𝑽𝒂𝒄𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒊𝒏𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔. 𝑵𝒂𝒎𝒔𝒆𝒐𝒌

XV. Le départ

Encore une douce nuit d'été. L'une des dernières, déjà. Le temps passe bien trop vite. Nam Joon aurait voulu continuer à boire le thé chez ses voisins, discuter jusqu'à tard avec JungKook et apprendre à connaître un peu plus YoonGi. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et il sera bientôt le moment de rentrer. Il va devoir être séparé de son amoureux aussi. Pour combien de temps ? Il ne le sait et n'ose pas compter. Ils ont des responsabilités vis-à-vis de leurs études et ne peuvent y échapper. Peut-être pourront-ils se voir pendant les vacances de noël, au moins quelques jours ? Sinon il faudra attendre jusqu'à l'été prochain. Cela va être long, même interminable. Un an sans se voir, se parler, se toucher. Simplement par courrier. Il appréhende tant cette situation. Il est heureux de l'avoir rencontré, évidemment. Il était là pour découvrir de nouveaux sentiments mais cette souffrance de quitter l'être aimé, il n'en avait pas envie. Les joies de l'amour, oui. Le reste bien plus sombre et obscur, non. Pourtant, c'est ce qui fait aussi le charme de leurs relations. 

L'étudiant soupire puis se redresse lentement, s'asseyant sur son lit. Il n'a même pas trouvé le temps de parler sérieusement avec HoSeok depuis la fête. En journée, ils se comportent toujours comme deux amis et quand ils peuvent se voir la nuit, ils ne discutent que très peu. Ils préfèrent se concentrer sur leurs sentiments et pouvoir être libre. Au début, ils étaient un peu peureux. Quelqu'un aurait pu venir toquer à la porte ou les soupçonner à cause des chuchotements, des bruits légers. Mais il ne s'est jamais rien produit et Nam Joon n'a jamais subi aucune remarque. Pas même de la part de JungKook. Il semble que celui-ci a le sommeil lourd. C'est une bonne chose, vraiment. Tout cela va lui manquer. Toutes ses soirées passées dans cette chambre à être lui-même avec HoSeok, à apprécier pleinement leurs entrevues et la chaleur estivale. Soudain, on le tire de ses pensées. Il sursaute légèrement puis tourne la tête. Il n'a pas vraiment le temps de réagir, des fines lèvres viennent se poser sur les siennes. Le voilà. Pendant un instant, l'étudiant ferme les yeux puis caresse tendrement la joue de son voisin. Ils s'adressent un regard puis un sourire.

« Nam Joon, j'avais oublié mais, tu ne devais pas me parler de quelque chose après la fête ?

On se demande bien comment cela a pu s'enfuir de tes pensées. »

Le jeune homme détourne un instant, les joues rougissantes. En réalité, il se souvenait parfaitement de la conversation qu'il devait avoir avec lui mais, il avait peur de l'aborder. Après tout, cela pouvait toucher n'importe quel sujet, même les plus sensibles et il n'avait pas envie de subir une mauvaise période. Le plus important était de profiter de son amant avant qu'il ne retourne en ville. Se concentrer sur eux était l'essentiel, les grandes discussions pas vraiment. Mais, il ne peut pas y échapper indéfiniment. Le départ est pour dans à peine une semaine. Il doit maintenant écouter ce que Nam Joon a à lui dire. Il espère simplement que ce n'est rien de grave ou qu'il ne compte pas le rejeter après ses vacances passées ensemble. Il l'aime sincèrement, avec une grande passion malgré toutes ses craintes. Pour rien au monde, il ne souhaite quitter son étudiant. Si leur relation doit se baser sur des lettres pendant plusieurs mois avant de se revoir, il est prêt à l'accepter. Plus le temps passe, plus HoSeok se rend compte à quel point il s'est épris pour le plus grand. Il ne supporterait pas d'être abandonné par ce dernier et puis, il lui a promis le bonheur, de l'aide également. Silencieusement, il vient poser sa main sur celle de son voisin et il attend, un peu stressé.

« J'ai peut-être une solution mais, ne m'interromps pas. Le frère de YoonGi m'a parlé de son médecin. Il part bientôt et retraite et le petit va se retrouver sans personne pour ses soins. Ne voudrais-tu pas l'aider ? »

Le cadet des Jung fronce les sourcils. Rejoindre définitivement la profession alors qu'eux aussi sont responsable dans son malheur ? Il ne veut pas devenir comme l'un de ses monstres, hors de question. Néanmoins, il ne coupe pas l'autre dans ses explications et préfère écouter sa proposition jusqu'au bout avant de s'indigner.