Poème 15

18 2 0
                                    

Un sang d'encre pour une âme déjà trop noire
La vie s'écoule de mon coeur abîmé
Je prie mes démons de s'enfuir devant le miroir
Que je ne prend plus la peine de regarder

Dans les méandres d'une souffrance indescriptible
Rabattue, dénigrée, ignorée
Beaucoup trop invisible
Un monde intérieur, un refuge morcelé

Ouvrir les yeux le matin,
Je n'ai pas dormi de la nuit
Croire qu'aujourd'hui sera loin
Pourquoi se mentir dans un soupir ?

La pression, le stress ambiant
Les cours, les habitudes
Les bonnes notes tâchées de sang,
Une folle et sa vie obscure

Toujours plus loin, toujours mieux,
Même à bout, continuer de s'échiner
Viser la lune, viser les cieux,
Se dire que la douleur est à mépriser

Un peu plus loin encore un peu,
Juste pour pas quelle me rattrape
Dans mon coeur, un simple creux,
Continuer, ce n'est pas grave

Encore plus loin jusqu'à mourir de fatigue
Je préfère crever plutôt que de me faire coincée.
C'est ma propre nature que je bride
Tant pis pour la liberté

Donner le change
Encore le collège
Fermer le yeux avant l'échange
Prise entre le feu et la neige

L'étau se resserre peu à peu
La vie me lasse
Je mange peu
La boule au ventre prend la place

Je cède et les convictions avec
La volonté y passe et je me laisse faire
Je ne peux plus lutter
Contre mes trop nombreux contraires

Je me lève le matin,
Mets les doigts dans le congelo
Le froid mordant glace mes mains
Je part au bahut sans un mot

Mourir pourrir faillir faiblir mourir
"J'veux pas y a aller." "J'veux pas y a aller. " " j'veux pas y a aller"
Mentir sentir nourrir sourire subir
"T'es obligée" "t'es obligée" t'es obligée"

Partir
S'en aller
Mourir
En paix

Poèmes d'une nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant