° Partie 2 °

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C'était le crépuscule. Il était déjà 19h et quelques poussières lorsque le mini bus entra dans l'autogare.


Je tapote l'épaule de ma mère pour qu'elle se réveille. Cette dernière me fit comprendre qu'elle s'était déjà réveillée.


Enfin!!


J'étouffais dans ce bus. Et je crois que je n'étais pas la seule, vu comment les gens se bousculaient pour descendre du véhicule. C'était comme si y'avait le feu dans le bus.


Une fois dehors je fus accueilli par un vent frais qui me fit rafraichir le corps couvert de sueur.Ça me fit un grand bien.


Ma mère à sa sortie, chercha un banc libre et s'assit dessus, tandis que moi je m'étais dirigée vers une cabine téléphonique avec à la main, un bout de papier sur lequel j'avais pris le soin d'écrire le numéro de téléphone de mon oncle.


Et s'il ne décrochait pas ?
On avait pas assez pour prendre un taxi pour nous rendre chez lui en plus on connaissait même pas chez lui vu qu'il avait déménagé..


Ouff!!
Il décrocha à la 2eme sonnerie


-Salam Aleykoum mon oncle, c'est Soukaïna..


-Aaah Soukaïna ma fille comment vas tu ? Et ta mère ? Vous êtes arrivées ?



-Al Hamdoullah mon oncle! Oui nous sommes arrivées. Nous sommes déja à la gare, celle qui est près du marché


-Aah oui je vois! je suis au bureau c'est pas loin de la ou vous êtes. J'appelle le chauffeur, on sera la dans environ 10 minutes


-D'accord tonton bonne route


Tonton Imrane était l'oncle dont tout le monde pouvait rêver.
C'était un homme taquin, ouvert, compréhensif et très large masha Allah. Qu'Allah le récompense.
Il prennait vraiment soin de nous depuis la mort de papa. C'était le seul d'ailleurs.
Les autres eux nous détestaient ma mère et moi sans aucune raison valable.


Il nous envoyais des vivres, de l'argent chaque mois et nous rendais visite chaque fois qu'il avait du temps libre malgré la distance qui nous séparait. Et aujourd'hui il nous accueillait chez lui à bras ouverts car on avait plus de chez. Les frères de mon père avaient tout fait pour nous prendre la maison et tous nos biens. Ils nous ont tout pris.


Ces pourritures ne parlaient plus à tonton Imrane parce que mon père et lui étaient les seuls à avoir réussi dans leurs vies. Leur haines était en fait par de la jalousie maquillée et mal placée.


Et tonton ne faisait rien pour renouer leur lien à cause de leur méchanceté et leur mesquinerie.


Je le considérait comme mon propre père. Il me le rendait bien. Il me chouchoutait et me gâtait tellement. Il faisait tout pour me faire oublier l'absence de papa. J'avais honte même de lui demander de m'acheter ceci ou cela. Il en faisait trop pour nous.

Je l'aimais tellement, mon oncle..

Soukaïna Où les histoires vivent. Découvrez maintenant