu'en fait c'est parce-que j’étais entrain de fuir mon chagrin.

-Tu dois sûrement être entrain de vivre l'enfer. Ça te dis si je t'offre mon aide ?

-Hummm je ne comprends pas…j’espère que tu n'insinues pas que je vienne vivre avec toi.

-Bien-sûr que non, je veux que tu cherches une chambre, pourquoi pas un studio même, dans une zone un peu reculée de celle là.

-Hummm tu ne me connais même pas, on s'est rencontré ça fait à peine quelques heures mais tu veux déjà faire tout ça pour moi…c’est étrange.

-Rejetes-moi si tu veux mais s'il te plaît ne déclines pas mon offre, dis-toi que je suis un grand frère…je n'exige rien en retour je te le promets, tu as ma parole.

-On Véra Michel…je ne peux pas accepter pour le moment mais on va en reparler.


C’était la première fois que je ressentais ce genre de sensation, j’étais très agitée au point où je devenais ridicule. J'avais peur de mal ou trop faire et lui il ne cessait de braquer son regard sur moi, j'etais désormais sous son emprise. Une fois à Yaoundé, une belle voiture l'attendait déjà à l'agence avec un monsieur à l’intérieur, j'avais raison, il était riche.


-On te déposé non ?

-c'est vraiment loin hein, je préfère ne pas te déranger…merci déjà pour le voyage.

-Non ça ne me  déranges pas, okooo toi aussi ! En plus j'ai envie de profiter de quelques minutes de plus à tes côtés, s'il te plaît acceptes.

-Bon ok…puisque tu insistes.


J’imaginais déjà le regard de mes voisines lorsqu’elles me verraient arriver avec un mec véhiculé, je trouvais que l’idée était très bonne même. J’avais confiance en SOA, les rumeurs allaient vite arriver dans les oreilles de Sylvain. Lorsque nous sommes arrivés, Michel dans sa galanterie s'est chargé de déposer mes bagages devant ma porte et il n'avait même pas demandé à entrer, j’étais choquée par son geste, c’était décidé je voulais être sa femme. Comme mon dieu n'oublie pas ses enfants, ma voisine et mon ex étaient sur le point de sortir quand je suis arrivée et j'ai embrassé immédiatement Michel, il ne s’agissait pas d'un simple baiser mais un vrai, plein de passion comme si je me minerais sur ses lèvres. Heureusement, il ne m'avait pas rejeté ou même posé de question, il avait répondu à mon baiser comme si on avait l’habitude de faire ça. Mes cibles étaient partis sans rien dire et même si Sylvain ne m'avait jamais aimé, ce qu'il avait vu ne pouvait le laisser indifférent. 

C’était un des jours les plus beaux de ma vie, le meilleur même, récapitulons…j’avais fait la rencontre d'un homme beau riche et élégant, je n'avais pas dépensé un centime pour le transport et pour finir mon ex devait être fou de jalousie. Que demander de plus ? J'ai pris un bon bain et j'ai ensuite appelé Michel pour savoir s'il était bien arrivé.


-Waouh quelle coïncidence ! J’étais sur le point de t'appeler ma chérie.

-Hahaha ça c'est cool…

-Je suppose que c’était lui et la fille brune ton incroyable voisine…

-Pardon ?

-Le baiser soudain…c’était à cause de lui non ?

-Eeuhh oui…humm tu as vite compris…

-Hahaha et je me suis appliqué…en passant, j’adore tes lèvres, elles sont délicieuses, je te jure que je ne voulais plus que ce moment prenne fin.

-Ne penses pas que je suis une fille facile hein, les choses sont allées vite parce-que je voulais leur montrer que je continue à vivre ma vie très bien mais ça ne veut pas dire que nous sommes déjà ensemble.

-Je n'ai jamais dit que tu es une fille facile,j'ai compris très bien le jeu et j’ai voulu te soutenir. Maintenant, si je trouve que tes lèvres sont tendres et sucrées c'est tout simplement parce-que j'ai encore ce goût sur la langue.

-Euuhh ok…

-Qu’est-ce tu fais maintenant ?

-Je viens de prendre mon bain, je suis allongée.

-Ok chérie…s’il te plaît penses sérieusement à ma proposition, il faut absolument que tu déménagés le plutôt possiblement. Tu m'as dit qu'elle était ta voisine et moi j'imaginais les choses autrement. Merde ! Il n'y a qu'un seul mûr qui vous sépare, elle est carrément ta colocataire, voisine c'est trop dire.

-J'ai compris…je vais y penser je te promets.


Deuxième BureauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant